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Mois de Ramadan : On jeûne aussi à la MACO

Depuis le début du mois de ramadan, les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), à l’image des autres fidèles, respectent le quatrième pilier de l’islam. Avec des fortunes diverses certes, mais pour peu qu’on sache s’y prendre, «le jeûne en prison se passe bien, …mieux que dehors en tout cas», affirment même certains de ceux avec lesquels nous avons passé la journée du mardi 22 juillet 2014.

 

La matinée du mardi 22 juillet 2014 où les nuages ont retardé la sortie des rayons du soleil, un vent glacial souffle au Quartier d’amendement (QA). Cette appellation est sans doute étrangère à beaucoup de profanes, mais pour les habitués de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), ce quartier est réservé à une soixantaine de personnes présentant un gage de réinsertion sociale. Entendez par-là des individus qui, «par leur comportement, ont montré leur capacité de changer et de réintégrer la société». La lumière semble peiner à s’introduire dans la cour du QA, freinée par le feuillage des manguiers et de bananiers qui affaiblit ainsi l’éclairage. Une telle ambiance est propice à une grasse matinée et beaucoup de pensionnaires se laissent aller à un doux farniente.

Il reste quelques minutes avant 10h. Les premières vagues de détenus quittent les lieux pour une autre occupation à l’extérieur. Il faut patienter pour voir l’interlocuteur de premier choix : l’imam. Quoi de mieux pour cela que la mosquée, le lieu de prière des musulmans du QA. C’est un espace d’une vingtaine de m2, fait de trois murs en matériaux définitifs avec une toiture en tôle ondulée. Initialement ce hangar servait de refuge à tous les prisonniers lors des intempéries. Mais pour le mois de ramadan, les musulmans ont bénéficié de la compréhension des adeptes des autres religions pour en faire leur lieu de culte. Ils se sont ensuite concertés et les différentes cotisations leur ont permis d’installer quatre ventilateurs. L’administration pénitentiaire leur a également apporté sa contribution. Les nattes neuves qu’elle a données permettent d’aménager au moins quatre rangées.

Après un quart d’heure d’attente, l’imam arrive, chapelet en main. C’est un maghrébin d’une quarantaine d’années. Moulé dans son jean bleu ciel et sa chemise carrelée de même couleur, bâti comme un meuble sévère sur plus d’un mètre 80, il a l’allure d’un athlète qui gagnerait bien sa place chez les poids lourds. Les gouttes d’eau sur son visage et les extrémités de ses membres laissent voir qu’il vient de faire ses ablutions. Avec une agilité déconcertante, il se retrouve sur une natte, les deux jambes bien entrelacées. Le regard vers le sol, il écoute attentivement le garde de sécurité pénitentiaire nous introduire sans rien dire. Le premier mot sortira de sa bouche après le départ de l’agent. Par un regard froid, il manifeste sa volonté de fixer les règles des échanges.

- Avez-vous été envoyé par la communauté musulmane ? lance-t-il après avoir pris connaissance de nos intentions, ajoutant au passage qu’il s’exprime mieux en arabe, son français «c’est pas bon, débrouiller un peu, un peu».

- Non, avons-nous répondu.

Silence. Il baisse la tête. Son air patibulaire inquiète. Il reprend la parole.

- Je suis là depuis des mois mais je n’ai pas encore vu de membres de la communauté musulmane ici. Les autres communautés viennent distribuer des livres et encourager leurs frères. En islam, c’est tout le contraire. Ça fait honte !

La mine déconfite et en secouant la tête, celui qui a reçu l’onction de ses codétenus pour diriger les différentes prières ne cache pas son mécontentement vis-à-vis de ses frères en islam. A l’écouter, les trente musulmans du QA et tous les autres de la MACO sont laissés à eux-mêmes, même pendant ce mois de ramadan où toutes les actions de communion autour de la religion doivent prendre plus d’ampleur. Son intervention a servi pour ses camarades qui, jusque-là se contentaient d’observer notre conversation, de rampe de lancement d’un long procès. La mosquée devient alors un tribunal : dans le rôle de l’accusé, les disciples de Mahomet jouissant de leur liberté et dans ceux de l’accusation, de la partie civile, du procureur... les détenus. Ces derniers sont d’âges différents, instruits ou non mais convergent vers un même point : la culpabilité de leurs frères musulmans.

- Il y a des gens qui sont venus ici avec des pantalons, des tricots et de la nourriture et n’ont pas fait de distinction dans la distribution. Ce genre de choses ne se fait pas chez les musulmans.

- A chaque culte, les chrétiens se débrouillent pour apporter du riz et du pain. Les musulmans qui n’ont rien à la mosquée finissent par devenir de fervents abonnés des autres cultes afin d’avoir quelque chose à manger.

- Ceux qui sont dehors ont une mauvaise image du milieu carcéral. Pourtant, si on part du principe que des prophètes même ont fait la prison, les choses ne devraient pas être comme ça.

- Pour les rares fois qu’ils viennent le jour de fête, ils n’assurent même pas le suivi dans la distribution de la nourriture. Beaucoup de personnes ne gagnent pas leur part.

- Leur attitude nous fait regretter d’être musulmans.

Les récriminations fusent de partout. Les unes plus acerbes que les autres. Les échanges deviennent passionnants. La parole n’est pas distribuée, on se l’arrache comme dans une foire d’empoigne. Les arguments des différents intervenants et surtout sa conception des choses amènent l’imam à sortir de son silence. Il se lance alors dans une longue plaidoirie, versets coraniques à l’appui, qui fait pâlir son auditoire :

- La justice n’a pas conduit quelqu’un ici par hasard. Il faut se dire la vérité. Les prophètes sont allés en prison pour ne pas désobéir à Dieu. Chez nous, c’est le contraire et il faut en assumer la responsabilité. Maintenant, il faut distinguer la religion de la personne. Dieu nous a dit que nous sommes des frères et cette fraternité dépasse celle du lien ombilical. Je ne demande pas forcément aux musulmans qui sont dehors de nous apporter à manger ou des habits car cela demande beaucoup de moyens sûrement. Mais au moins, ils peuvent nous envoyer des messages de soutien, d’encouragement et surtout d’invite à plus d’ardeur dans la pratique de la religion. Un bon musulman doit éviter de juger les gens, fermer les yeux sur les erreurs des autres. Dieu se chargera de nous juger. Malheureusement, il y a ce que la tête sait, ce que le cœur veut et ce que les mains font…C’est Dieu lui-même qui s’occupe de l’islam, sinon…

 

Même entre quatre murs

 

Heureusement pour ces détenus, l’abandon de leurs frères en islam est en partie comblée par les adeptes des autres religions.   Ces derniers ont non seulement accepté de libérer le seul hangar qui tient lieu de mosquée, mais ils ont également cotisé pour leur offrir du sucre : une cohabitation des plus parfaites.

En ce mois de ramadan, la possibilité de mettre en œuvre les activités recommandées existe même lorsqu’on est entre quatre murs : les œuvres de charité, les prières nocturnes, la lecture du Coran sont respectées tant bien que mal. Entre détenus, on se passe toujours le minimum pour jeûner, rompre ou manger. Chacun dans son coin s’adonne, la nuit, à la prière dans la mesure de ses capacités. Ceux qui ont des connaissances en arabe lisent le Coran ou font des invocations avec leurs chapelets. Dans cet environnement, l’imam se garde de faire profiter à ses camarades de ses connaissances. «Dans un univers comme le nôtre, il est difficile de faire de telles choses. Si on est là, c’est qu’on est en faute et notre parole ne compte pas. Quand tu parles du Coran, tu exprimes la parole de Dieu. Et la parole de Dieu, il faut éviter de la souiller. Un prêche peut toujours être mal interprété. Je laisse ce travail à ceux qui sont dehors et libres», se défend-il.

-Imam, l’interpelle alors un de ses auditeurs.

- Non ! Appelle-moi par mon nom. Imam, c’est seulement lors de la prière pour la place que j’occupe à ce moment-là, coupe-t-il court.

 

On mange quoi ?

 

13h, l’heure de la prière approche. Tapis à la main, certains sortent de leur recoin pour rejoindre la mosquée. Ceux qui y sont déjà s’attellent à se mettre en état de pureté. Un tuyau fixé sur le robinet d’un des murs du hangar traîne sur une dizaine de mètres jusqu’à un petit jardin où il y a des bananiers. A tour de rôle, chacun des musulmans y passe pour faire ses ablutions. A l’appel de la prière trente (30) minutes plus tard, vingt-six (26) personnes se tiennent derrière l’imam. A la fin de cette séance de communion avec Allah, la mosquée se vide de nouveau.   Seules quelques personnes y restent pour la sieste ou pour des invocations, chapelet en main. D’autres choisissent l’ombre des arbres et s’y installent avec des chaises, des nattes ou des tapis pour une partie de jeux de dames, de ludo ou de lecture. C’est l’heure également pour certains d’élaborer le menu du Iftar, le repas pour la rupture.

- On mange quoi ?

- Il reste de la sauce, on peut juste préparer du riz.

- Moi, j’ai envie de sauce graine.

- Ce sera pour la prochaine fois

- Fais attention, car la sauce d’hier était trop salée.

- Ok, je fonce alors.

- Attends encore, on a suffisamment le temps.

Pour ce groupe de trois personnes, la marmite va bouillir un peu plus tard. Pas pour le fakir. Son « thé vert de Chine », déjà prêt, il invite toute personne intéressée à en prendre un verre. Seule, sa voix de stentor déchire le calme de la cour.

15 h 30mn, il est l’heure de la deuxième prière de l’après-midi. L’imam a de la visite et se trouve hors du QA. Il y a de l’hésitation parmi les fidèles. Ils finissent par y aller sans lui. A la fin la cour se vide plus vite, cette fois-ci pour le terrain de sports. En effet, pour se conformer aux différents textes nationaux et internationaux, l’administration pénitentiaire organise des activités physiques «à l’endroit de la personne détenue pour son épanouissement, facteur d’une bonne santé mentale et physique». La note du 25 septembre 2013 y relative a retenu le mardi et le vendredi, de 15 h 30 à 17h, comme jours de passage pour les occupants du QA. En tenue de sport, tous ceux qui sont intéressés se présentent au poste de sécurité et obtiennent le quitus pour une séance de footing ou de football. Le départ de cette vague ramène le calme sur les lieux. Les non-sportifs, moins nombreux, devisent à tue-tête ou replongent dans le sommeil.

 

«L’isolement nous éloigne de la perdition»

 

A 17 h, les sportifs sont de retour. L’animation est de nouveau des plus belles. Par-ci on commente encore la partie de foot, par-là, on vante les mérites de certains acteurs. D’autres se bousculent au robinet afin de prendre rapidement une douche. La nourriture envoyée par les parents des détenus arrive enfin à destination après toutes les procédures sécuritaires. C’est le moment également où des agents des unités de production de la MACO viennent proposer leurs produits. De la glace, du pain, du yaourt, des jus de fruits… ces produits de grande consommation et de première nécessité sont cédés à tout preneur moyennant un payement au comptant. Dans ce tohu-bohu pourtant, la disparition progressive des rayons de soleil ne passe pas inaperçue. L’apparition des premiers astres nocturnes indique qu’il est l’heure de quitter la cour pour les cellules. Tous les détenus sont là, pas d’exception. La disposition des quatre cellules laisse entre elles une courette de 60 m2 environ qui sert d’antichambre commune. Une partie de cet espace sert de mosquée aux musulmans. Comme tous les jours, ceux qui sont chargés ce soir-là d’organiser l’office donnent d’abord un coup de balai et étalent ensuite nattes et tapis pour la prière. En petits groupes, les gens sont assis devant leurs cellules sur des chaises en plastique. Ceux qui ne jeûnent pas s’adonnent à des parties de jeux de société, discutent et rient souvent à gorge déployée. Ceux qui se sont abstenus toute la journée de manger et de boire tout le long de la journée ont des tables bien garnies. On y trouve presque tout. Des oranges, des pastèques, des pommes, des bananes, de la papaye, des mangues, des dattes… pour ce qui concerne les fruits. Du riz, du tô, de la soupe de viande, de la friture de tubercules, du saucisson, du pâté, de la bouillie… Tous ces mets sont accompagnés d’eau minérale en bidons ou en sachets, de café, de thé, de jus de fruits ou de boissons gazeuses.

A 18 h 36mn, c’est l’heure de la rupture. Chacun essaie de reprendre des forces à sa manière tout en s’assurant que son voisin en fait autant. Quelques gloutonneries et on se met en position pour Maghrib, la première prière du soir. Elle regroupe tous les musulmans du QA. A peine est-elle terminée que de fines gouttelettes commencent à tomber du ciel. La pluie qui s’abat en ce début de soirée sur la capitale burkinabè n’épargne pas la maison d’arrêt et de correction. Elle contraint les détenus à rejoindre leurs cellules plus tôt que prévu. La dernière prière de la journée ne se passe donc pas en groupe. Les dispositions sécuritaires nous obligent à prendre congé de nos hôtes. Mais avant de prendre la route, une dernière question : Qu’est-ce qu’ils prévoient pour l’Aid El Fitr, la fête de rupture du jeûne ?

L’imam n’a pu se contenir devant cette question.

-Qu’est-ce qu’on peut organiser ici à part la prière ? Qu’est-ce qu’il y a de plus important le jour de la fête que la prière ? L’isolement nous éloigne de la perdition et nous rapproche davantage de Dieu. On a largement le temps de nous consacrer aux différents rites. Le jeûne en prison se passe donc bien…mieux que dehors en tout cas, a-t-il lâché, après un rire aux éclats.

 

Moumouni Simporé

 

 

Un reportage sans photos

 

On le sait tous, on n’entre pas à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou comme on le fait à Rood-woko. Cela vaut aussi bien pour les proches des détenus qui doivent se doter du précieux permis de communiquer que pour les journalistes. Pour réaliser notre reportage, il a donc fallu solliciter par écrit une autorisation expresse de la Direction générale de la Sécurité pénitentiaire avant de «nous constituer prisonnier». Nous remercions les responsables pénitentiaires pour cette facilité. Hélas ! Ils ont enterré le cadavre en laissant ses pieds dehors. D’abord nous n’avons pas pu, comme nous l’aurions souhaité, y passer la nuit pour assister à la fois à la rupture du jeûne et à l’«attachement de la bouche» dès potron minet. Le mardi 22 juillet après l’Iftar, nous avons dû rentrer pour ne revenir que le lendemain à 6h, heure officielle d’ouverture des portes de la MACO. Mais pour nous, le plus frustrant est ailleurs. Malgré nos supplications, les premiers responsables sont restés intransigeants sur un point : pas de photos. Pas même celles des fidèles en train de rompre le jeûne ou de prier en prison. On a beau retourner la question dans tous les sens, on se demande bien quel est le caractère sensible de telles photos, surtout que régulièrement des images sont prises dans le pénitencier à l’occasion de visites ou de remises de dons sans que cela frustre spécialement. C’est donc un reportage sans photo que nous avons réalisé, obligé que nous avons été de nous rabattre sur des images d’archives pour illustrer notre texte.

 

Le coup de pouce de L’Obs à la cantine

 

La Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) accueille de présumés auteurs d’infraction et personnes coupables d’infractions. A ce jour, elle compte 1 600 détenus. Pour leur prise en charge, la cantine utilise par jour 12 sacs de riz de 50 kg et 2 sacs de sucre de 50 kg pour la bouillie. L’intendance du centre pénitiaire a souvent des difficultés pour assurer le repas quotidien à tous ses pensionnaires. Dans le cadre de ce reportage sur le jeûne des prisonniers, le directeur de publication du journal L’Observateur Paalga a exprimé sa solidarité aux détenus de la MACO en leur offrant deux cartons de sucre et deux sacs de riz. Les responsables de la MACO se sont réjouis d’un tel acte et l’ont salué à sa juste valeur.  « Au nom du directeur général, nous remercions M. Edouard Ouédraogo, directeur de publication, et l’ensemble de son personnel pour ce don à l’endroit de notre institution. Merci également pour le travail d’information et de formation que vous abattez au quotidien au profit des populations. Que Dieu vous récompense à la hauteur de vos efforts», a indiqué le directeur adjoint dudit établissement pénitentiaire, l’inspecteur Frédéric Ouédraogo.

Encadré 3

«Nos pensionnaires ont besoin d’accompagnement pour vivre à fond leur foi»

Fréderic Ouédraogo, directeur adjoint de la MACO.

Y’a-t-il des dispositions particulières pour accompagner les fidèles musulmans qui observent le mois de ramadan ?

Pour le mois de jeûne, les musulmans bénéficient de certaines faveurs. Ils restent dehors un peu plus longtemps que d’habitude et cela leur permet de prier en groupe. Nous leur avons offert également des nattes et des compléments à l’alimentation dans la mesure de nos moyens.

La prison est à l’image de la société : les différentes religions qu’il y a dans le pays y existent aussi. Si des gens jeûnent donc dehors, ici également il y en a qui le font. Ces gens ont besoin d’accompagnement pour pouvoir vivre à fond leur foi et exercer leur culte en toute sérénité. Certains l’ont déjà compris. Des aumôniers interviennent beaucoup à nos côtés et sans ces personnes la gestion administrative, même de la MACO, serait difficile. J’invite les autres personnes, physiques ou morales, à leur emboîter le pas, car il y va même de la réinsertion sociale de nos pensionnaires.

Quels est le processus à suivre pour toute personne, physique ou morale, qui veut apporter une assistance matérielle, financière ou morale à vos pensionnaires ?

Toute activité à mener en prison est subordonnée à l’obtention d’une autorisation d’accès. Avant de venir, il faut adresser une correspondance au directeur de la sécurité pénitentiaire dans laquelle il y a lieu de présenter la structure avec tous les documents nécessaires et l’objet de la visite. C’est seulement à la suite de l’autorisation qu’une personne peut venir mener des activités à la MACO.

Comment se fait la répartition des dons que vous recevez ? Il y a des produits (pain, glace, jus,…) qui sont vendus aux prisonniers. D’où viennent ces produits et à qui profite ce commerce ?

Notre caractère laïc nous commande de partager tout ce que nous recevons de façon équitable à tous les détenus malgré la présence des différentes aumôneries. Quand nous avons des dons, ils sont répartis à tous les détenus.  

Nous sommes dans un milieu fermé où les détenus ont des besoins qui ne peuvent pas être satisfaits par l’Administration. Pour parer à cette situation, nous avons des unités de production qui leur fournissent ces produits de première nécessité dont ils ont besoin, moyennant, bien sûr, payement, car il faut que les structures fonctionnent.

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