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Négociations salariales du secteur privé : Mettre du beurre dans les épinards des travailleurs Spécial

Deux jours, c’est le temps que se donne la Commission mixte paritaire de négociations salariales du secteur privé (CMPNSSP), pour fixer ou ajuster les rémunérations des travailleurs. L’ouverture des travaux de la deuxième session présidée par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Soungalo Appolinaire Ouattara, a eu lieu le lundi 27 février 2012 à Ouagadougou.

La Commission a été créée en 2008 par la volonté des partenaires sociaux de disposer d’une structure chargée d’ajuster périodiquement les salaires minima du secteur privé et d’aider les branches d’activités à élaborer ou à réviser leur convention collective sectorielle.

En rappel, la première session de la Commission bipartite (patronat/syndicats), dirigée par le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) et forte de 42 membres, avait eu lieu en août 2008.

C’était dans un contexte alors marqué par une inflation jamais égalée durant la décennie, soit 7,6% dans l’espace UEMOA et 10,8% spécifiquement au Burkina Faso, en raison de l’augmentation des prix des produits de première nécessité qui sont pour la plupart importés. Dans le même temps, a souligné le président du CNPB, Birahima Nacoulma, la croissance économique du secteur privé était au plus bas niveau, soit 1,5% avec des ratios masse salariale-valeur ajoutée de 42,3%. Les négociations avaient abouti à des augmentations aux taux de 4 à 8,6% en fonction des catégories professionnelles.

La présente séance se tient également dans un contexte difficile pour les entreprises burkinabè, qui subissent encore les conséquences de la crise sociale de 2011 et qui redoutent une rechute de l’économie mondiale dans la récession. Deux jours durant (les 27 et 28 février 2012), les participants à la session vont se pencher sur le fonctionnement de la structure et explorer les voies et moyens d’ajuster les salaires minima, suivant les impératifs du secteur privé. Monsieur Nacoulma les a exhortés à des échanges francs et fructueux susceptibles de parvenir à des propositions objectives pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, et partant de la productivité de l’entreprise.

Une volonté de réussir ensemble

La question de la vie chère demeure une préoccupation pour les travailleurs de tous bords. Les centrales syndicales, a indiqué le président du mois, Blaise Augustin Hien, attendent fortement des négociations un aboutissement à des résultats qui permettent aux travailleurs du privé de sortir la tête de l’eau, dans une situation économique particulièrement difficile, des règlements conséquents des salaires et des dispositions pour l’application des mesures par les employeurs du privé.

En somme, des perspectives nouvelles pour mettre du beurre dans les épinards des travailleurs. Au-delà de ces attentes, il interpelle le patronat sur une juste considération du partenariat employeurs-travailleurs. Pour les centrales syndicales, les relations de respect mutuel, de prise en compte des préoccupations des employés ne peuvent que favoriser un bon climat de travail, donc, un bon rendement.

La tenue de la deuxième session de la Commission, selon Soungalo Ouattara, est la preuve éloquente du dynamisme et de la vitalité du dialogue social au Pays des hommes intègres.

Le gouvernement salue et félicite les partenaires sociaux pour leur volonté commune et irréversible de réaliser des négociations collectives dans le domaine des salaires. Les services de son département, a-t-il dit, se tiennent à la disposition de la Commission mixte paritaire pour toute requête.

D. Evariste Ouédraogo

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