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Simon Compaoré, ministre d’Etat : Pour quoi et pourquoi ? «Les élucubrations de Toégui»

 

Vous n’avez jamais vu à la télé la sortie d’un Conseil de ministres un mercredi ? Vous ne savez donc pas qui porte quoi et qui ne porte pas quoi c’est-à-dire qui s’obstine dans le costume-cravate et qui a fait le choix résolu du Faso Dan Fani. Lorsque en voyant les inconditionnels du Faso Dan Fani vous ne reconnaissez pas ceux qui vont chez un couturier et ceux qui vont chez le tailleur du quartier c’est que vous n’avez pas ouvert l’œil.

 

Ou si vous l’avez ouvert, vous n’avez pas ouvert le bon. Si vous aviez  ouvert le bon œil, vous ne seriez pas de ceux qui voient une disgrâce dans la nomination de Simon Compaoré comme Ministre d’Etat. Je dis bien Ministre d’Etat et non Ministre d’Etat  chargé de quelque  chose comme le furent bien d’autres  Ministres d’Etat.

 

Hermann Yaméogo par exemple fut ministre d’Etat mais il avait en charge l’Intégration et la Solidarité nationale. Bongnessan Arsène Yé fut ministre d’Etat mais il avait en charge l’Environnement et l’Eau. Bedouma Alain Yoda fut ministre d’Etat mais avec le ministère de la Santé en charge. Kanidoua Naboho fut ministre d’Etat avec en charge le ministère de la Défense.

 

Il y a eu beaucoup de ministres d’Etat mais tous étaient en plus chargés de quelque chose d’autre. C’est-à-dire qu’ils étaient attelés à un second strapontin. Même l’animal politique que fut le regretté Salifou Diallo, malgré sa toute puissance, fut plusieurs fois ministre d’Etat, mais avec en charge tantôt l’Environnement et l’Eau, tantôt les Ressources halieutiques.

 

Et Roch Marc Christian Kaboré alors ? Notre Président du Faso… Il fut d’abord Premier ministre. Mais avant ce poste, il fut ministre d’Etat chargé des Relations avec les Institutions.

 

Comme vous venez de le voir, tout le monde a été ministre d’Etat mais tout le monde a toujours été affilié à quelque chose. Et pour clore, sachez que le tout premier ministre d’Etat de notre pays, c’est un certain Capitaine Blaise Compaoré : Ministre d’Etat chargé de la Justice.

 

Ce petit cours d’histoire était nécessaire pour vous faire comprendre que, ministre d’Etat, c’est en lui-même un titre honorifique et, dans un gouvernement ce n’est pas au premier ministre venu qu’on confère ce titre.

 

Maintenant que vous avez ouvert l’œil et le bon, à présent tendez l’oreille, et la bonne. Simon Compaoré n’a pas été nommé  Ministre d’Etat et attaché à un autre département ministériel. Il n’a pas non plus été nommé « Ministre d’Etat », point barre. Simon Compaoré est « ministre d’Etat auprès de la Présidence du Faso » et chaque mot a été bien pesé. C’est une décision prise de commun accord, d’abord entre quatre murs et à deux, (à deux RSS). Puis entre 4 murs et à 3 dont Clément Sawadogo. Puis entre 4 murs et à 4. Puis à 5… puis à 6…puis à 7…puis entre 4 murs en réunion extraordinaire à 10 avec sans doute Maître Bénéwendé, sans doute Laurent Bado, sans doute Philippe Ouédraogo. Et sûrement avec deux ou trois autres môgo-puissants du Soleil levant.  Tiens… Alain Bedouma… Bongnessan Arsène …Naboho Kanidoua… on dirait qu’il y a du mieux dans ma tête. J’avais tendance à tout oublier et même quand j’oubliais, j’oubliais que j’avais oublié,

 

Le doyen Roger Nikièma de Radio Salankoloto animait autrefois une émission dénommée « Je cherche un homme ». Môgo puissant d’hier n’est pas Môgo puissant d’aujourd’hui. Il y a des Mogos puissant dont je ne me souviens plus du nom.

 

Alors ? Vous êtes toujours de ces mauvaises langues qui sont  convaincus que Simon Compaoré est tombé en disgrâce ? Décidemment, lorsqu’on n’est pas élucubreur on a pas le koungolo bien fait. Mais soyez patients  je vais vous  expliquer.

 

« Je vais vous expliquer ». C’est l’expression favorite du Sieur Babacar Ouédraogo, alias Avocat du bas peuple, le roi des émissions inter-actives matinales sur toutes les FM. Et lorsqu’il dit « Je vais vous expliquer » c’est pour décocher des flèches aux  qui de droit des qui de droit. Et une fois que Babacar a parlé, dans la minute qui suit c’est son alter égo, Guinko Youssouf. Pan ! sur les V8 des députés. Pan ! sur les émoluments de Sakandé et ses ouailles. Pan! sur les maires vendeurs de réserves administratives. Pan ! sur les écoles sous paillotte.

 

Je reviens à vous messieurs les non élucubreurs. Mais dites-moi un peu…la particularité du Gouvernement Kaba 3 c’est l’entrée inattendue, inespérée et souhaitée des 9 quadras. 9 jeunes pousses comme chez Macron. Combien sont-ils en   tout de ministres chez nous ? 33 vous dites ? Ça ce n’est pas du Macron. Si on veut faire du Macron il faut y aller jusqu’au bout. Chez Macron ils sont 15 et c’est là que le bât blesse. Je ne sais pas comment ça fonctionne chez Macron mais nous, nous avons  1 ministre délégué et 3 Secrétaires d’Etat. Qui pourrait me dire la différence entre un Ministre délégué et un Secrétaire d’Etat ?

 

Mais revenons à nos moutons. Maintenant que vous avez ouvert l’œil et le bon, tendez  à présent l’oreille et la bonne. Simon Compaoré n’a pas été nommé Ministre d’Etat et attelé à un autre strapontin. Il n’a pas non plus été Ministre d’Etat tout court. L’appellation exacte de Monsieur Simon  Compaoré c’est « Ministre d’Etat auprès du Président du Faso » et  chaque mot a été délibérément  pesé. C’est une décision prise d’abord entre 4 murs  et à 2, (à 2 RSS). La décision a été ensuite entérinée entre 4 murs et à 3. Puis entre 4 murs et à 4. Puis  à 5, puis à 6, puis à 10, au Top 10 du Bureau Exécutif du Soleil Levant avec sans aucun doute la participation de   Clément Sawadogo et de Emile Paré.

 

Savez-vous ce que c’est qu’un Plan B ? Plus exactement un Plan B 2020 ? Non..Vous ne savez pas. Vous ne pouvez pas savoir puisque vous n’êtes pas élucubreur. Et pour ne rien arranger vous n’avez jamais mis les pieds au Bantaaré. Mais encore une fois, je vais vous expliquer. Puisque vous n’avez pas l’air de croire à mes dons d’élucubreur et à mon passé de Bantaaré je vais  séance tenante vous en faire la preuve par cette révélation. Voilà…Vincent Dabilgou fut et demeure le « Bon petit » de Simon Compaoré sauf erreur ou omission.

 

Simon Compaoré. Ministre d’Etat. Acte 1.
Dans deux ou trois mois aura lieu le Congrès ordinaire du Soleil Levant. Ce Congrès procédera à l’élection du Président titulaire du parti. Le Soleil Levant est le parti qui assume le pouvoir d’Etat. En bonne démocratie le Président du parti au pouvoir a plus de pouvoir que tous les ministres en fonction  réunis. Le prochain Président du parti devrait être Simon Compaoré. Ce sera Simon Compaoré. La nomination de Simon Compaoré passera comme une lettre à la poste mais ça se prépare. C’est pourquoi il est ministre d’Etat auprès du président du Faso. Une fois le Président du parti  élu, cap sur  2020.

 

Simon Compaoré, ministre d’Etat. Acte II.

 

La réalisation du Plan B 2020 nécessite une mainmise sur nos compatriotes résidant à l’extérieur, ce qui explique la création d’un ministère de l’Intégration Africaine et des Burkinabè de l’étranger. Avec à la tête de ce ministère un ministre dont le bureau était situé juste à droite du bureau du prochain candidat en 2020. Et ce serait à désespérer si vous ne comprenez pas pourquoi malgré la désapprobation de Toégui le vote des Burkinabè de Côte d’Ivoire aura lieu. Vous avez bien lu, le vote des Burkinabè de Côte d’Ivoire. Je ne vous parle pas des Burkinabè d’Ethiopie ni des Burkinabè du Soudan ni des Burkinabè de Nouvelle Zélande. Ils peuvent toujours attendre.

 

Qui a dit que le vote des Burkinabè de Côte d’Ivoire se fera exclusivement dans les consulats et à l’Ambassade ? Qui donc a dit cela ? La Constitution de Halidou n’est pas encore adoptée. Il suffira de mettre une virgule ou un point virgule à la bonne place et ce que le Soleil Levant voudra le ciel  voudra.

 

Le Bantaaré vous salue bien.

 

 

Charles Guibo

Dernière modification lemercredi, 14 février 2018 20:42

Commentaires   

0 #5 Fernand 14-02-2018 08:04
Le ministre d’Etat auprès de la Présidence du Faso, Simon Compaoré est une incontestable machine électorale pour son parti le MPP et son candidat le Président Roch Marc Christian Kaboré.De par sa nouvelle fonction, il aura davantage de temps pour mieux préparer avec le président, les actions électorales et démocratiques pour la réélection sans trop de peine, du président Kaboré ,pour son second et dernier mandat quinquennal à la présidentielle de 2020.Un ministre d’Etat étant souvent un émissaire de marque du Premier ministre et du Chef de l’Etat, c’est dire que Simon Compaoré sera également à la tâche dans ce domaine. Travailler avec des résultats concrets et laisser les gens parler et apprécier, voilà ce que fera le duo Kaboré et Compaoré, pour impulser le développement du Burkina selon les engagements du programme présidentiel.
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0 #4 bergson 14-02-2018 04:07
Slt, si ma memoire est bonne, je pense que Assimi Kouanda fut le dernier ministre d'etat charge des missions aupres de la presidence sous l'ere Blaise Compaore juste avant sa chute ou fuite du pouvoir.
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0 #3 OLY 13-02-2018 18:58
Toégui a oublié un ministre d'Etat et pas des moindres, Alzheimer oblige sûrement. Car Ram OUEDRAOGO fût bien ministre d'Etat sous Compaoré ici; et comme Simon actellement, Ram était ministre d'Etat sans porte-feuille, aussi paradoxal que cela fût!
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0 #2 Kanzim 13-02-2018 15:05
Dans la vie, On peut penser avoir bien agi en posant un acte : certes on a agi mais on n’est allé que Charybde en Scylla. Les mossis disent alors pour imager, qu’on fui le sucre pour tomber dans la ruche, ou qu’on est parti d’un point mauvais à un point pire. Pour e pas déranger les puritains dans leur délicate existence, je ne dirai pas exactement ce que les mossis disent lorsqu’on va du mal au pire. Mon auguste Tonton et Maitre masque Bolbaga de Ouangolondougou , m’enseiganit que là où on a eu mal , on devrait avoir l’intelligence de ne plus yretiurner. OR, avec ce gouvernement, gouvernants et gouvernance « mélangés », on peut vraidre que l(on ne soit allé du mal au pire, et là, praprahrasons ma grand-mère qui aimait dire « mik c’est le pli pire », autrement dit, « or c’es encore pire, plus infect. En pensant à Biolbaga e Ouagolodougou ‘du Burkina), on se dit sue l’on ne doit pas commettre quand deux fois le même péché, sous peine d’être traité de relaps, c’est-à-dire celui qui pèche à nouveau. Dans un autre langage, on dit que le chein retourne à son vomi, autrement duit en latin, « Sicut canis, qui revertitur ad vomitum suum ». Et la Biblle ne dit pas le contraire en enseigannt que, « comme le chien revient à son vomissement, le sot retourne à sa folie ». Et quand on y réfléchit, avec la récurrence des actes politiquement interrogateurs, on n epeut que conclure à la manière des mangeurs de crapauds que sont les yadcé : « piyo pa saw nou », autrement dit, « 50 F ça ne vaut pas mieux que 25 F ». On nommera et on renommera, on formera et on gommera plusieurs fois, mais sans que le fonds ne soit blanchi du terne et pâle visage deu non-être qui caractérise moult gouvernants et gouvernements africains. Ministre d’Etat ministre de son état, ministre par défaut ou ministre tout court, la tentation de les voir comme des prédateurs est très forte, à l’image de leur train de vie, pendant 6 mois après leur départ de la nébuleuse gouvernementale . C’est par peur de quitter le clé des socio-jouisseur s à l’annonce d’un remaniement, que l’on voie ces ces paradeurs, joncher de grigris et de cous de poulets les rues, mais aussi se battre pour égrener des chapelets de elurs réalisations à a radio ou à la télé. Le pouvoir ira toujours de Charybde en Scylla, à chaque fois qu’un remaniement ne consistera qu’en une re-disposition de convives autour de la fétide d’agapes pour riches circonstanciels ou par défaut.
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+1 #1 yé ! 13-02-2018 11:10
Proclamation des résultats du concours d'elucubrations du mardi 13 février 2018:

-Nombre de candidats : 1
Notes du candidat Toegui :
- pertinence du thème : 0/10
- argumentation : 0/10
- rigueur rédactionnelle : 0/10
- forme de la tête du candidat : 0/10
- forme de la tête du sujet de la photographie : 1/10
Soit un total de 1/50.
Arrêté la présente liste à 0 admis.
Au vu de cette catastrophe, le conseil de lecture à pris une décision exceptionnelle : il sera infligé au candidat une sanction : 200 taloches... sur la nuque. Le candidat se mettra à genou, bras croisés devant l'exécuteur de la sanction.


Monsieur Nakibeugo est chargé de l'exécution de la sanction. Tout manquement à exécution sera sanctionné.
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