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Ouagarinter : Un camion et son contenu consumés

Une épaisse colonne de fumée noire, des spectateurs accourant de part et d’autre sur les lieux du sinistre et surtout des soldats du feu se battant comme de beaux diables afin de circonscrire les flammes ; c’est l’image que donnait à voir Ouagarinter, ce poste qui reçoit des camions chargés de marchandises diverses en provenance des pays voisins pour les formalités de dédouanement. Un des véhicules et son contenu ont brûlé l’après-midi du 14 janvier 2018.

 

 

Une forte détonation a été entendue par les habitants des quartiers Patte-d’oie, Toéyibin, San-yiri ou Karpala vers 14h hier, 14 janvier 2018. Du coup, l’air dans cette zone était chargé d’une épaisse fumée noire avec une forte odeur de caoutchouc brûlé. Le lieu du sinistre : Ouagarinter. Un camion et son conteneur, bien garni d’articles pour vélos, disparaissaient visiblement sous la violence des flammes : chambres à air, pneus, jantes, selles, dissolutions et pièces à coller n’ont pas résisté à la furie des flammes. L’origine du drame reste inconnue, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas occasionné de blessé ni de perte en vie humaine.

Nouhoun Ouédraogo témoigne : «J’étais chez un ami chauffeur. Après la prière, nous avons vu des flammes se dégager de la remorque vers 14h. Le feu augmentait au fur et à mesure, les gens ont commencé à appeler les sapeurs-pompiers. Je m’y suis mis également vers 14h30. C’est finalement à 15h que les premiers secouristes sont arrivés. Une citerne, deux, maintenant c’est la troisième, on peut dire qu’il y a eu plus de peur que de mal. Ils ont réussi à éviter que le camion d’à côté s’embrase à son tour.» Interrogé sur ce qui pourrait être à l’origine de ce drame, voici sa réponse : «Il y a de ces marchandises qui, si elles sont très exposées à la chaleur, finissent par exploser : par exemple, les dissolutions qui étaient dans le conteneur. On n’a pas de détails pour être affirmatif, mais ça peut en être la cause. Dieu merci, personne n’a été touché.»      

«Le feu a commencé à l’avant du véhicule, il s’est ensuite propagé au contenu et a touché les pneus qui ont explosé», explique, pour sa part, Paul Sanwogo, de nationalité togolaise. Il était de ceux qui ont donné l’alerte au chauffeur du véhicule d’à côté. Mais faute de batterie, on n’a pu le déplacer contrairement aux autres qui étaient dans la même rangée. Conséquence, une partie a été atteinte par les flammes, consumant des sachets de bonbons, de biscuits, de lait.

Le lieutenant Blaise Ouango de la première compagnie d’incendie et de secours confirme que la Brigade en a été saisie à 14h35. Au moment où il faisait face aux micros, il assurait que le danger avait été écarté, bien qu’il existât quelques poches de résistance par endroits. Il était 16h16 lorsque nous quittions les lieux au moment de l’arrivée de l’équipe de la police scientifique.

 

Aboubacar Dermé

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