Côte d’Ivoire au bord de l’élimination de sa CAN : Les Equato-Guinéens s’offrent un kédjénou d’Eléphant
- Écrit par Webmaster Obs
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Même dans leurs cauchemars les plus cauchemardesques, si on ose dire, les Ivoiriens n’avaient sans doute jamais imaginé un pareil scénario. Et pourtant !
Hier lundi 22 janvier 2024 pour le compte de la 3e journée de la 34e Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se joue au pays de Félix Houphouët-Boigny, l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire a été battue par les Equato-Guinéens par le score sans appel de 4 buts à 0. Quatre réalisations d’Emilio Nsue (42’ et 75’), de Pablo Ganet (73’) et de Jannick Buyla (88’).
Des buts individuels mais qui ont rythmé une prestation collective duhaut rang. Ce n’est pourtant pas fou d’avoir essayé mais les protégés de Philippe Gasset se sont heurtés face à un redoutable Nzalang Nacional bien en place.
Et pour ne rien arranger, ils sont parvenus à inscrire des buts mais qui ont tous deux été refusés pour des hors-jeu incontestables. 4-0 ! On ne sait plus quel mot utiliser. Désillusion, déculottée, raclée. Une chose est sûre, ce 22 janvier restera une date indélébile dans les annales du football ivoirien.
Les Eléphants sans défense se sont littéralement noyés dans la cuvette d’Ebimpé au grand dam de ses millions de supporteurs dont certains ont même quitté le stade avant le coup de sifflet final. Avec un bilan de deux défaites et une victoire, soit au total 3 points, deux buts marqués pour 5 encaissés, un goal différentiel de -3, le moins qu’on puisse dire est que la prestation ivoirienne n’était pas au niveau.
Avec 3 points, la Côte d’Ivoire est au bord de l’élimination. Il faudra compter sur le coup de sort pour espérer rejoindre le prochain tour de sa propre CAN. Malédiction du pays organisateur, on ne sait trop.
Comme quoi, organiser la compétition n’est jamais un gage de réussite malgré le soutien du 12e homme quand on joue à domicile. Cela dit, cette contre-performance ivoirienne montre à quel point le niveau du football africain a progressé. Il y a encore quelques années, les Eléphants n’auraient fait qu’une bouchée des Equato-Guinéens.
D’ailleurs, avant le début de la compétition, la plupart des spécialistes et autres experts qui pontifient sur les plateaux de télévision avaient déjà fait leurs classements dans ce groupe avec le pire des cas la deuxième place pour la Côte d’Ivoire après le Nigeria.
Finalement ce sont les Super Eagles, le Nzalang Nacional qui arrachent les deux tickets du groupe A. C’est la preuve qu’il faut savoir rester humble car ce n’est ni le nom du pays, ni celui des joueurs qui importe. Seuls comptent la rigueur, l’investissement sur le terrain et avant tout l’envie de gagner. Et là, hier soir à Abidjan, l’envie était manifestement équato-guinéene.
Abdoulaye Diallo