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Jugement Djibrill Bassolé : « La révocation du juge Ouattara nous inquiète » (Pr Mamoudou H. Dicko, président de la NAFA)

A cette énième conférence de presse organisée par la NAFA (Nouvelle alliance du Faso) sur les conditions de détention de Djibrill Bassolé hier 6 février 2018 au siège du parti aux 1200 Logements, l’évolution du dossier a été évoquée. Les animateurs  de la conférence ont tiré la sonnette d’alarme sur un certain nombre de faits, notamment la révocation du président de la Chambre de contrôle du tribunal militaire, le juge Jean Marie Ouattara. En rappel, ce dernier avait jugé illégal l’arrêté d’assignation à résidence pris par le ministre de la Défense.

 

Sur deux événements médiatisés de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), un porte généralement sur l’arrestation, la détention et, aujourd’hui, la mise en résidence de celui qui reste le héros de cette formation politique, le général Djibril Bassolé, inculpé de plusieurs chefs d’accusation dans l’affaire du putsch manqué de 2015. C’était le principal dossier à l’ordre du jour de la conférence de presse organisé hier aux 1200 Logements.

D’aucuns se sont posé la question sur la récurrence du sujet, d’autant  plus que le dossier ne semble pas évoluer et qu’il s’agit de coups d’épée dans l’eau. Avis que ne partage pas le président de la NAFA, le Pr Mamoudou H. Dicko, qui fait remarquer que le dossier évolue, même si ce n’est pas dans le bon sens.

La dernière nouvelle étant la révocation, le 24 janvier 2018, du président de la Chambre de contrôle, Jean Marie Ouattara. Une décision qui peut paraître banale dans toute juridiction où la mobilité du personnel est admise … sauf que dans ce cas d’espèce, il s’agit de celui-là même qui avait jugé illégal l’arrêté d’assignation à résidence du général Bassolé pris par le ministre de la Défense, Jean Claude Bouda.

 A écouter les principaux orateurs, cette révocation est d’autant plus contestable qu’elle concerne celui-là même qui est à leurs yeux « la mémoire du dossier» et que la décision est intervenue à quelques semaines du procès prévu pour le 27 février prochain.

Pour étayer leur argumentaire sur ce qu’ils considèrent comme une logique d’acharnement, les conférenciers sont revenus sur des positions antérieures de la justice militaire, parmi lesquelles le rejet de la constitution d’avocats étrangers au début de l’affaire ; le refus de la justice de répondre favorablement à l’injonction du Groupe de travail des Nations unies de mettre fin immédiatement à la privation de liberté de Djibrill Bassolé, qualifiée  d’arbitraire; et le limogeage du commissaire du gouvernement et du juge d’instruction. 

Mamadou Dicko et ses camarades ont ainsi «condamné avec la dernière énergie les manipulations et les immixtions politiciennes injustifiées de l’exécutif à tous les niveaux de la procédure judiciaire du putsch manqué».

 

Issa K. Barry

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