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Morcellement d’une réserve à Nioko I : Au secours, ils veulent coloniser « la colline du bouc » (1)

agglomérations. C’est avec désolation que la famille Sanon, qui a consenti beaucoup d’efforts pour préserver « la colline du bouc », une réserve située à Nioko I, assiste impuissante à l’occupation anarchique de cette place. Craignant maintenant pour la vie des riverains, car ils ont été victimes de menaces, l’un d’eux, dans cette tribune, interpelle le maire.

 

 

 

                Monsieur le Maire,

               

Je viens par la présente apporter  ma modeste contribution à l’édification de notre cher pays. Je suis un citoyen résidant dans la cité relais de Nioko I depuis 2005. Quand j’y construisais ma maison, toute la section AL était pratiquement inoccupée et sur mon lot, il n’y avait qu’une concession. En face de ma cour, il y avait la réserve administrative RA, constituée d’une colline, avec des crevasses, appelée « colline du bouc ». Sur cette réserve, se trouvaient 3 habitations précaires non habitées, car il était dit que la zone avait été lotie par la SONATUR.  Afin de briser les vents violents, nous avons planté des arbres (une haie de deux rangées) à la limite de la réserve.

Mes enfants et moi avons bataillé dur en interdisant aux gens d’y creuser pour enlever la terre. Mais avec le temps et à la faveur de la construction des deux voies avec lampadaires solaires, l’entreprise a fait des emprunts, ce qui a aplani  le site.

L’incivisme ne fait que s’accentuer à Ouagadougou, notamment à Saaba.  Le cas le plus frappant,  c’est ce morcellement de la réserve administrative de la cité relais  de Nioko I en face de la clinique FATIMA par des individus se réclamant propriétaires terriens. Cette réserve administrative fait partie intégrante de la cité (voir croquis). Nous, riverains, avons entrepris des démarches citoyennes auprès des autorités communales de Saaba pour attirer leur attention afin qu’elles freinent cette occupation anarchique en mettant des panneaux interdisant la vente et la construction de maisons.  Nos efforts sont restés vains.

 

Ils sont connus de tous

Des actions ont été entreprises  auprès des certaines directions des Infrastructures et de l’Urbanisme. Au moins, là-bas nous avons été écoutés, car la cité relais de Nioko I fut aménagée par les Travaux publics. Une convocation a été adressée à ces démarcheurs. Mais comme cet espace relève d’une commune avec à sa tête un maire, l’affaire est revenue à la mairie. C’est ainsi que nous avons appris qu’un communiqué a été diffusé par la mairie, interdisant la vente et la construction de maisons sur cet espace. Malgré ce communiqué, les constructions se poursuivent avec des dépôts d’agrégats, des poses de parpaings et le remplissage des trous. Qu’est-ce qui empêche la mairie, avec son service technique domanial, de se rendre sur le site et d’y implanter des panneaux interdisant toute activité entrant dans ce cadre ?

Nous voudrions savoir si dans la commune de Saaba il y a des autorités ou pas. Y a-t-il un maire ou un préfet ? Y a-t-il un deal entre ces voyous et des responsables locaux ? Ceux qui font ce morcellement sont connus de tout le monde, pourquoi les laisser continuer à semer le désordre dans la cité ?

Si l’Etat doit faire un lotissement sans se donner de réserves, alors sur quelle parcelle il construira des écoles, des CSPS, des lieux de cultes, etc. ? Ce qu’il faut déplorer dans cette situation, c’est la création d’une zone non lotie au cœur d’un quartier loti.  Nous attirons l’attention de l’opinion nationale.

Le jeudi 18 janvier 2018, les soi-disant vendeurs et propriétaires terriens, avec des jeunes au nombre de 8, ont menacé de mort les riverains que nous sommes et de brûler nos maisons, parce que c’est nous qui les empêcherions de construire et que les arbres qu’on a plantés les dérangeraient. Ils les ont déracinés et saccagé du matériel. Nous avons saisi qui de droit.

Si l’incivisme a atteint un seuil  aussi inquiétant, c’est bien parce que les autorités ne font rien. Aujourd’hui à force de flatter et de mentir, l’autorité cherche sa place dans la société, car elle semble inexistante. Alors, chères autorités, réveillez-vous, car le sommeil a assez duré. Gouverner un pays, n’est pas une fuite en avant, mais c’est prévoir et prendre ses responsabilités en appliquant les lois, quelles qu’elles soient, sinon un jour le peuple prendra ses responsabilités.

 

 

Désiré Sanon

Ingénieur Génie civil

Tél : 70 23 17 38

                                                                                                                 

 

 La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons.

(1)La titraille est du journal

Commentaires   

0 #2 KABA Moussa 05-02-2018 16:50
J'etais hier dans la zone, je vous assure que c'est révoltant en voyant à l'allure ou évolue ces constructions. Qu'est ce qu'on reserve pour les générations futures si les reserves administratives sensées hébergées les écoles, les aires de jeux, les maternités, les collèges sont vendues?
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0 #1 Diouldé 04-02-2018 22:17
Sous la barbe et le nez du maire ? Il ne peut pas être étranger au deal. Le communiqué n'est qu'une "fuite en avant"
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