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SNC 2018 : Bilan partiel satisfaisant

 

La 19e Semaine nationale de la culture (SNC) fermera bientôt ses portes à Bobo-Dioulasso. A deux jours de la clôture de l’évènement, le directeur général (DG) de la biennale, Golo Barro, fait un bilan partiel de la manifestation. Malgré quelques difficultés propres à toute organisation, il estime satisfaisant ce qui a pu être réalisé jusque-là dans le cadre de la présente édition.

 

 

 

 

Depuis l’ouverture de la SNC le samedi dernier, foi du DG, le programme officiel mis en place a été déroulé selon le chronogramme arrêté. Dès le lendemain du 25 mars dernier, est intervenue l’inauguration d’une série d’activités, notamment l’espace rencontre Dafra pour permettre aux enfants de participer à la fête, la foire artisanale et commerciale, l’espace littéraire et le village des communautés. Les compétitions en sport traditionnel, en art culinaire et les joutes pour le GPNAL ont également été lancées. A 48 heures de la fin de la 19e SNC, tout se déroule normalement sans ratés, précise-t-il. Le pari,  selon lui, a été tenu avec les moyens mis à la disposition des organisateurs, d’où leur satisfaction d’ores et déjà.

 

Des difficultés n’ont pas manqué lors de la SNC 2018. C’est, entre autres, l’incapacité des responsables à satisfaire les nombreuses demandes pour les stands sur l’aire de la foire. Cela s’explique en partie par le fait que c’est à la dernière minute que les postulants se sont manifestés. Tenant compte des difficultés connues en 2016 où il y avait trop de stands, les acteurs de la SNC ont voulu limiter cette année leur nombre. Ce sont environ 450 stands commerciaux qui ont été aménagés pour cette édition et une soixantaine de stands pour les buvettes et restaurants, si bien que sur la superficie de la foire on constate moins d’encombrement.

 

Quid de la plainte de certains exposants contre la concurrence déloyale dont ils ont été victimes de la part d’autres commerçants qui exposent dans les alentours du site officiel ? Ce qui se passe en dehors de l’espace réservé à la foire, rétorque Golo Barro, relève de la loi du commerce et de la libre circulation des biens. Par le passé, les commerçants ambulants s’installaient devant la porte d’entrée de la foire. Cette année, la devanture de la SNC a été décrétée piste piétonne pour obliger les intrus à commercialiser leurs marchandises un peu plus loin dans les différentes allées de la ville. Là, la SNC ne peut plus les empêcher d’écouler leurs produits.

 

Des améliorations pour l’avenir, il y en aura certainement, souligne le DG. Mais en attendant que les commissions fassent leur bilan, ajoute-t-il, il sera demandé à chaque président de commission de recenser  les difficultés vécues et de faire des suggestions pour y remédier. C’est ce qui permettra aux responsables de la SNC de s’appuyer sur du concret pour préparer la prochaine édition.

 

Sur l’aire de la foire, il faut davantage d’espace pavé, suggère M. Barro. Des moyens importants devraient donc être mobilisés afin de réussir ce pari. La cité des artistes, qui est un véritable serpent de mer, devrait elle aussi connaître un début de réalisation pour qu’on puisse désormais loger les artistes dans de meilleures conditions. Outre cela, il faudrait une augmentation de l’enveloppe allouée pour l’organisation de la manifestation et permettre de répondre à tous les besoins. La SNC, a-t-il avancé, a pris de l’ampleur et il ne faut pas l’organiser au rabais. Tout sera, en tous les cas, mis en branle pour que la 20e édition, en 2020, soit encore mieux organisée.

 

 

 

D. Evariste Ouédraogo

 

 

 

 

 

Logo de la 19e édition

 

Ce qu’il faut en retenir

 

 

 

A chaque édition de la SNC, un visuel est conçu pour traduire les grandes lignes du thème retenu. La 19e Semaine nationale de la culture n’échappe pas à la règle. Ainsi, le logo créé à cet effet, et dont l’auteur est Wendenmi Aubin Nanéma, constitue de toute évidence une transposition en image des aspirations des organisateurs.

 

 

 

Le logo de la 19e SNC, c’est un tam-tam gourde sur lequel sont gravées les différentes catégories des disciplines phares du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), une main de doyen, deux mains de jeunes (garçon et fille), la carte du Burkina en jaune, le thème en fond vert, la SNC en rouge, l’inscription Semaine nationale de la culture et la date en noire.

 

Comme explication, on note que le tam-tam, instrument membranophone par excellence, accompagne plusieurs évènements culturels, rituels et de réjouissance. Il est fait d’une gourde de calebasse évidée et tendue par une peau tannée reliée par des lanières. Une couche de résine est mise sur la surface pour donner la résonance. Tout cela, selon l’auteur de l’œuvre, est la symbolique des valeurs culturelles qu’il faut sauvegarder. La calebasse dans laquelle est confectionné le tam-tam est un élément fédérateur des différents groupes ethnoculturels du Burkina Faso.

 

Les catégories des disciplines du GPNAL que sont la littérature, les arts plastiques, l’art culinaire, le sport traditionnel, la musique, la danse… figurent en bonne place.

 

La main du doyen se veut détentrice des savoir-faire et savoir être. Elle tient une lanière et porte un FDF, symbole de la fierté burkinabè de « produire et consommer burkinabè ».

 

Les deux mains des jeunes symbolisent la jeune génération chargée de la relève et surtout de la sauvegarde et de la valorisation des valeurs culturelles du Burkina Faso. C’est la jeunesse consciente, fière d’elle-même et habillée en Koko Donda, le tissu mis en exergue par le styliste BAZEM’SE.

 

Ce sont tous ces éléments rassemblés, indique l’artiste Nanéma, qui sont les enjeux et défis de la sauvegarde des valeurs culturelles.

 

 

 

Synthèse de : D.E.O.

 

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