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Nigeria : 20 chrétiens crucifiés le jour... de Pâques Spécial

C'est décidément devenu un rituel macabre au Nigeria : chaque fête chrétienne y entraîne inévitablement son lot de suppliciés ; déjà à Noël 2011, il y avait eu une série d'attaques des églises dont la plus meurtrière a eu lieu à Abuja et fait 44 morts. Autant dire que la tradition a été de nouveau respectée dans ce Nigeria où l'intolérance prospère.

Cette fois, le dimanche de Pâques dernier, deux attentats à la bombe on fait vingt morts et une dizaine de blessés près d'une église à Kaduna ainsi qu'un nombre indéterminé de blessés à Jos.

Pendant donc que le Christ ressuscitait, des illuminés, ivres de sang,  crucifiaient une vingtaine de fidèles dont le tort était de s'être rendus à l'église pour l'une des plus importantes fêtes de la chrétienneté. On ne sait plus vraiment ce qu'il faut penser à propos de ce Nigeria, qui est en train de s'enfoncer chaque jour un peu plus dans les abîmes de l'intolérance.

Au moment où  nous tracions ces lignes, le coup n'avait pas encore été revendiqué, mais tout semblait indiquer que cela portait le même sceau : celui de Boko Haram, la secte qui sème la désolation depuis des années au Nigeria.

On ne sait pas quel précepte de l'islam recommande de tuer aveuglément des innocents, et ces gens, qui prétendent agir au nom d'Allah, peuvent être assurés d'aller brûler éternellement dans les flammes de la Géhenne.

Non ! Aucune religion digne de ce nom n'encourage le meurtre, et ceux qui prétendent agir ainsi au nom de l'islam sont, en réalité, des mécréants qui ne croient ni en Dieu ni en Satan et qui jettent ainsi le discrédit sur toute une religion.

N'oublions pas le délitement progressif de l'Etat nigérian qui semble d'autant plus impuissant face au péril que, de plus en plus, des voix se lèvent pour suspecter la collusion de certains responsables administratifs et sécuritaires avec Boko Haram.

Si on en vient même à douter de la probité de ceux qui sont chargés de faire respecter la loi et régner l'ordre, c'est que le mal qui ronge pernicieusement la société nigériane est assez profond, et on a beau tourner la question sous toutes ses coutures, on ne sait véritablement pas trop par quel bout la prendre pour la résoudre.

 

Hyacinthe Sanou

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