UNIR/PS : Il faut de la lumière sur les "djembé"
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L'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a tenu à donner, à travers un point de presse, son point de vue sur des questions de l'heure le mardi 20 septembre 2011 à son siège. Ces positions portaient, entre autres, sur la profanation de la tombe de Thomas Sankara, les préparatifs du 15-Octobre prochain, la guerre en Libye, l'affaire des djembé d'argent, au sujet de laquelle le parti demande d'ouvrir une information judiciaire.
Etant donné que cette conférence de presse se tenait à quelques semaines de la commémoration du 15 octobre, Me Bénéwendé Sankara, président du parti, a entamé son entretien par l'organisation de cet anniversaire rituel, le 24e du genre. A l'entendre, cette manifestation ne connaîtra pas un grand changement. Elle intégrera tous les partis politiques ou associations sankaristes qui souhaiteraient y prendre part.
La seule nouveauté, et pas des moindres chez les sankaristes, c'est que la commémoration se déroulera dans un contexte de profanation de la tombe de leur idole. Que le profanateur soit, selon le procureur du Faso, un malade mental, le parti dit ne pas y croire, l'intéressé étant "gérant d'une entreprise et soucieux de l'avenir de ses enfants, pour lesquels il voulait recueillir les pierres tombales de l'illustre disparu aux fins de sacrifices". Le gouvernement doit alors, a dit avec insistance le conférencier, respecter la mémoire de Thomas Sankara en retrouvant surtout les assassins du défunt président, qui courent depuis 24 longues années.
L'actualité au Burkina a été aussi marquée par l'affaire du verger du vieux Wendyam Kaboré à Koudougou. Là-dessus, l'UNIR/PS est intransigeante sur sa position : il faut restituer le verger à son propriétaire ; révoquer le maire de ses fonctions pour faute grave ; poursuivre en justice les bonzes au sommet de l'Etat dont les noms figurent sur la liste des attributaires...
Au plan international, la situation en Libye sidère Me Sankara et ses camarades, qui condamnent "l'agression de la France et de l'OTAN contre ce pays frère et ami qui, sous le fallacieux prétexte d'apporter la démocratie et la liberté au peuple libyen, ont en réalité détruit, divisé et tué dans le but d'une "irakisation" ou d'une "afghanisation" de la Libye en vue d'accaparer ses immenses richesses, notamment son pétrole".
Le parti de l'Œuf n'est pas resté non plus indifférent devant les déclarations récentes de Robert Bourgi, qu'il ne considère pas du tout comme un fou. Pour Me Sankara, Robert Bourgi est un avocat, donc il est assermenté. En plus, connaissant le rôle qu'il a joué entre l'Elysée et les différents palais africains, il doit parler en connaissance de cause. Il suffit, pour en avoir le cœur net, recommande-t-il, d'ouvrir une information judiciaire pour vérifier les faits.
Nankoita Dofini
