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Promotion du genre : Plan d’actions cherche bailleurs

«La problématique du financement de la mise en œuvre de la Politique nationale genre au Burkina Faso», c’est sous ce thème que le Conseil national pour la promotion du genre (CONAP genre) a tenu sa première session de l’année les 8 et 9 mai 2012. Cette rencontre, qui a rassemblé les membres du gouvernement, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers, avait pour objet de mobiliser les ressources financières pour alimenter le Fonds national genre.

Adoptée en Conseil de ministres en sa séance du 8 juillet 2009, la Politique nationale genre (PNG), qui se veut la synthèse des aspirations de tous les acteurs de la promotion du genre, a pour objet général de promouvoir un développement participatif et équitable des hommes et des femmes en leur assurant un accès égal aux ressources et aux sphères de décision. Pour l’atteinte de ce but ultime, le document est assorti de plans d’actions triennaux dont le premier couvre la période 2011-2013.

Après donc une année d’exécution, le bilan dressé par la ministre de la Promotion de la femme, Nestorine Sangaré, fait état de la mise en place des cellules genre dans les ministères et institutions, de la mise en place de conseils régionaux et communaux pour la promotion du genre, de la création d’un cadre de concertation tripartite entre les ministères, les PTF et les OSC.

En 2011 ont également eu lieu la formation de près de 300 parajuristes à la protection des femmes et des hommes victimes de violences domestiques dans les 13 régions du pays, la mise en place d’un fonds national genre, la tenue de plusieurs rencontres de concertation, etc. Parlant des inégalités entre hommes et femmes, si Nestorine Sangaré se réjouie des avancées notables enregistrées au niveau de l’éducation de base, il n’en est pourtant pas ainsi pour ce qui est des enseignements secondaire et supérieur sur le plan économique, dans la répartition des offres d’emplois créés par le boom minier ou encore pour ce qui concerne les violences domestiques.

 

2012 ou l’étape cruciale du terrain

C’est dire, considération faite de toutes ces réalités, que 2012 constitue une année décisive. En effet, après la mise en place du cadre institutionnel, il faut maintenant passer au déploiement des activités sur le terrain à tous les niveaux et par tous les acteurs, comme l’a d’ailleurs dit la première responsable de la Promotion de la femme : «Nous avons beaucoup parlé, nous devons agir maintenant». Pour cela, il faut bien évidemment de l’argent et surtout de l’argent frais !

A titre indicatif, la ministre Sangaré a indiqué que cette année, l’exécution du plan d’actions nécessite 10 milliards de FCFA pour dynamiser l’entrepreneuriat des femmes et des filles, 12 milliards pour le financement des différents cellules et conseils pour la promotion du genre, 3,5 milliards pour révolutionner la filière karité qui est très porteuse pour les femmes. C’est cette recherche de fonds qui justifie d’ailleurs le thème de cette première session du CONAP genre, à savoir, «La problématique du financement de la mise en œuvre de la PNG».

Cette rencontre, qui s’est tenue les 8 et 9 mai 2012, vise à examiner les opportunités et les possibilités de financement. Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, président du CONAP genre, tout en reconnaissant qu’il est temps d’entreprendre des actions d’envergure sur le terrain, a annoncé que le gouvernement va mobiliser 25 milliards de FCFA d’ici 2013, essentiellement pour le développement de l’entrepreneuriat féminin, la création d’emplois et le transfert de technologies aux femmes.

Dans un contexte marqué par l’amenuisement de l’aide au développement à cause de la crise économique mondiale et par un budget national éprouvé par la crise de 2011, Luc Adolphe Tiao a dit aux PTF que leur participation au Fonds national genre permettrait d’impulser une véritable dynamique à la mise en œuvre de la PNG. En tout cas, ceux-ci, représentés par leur chef de file, l’ambassadeur du Danemark au Burkina, Brigitte Markussen, reconnaissent et saluent les actions déjà posées par le gouvernement burkinabè et promettent d’examiner très prochainement les requêtes du MPF.

Jaunasse Yaro (Stagiaire)

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