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Séminaire gouvernemental : Une journée de prépa pour les ministres

Après le petit lifting gouvernemental intervenu le 31 janvier dernier, on devrait assister aujourd’hui à un ballet de passations de charges dans les ministères touchés par le changement. Mais avant, anciens et nouveaux appelés à la table du Conseil des ministres ont été conviés, hier dimanche 4 février 2018, à un séminaire gouvernemental, un exercice plutôt inédit, dans la salle polyvalente de la Présidence.

 

 

On a toujours entendu dire qu’il n’y a pas d’école qui enseigne comment devenir ministre. Mais il semble qu’il y en ait une pour ceux nommés à ce haut poste de responsabilité. C’est en tout cas ce que laisse croire la tenue de ce séminaire gouvernemental, une sorte de classe préparatoire à l’entrée en fonction des nouveaux membres de l’exécutif, hier à Kosyam. Roch Marc Christian Kaboré y a convié tout son monde pour une mise à niveau en vue d’une meilleure coordination et davantage d’efficacité de l’action gouvernementale.

Articulé autour de cinq thématiques (l’environnement politique, le PNDES, la communication gouvernementale, le travail gouvernemental, les valeurs et principes de bonne gouvernance), ce séminaire s’est décliné en huit communications modérées par le haut représentant du président du Faso, Chériff Sy. Et pour dispenser les cours aux illustres apprenants, des spécialistes de leurs domaines, comme le secrétaire permanent du PNDES, Alain Siri, le DG de la CNSS, Lassané Sawadogo, les directeurs généraux du Trésor, du Budget, du Circuit de la dépense, le coordonnateur de l’ASCE-LC, Luc Marius Ibriga, l’expert en communication Crépin Hilaire et l’expert en sécurité Younouss Sanfo.

 

Hugues Richard Sama

 

Encadré

Les communications délivrées

 

« Analyse de la situation sociopolitique et des défis immédiats à relever »

« Etat de mise en œuvre du PNDES et d’élaboration des politiques sectorielles »

« Exécution budgétaire : défis et contraintes »

« Leadership axé sur les résultats »

« Quelle communication pour le gouvernement ? (état des lieux, stratégie et plans d’actions opérationnels) »

« Management du dialogue avec les partenaires sociaux »

« Valeurs et principes de bonne gouvernance

« Risques liés à l’usage des TIC par les membres du gouvernement »

 

Commentaires   

0 #2 Sacksida 05-02-2018 11:14
Assurément, ce séminaire gouvernemental qui donne une feuille de route à chaque département ministériel pour accomplir les missions sectorielles qui leur sont assignées et qui dépassent les satisfactions et les fiertés personnelles, et pour maitriser au mieux les différents programmes et projets de développement visant la satisfaction des besoins essentiels sociaux économiques des Burkinabé. En outre, si Paul Kaba Tiéba veut réussir après ce remaniement des Ministres; il faut qu’il se départisse des déclarations politiciennes et qu’il s’affirme plutôt en tant que Technocrate et Homme de dossiers totalement engagé pour accélérer la mise en œuvre des projets et programmes de développement économique et social dans l’intérêt des populations. En tout état de cause, son maintient au minimum pour les deux prochaines années s’avère très nécessaire pour une bonne maîtrise de l’action opérationnelle de la bonne gouvernance et dans les axes du PNDES, du Programme Présidentiel et devrait éviter une instabilité gouvernementale en cette période où les deux premières années du quinquennat du Président du Faso n’a donné que des résultats mitigés à plusieurs endroits de la Nation. Courage et Salut !
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0 #1 Kanzim 04-02-2018 22:34
L’intention est bonne. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Si les leçons, enseignements et moralisation de l’insurrection n’ont pas empêché l’éclosion de ministres qui en véritables gai-lurons, troubadours ou saltimbanques, foulent aux pieds les interpellations de la presse sur leur gouvernance dénuée de vertus, est-ce une causette petite bourgeoise qui pourrait changer la ronce en rose ? Peut-on facilement demander au dodu et joufflu convive d’un festin gargantuesque et dionysiaque, de changer sa fourchette de piocheur des richesses en truelle de bâtisseur de la Nation ? Assurément que non, et les difficultés y afférentes commandent plutôt à la sagesse d’un changement radical, pour n’admettre au gouvernement que ceux-là qui ne sont l’objet d’aucun soupçon, d’aucune allusion, d’aucun reniement de soi, et sur leur passé politique et social que moral. Ainsi donc, ce gouvernement voudrait-il faire croire qu’il ignore que des intrants comme la perception négative que l’environnement social et professionnel a d’un ministre, ne sont pas favorables à la formation d’un leadership par ledit ministre ? Que voudraient dire pour ces derniers « Valeurs et principes de bonne gouvernance » ? En outre, la question sur « quelle communication pour le gouvernement » qui me semble la plus pertinente, devrait insister plutôt sur quelle opportunité de communiquer au niveau de chaque ministre : beaucoup devraient se taire, comme beaucoup d’autres devraient apprendre à se taire : évoquer 2020 sur du fantoche rend ridicule, tout comme le refus d’accepter de s’assumer quand des évidences sombres sont exprimées contre soi. Par exemple et en matière de communication narcissique, le PNDES est plus connu par les déclarations de ministres qui disent en avoir écrit les parties relevant de leur portefeuille ou soi-disant expertise, que par l’efficacité réelle de sa mise en œuvre sur le terrain. Enfin votre Excellence M RMC KABORE, le thème sur les « Risques liés à l’usage des TIC par les membres du gouvernement » est moins d’actualité que les risques liés à l’utilisation des V8, des biens de l’Etat et des ressources publiques. Il eut été plus rentable d’appeler individuellemen t les ministres dans votre bureau, étaler sous son nez ses tares, dérives et déficiences et lui donner une semaine pour s’en débarrasser et une semaine pour valoriser le cas échéant ces qualités.
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