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Les élucubrations de Toégui : Pas touche à notre potentiel minier !

Yé !, hello ! J’ai une bonne nouvelle pour toi. Suite au lancement de l’appel à candidature pour le recrutement d’un élucubreur bis, le Conseil de lecture a tenu une réunion de travail le week-end passé. Je peux te dire, après les « 200 taloches à Toégui », tu as tapé dans l’œil de Nakibeugo.

 

Lorsqu’il t’a lu il a demandé à Passek Taalé :

-      C’est qui ce type ?

Lorsqu’on lui a répondu que c’est toi il s’est exclamé :

-      Ce gars est plus fort que Toégui. Je crois que je vais le prendre. Ne recevez donc plus de candidature et jetez les autres à la poubelle.

 Nakibeugo est tellement satisfait de tes élucubrations qu’il se propose tu sais quoi ? De t’affecter la page 7, toute la page 7. Page 6 pour moi Toégui et page 7 pour toi Yé ! Tous les mardis. Et mon ami Ted me conseille de me méfier de toi car Nakibeugo est si content de toi qu’il pourrait me retirer ma page 6 et te la confier. Dis-moi que tu ne me joueras pas ce coup Yé ! Ce serait la fin des haricots pour moi ! Tu sais que je ne peux rien faire d’autre qu’élucubrer.

A présent, je vais parler au nom de tout le Burkina. Depuis que notre pays existe, jamais nouvelle n’avait été accueillie avec autant de joie. De par la grâce du Tout-Puissant, nous allons enfin voir le bout du tunnel. Toute la nation doit une fière chandelle à Son Excellence Oumarou Idani, ministre des Mines et des Carrières, qui, ce 15 février a annoncé   urbi et orbi que « notre pays dispose d’un potentiel minier énorme ».

Enorme il a dit. Il a dit énorme, ce qui en français facile veut dire que notre sous-sol contient des pierres précieuses et des métaux précieux en très très grande quantité. A nous aller ! 

En plus de l’or qui est déjà « in the pocket, gnac dans le bac », il y a le diamant, l’émeraude, l’argent, l’uranium et bien d’autres richesses minérales. Repose-toi mon âme !

Monsieur le ministre, je vous ai entendu et je vous adresse toutes mes félicitations et tous mes compliments. Mais j’ai un ou deux mots à vous dire et il ne s’agit point d’élucubrations. Comme dirait le ministre Abdoul Karim Sango, il y a un temps pour tout. Un temps pour élucubrer et un temps pour parler sagement comme le Pr Mahamady Sawadogo. Voilà, monsieur le ministre, ce trésor dont le ciel nous a gratifié, nous, nos enfants et les enfants à venir, n’en parlez plus jamais. Plus un mot à qui que ce soit. Ne faisons pas comme pour l’or. Ce serait nous attirer tous les rapaces de l’autre côté des mers qui viendront nous prendre nos pierres et métaux précieux sans que nous n’y voyons goutte. Si nous n’avons pas pu mettre fin aux chambres noires et aux ampoules rouges, nous ne pourrons pas empêcher les rapaces de nous prendre notre diamant. Si nous n’avons pas pu imposer le port obligatoire du casque, nous ne pourrons pas empêcher les rapaces de nous prendre notre émeraude.

Un après-midi, j’étais dans un taxi et me rendais à la rue Ousmane Sibiri. Soudain, aux environs de Zabr’daaga surgit un cortège de 5 à 6 très grosses motos roulant à près de 100 à l’heure, brûlant feux rouges et panneaux Stop. Elles portaient à l’arrière de gros, de très gros bagages. N’en croyant pas mes yeux, je m’exclamai :

-      C’est quoi ça ?

Le chauffeur du taxi répondit calmement sans la moindre surprise :

-      Ils viennent de Cinkansé : Ils vont au Théâtre populaire. C’est tous les jours comme ça. Ce sont des fraudeurs.

Si nous ne pouvons pas empêcher les fraudeurs de frauder en pleine journée et en pleine ville, nous ne pourrons pas empêcher les rapaces de nous prendre notre rubis.

Cela dit, monsieur le ministre je vous félicite à nouveau au nom de nos enfants et de nos enfants à venir.

Je vous en conjure, il ne faut pas souffler mot au Directeur Rassabl’ga de Free Afrik. Sinon, en moins d’un quart d’heure il va nous convaincre que détenir  du diamant et de l’émeraude en abondance dans son sous-sol c’est  la porte tout droit vers la géhenne. 

Potentiel minier énorme… Une nouvelle qui fait vraiment chaud au cœur. Mais pour ma part je ne crois pas à toutes les nouvelles de Ouaga. Je suis élucubreur mais je n’avale pas tout ce qu’on me dit. Par exemple, je ne crois pas un mot de ce qui se dit sur ce soi-disant malentendu  au  sein du parti, Le PAREN. Un malentendu avec coups et cris ? Allons donc ! Faut pas charrier ! Sinon, ce serait une grande déception pour une grande majorité de Burkinabè dont je fais partie qui considèrent Laurent Bado comme leur icône politique voire leur idole, sans peur et sans reproche.

Des coups et des cris pour un malentendu ? Vous aussi !

Quoi ?  Oumar Guiguemdé a refusé un poste de ministre dans le gouvernement Kaba III alors que l’ordre lui en été expressément donné par le chef suprême ? Qu’est-ce qui lui a pris !? Il est fou ? C’est un crime de lèse-majesté. Il ne sait pas que dans un bateau il n’y a qu’un et qu’un seul capitaine ?

Suite aux élucus de mardi passé à propos du Ministère d’Etat de Simon Compaoré, j’ai reçu un énorme feed-back. Dans la rue et sur mon portable. Aussi énorme que notre potentiel minier. Mais les gens racontent n’importe quoi. Avez-vous souvenance que Ram a été ministre d’Etat sans portefeuille ? Moi non. Et de surcroît ils cherchent à me convaincre qu’un ministre d’Etat sans portefeuille est supérieur à un ministre d’Etat auprès du président du Faso.

En tout cas, moi Toégui, si le Président du Faso me propose un ministère d’Etat sans portefeuille, je lui opposerai une fin de non-recevoir avec tous les respects que je lui dois.

Ministère d’Etat sans portefeuille ? Trop peu pour moi. Je veux bien être ministre d’Etat sans portefeuille mais à condition qu’on ne me le répète pas à tout bout de champ. Que pour un oui ou pour un non on ne me dise  pas : « Toégui le Ministre d’Etat sans portefeuille… Toégui le Ministre d’Etat sans portefeuille ».

Ministre d’Etat sans portefeuille… et où seraient mes bureaux ?

Chez le Haut Représentant du Président du Faso ? Non, pas de ça. Ministre d’Etat auprès du président du Faso, voilà ce qu’il me faut.  Le Président du Faso et moi on serait à deux pas l’un de l’autre… On causerait sans quitter nos bureaux et sans utiliser nos portables. On prendrait ensemble le café aux heures et aux demies.

Yé ! , dis-moi, as-tu aperçu le ministre Sango à la télé l’autre jour ? C’était à Zabré, province du Boulgou. A l’occasion d’une manifestation officielle. Avec des danseurs et des danseuses bissas. Monsieur le ministre était à la place réservée aux ministres.

Vérité de vérité, il y a un temps pour tout. Un temps pour la politique sur les plateaux de télévision. Un temps pour la politique sur les radios FM. Un temps pour la politique Facebook. Et il y a enfin un temps pour la politique en temps réel. Aussitôt dit, aussitôt fait. Quand le fief ne vient pas à vous il faut aller au fief. Le temps n’attend pas. Et moi je dirai même plus, il  y  a un temps pour le temps.

 

P.S : Idrissa Ouédraogo est l’enfant de ma sœur. Sa mère est une « Djibo ». Lorsqu’il me voyait il ne disait pas « TONTON ». Il disait à haute voix : « Mon ONCLE», très respectueusement.

Il parlait Mochichi, Idrissa, avec un accent Mochichi du Yatenga. Mais Idrissa parlait Samo aussi bien que moi… aussi bien qu’Emile Paré… aussi bien que Maurice Bonanet… aussi bien que Fanta Sérémé la mère de Saran Séré le Médiateur… aussi bien que tous les gars du Sourou Nayala.

Dors en paix, fiston !

 

Charles Guibo

Dernière modification lemardi, 20 février 2018 22:19

Commentaires   

0 #2 Kanzim 20-02-2018 14:41
M Toégui je m’associe à vous pour reconnaitre en M IDANI un grand homme: M le Ministre des Mines et des Carrières est une véritable mine de propositions et d’idées dont l’exploitation pourrait contribuer à résoudre des problèmes centraux de développement du Burkina Faso, parmi lesquels l’emploi des jeunes. Je l’ai suivi une fois à la télé où, relatant les résultats d’une étude, il en dressait des perspectives de génération d’emplois directs, et connexes, avec l’approvisionne ment d’un large pourcentage des facteurs de production et d’exploitation dans le domaine des mines : de l’exploration çà l’exploitation, les domaines du transport, de l’assurance technique, de la restauration et de la formation ont été évoqués. De plus, c’est l’un des valeureux ministres du Gouvernement KABA II, qui n’ont pas perdu du temps, dans la vantardise consistant à pérorer que c’est « moi qui ai écrit la partie X du programme présidentiel, ou la partie Y du PNDES ». Le PNDES était ainsi plus connu par des ministres divers qui, à tort ou à raison, semblaient tirer leur légitimité à travers la rédaction de paragraphes d’un roman d’amour pas plus utile qu’un arlequin pour concierges, ce PNDES proclamé être le référentiel salvateur de la république ? En se réclamant de la rédaction du PNDES ces ministres ne savaient pas qu’ils déteignaient leur terne et pâle image de sous-productif sur le PNDES, rendant ainsi celui-ci aussi fade que de la soupe de chaussette, et çà c’est grave. Heureusement M IDANI dénotait par son image d’homme discret mais de redoutable bâtisseur. C’est pour cela que, en devisant et réfléchissant sans esprit laudatif ou équilibriste, je dirai que ce M IDANI devrait aller plus loin, en déclinant les métiers du pétrole, du diamant et autres richesses minières et minérales, puis en en élaborant l’ingénierie pédagogique y afférant, pour éviter que même pour un conducteur d’engins lourd, on soit obligé d’aller voir chez les nez épatés comme ce fut le cas avec l’or. Mais là, il lui faudra beaucoup de vigilance pour éviter deux types de loups. D’abord les consultants de paille dont l’omniscience proclamé mais sans relief aucun, est malheureusement constatée comme de la science et de la compétence au Burkina. La seconde famille de loups , est celle issue des OSC qui toute honte bue, ont pour certains combattu la révision de l’article 37 alors qu’ils sont assis sur l’immuabilité, se sucrant et se beurrant sans penser à céder le fauteuil ? Ces loups ne sont bons que pour flatter et tromper. En matière de réflexion et d’action pour la contribution des mines au développement, ils sont nuls et complices du pilleur. Il lui faudra donc M IDANI, voir au niveau du Patronat et des Syndicats, mais en sachant séparer le bon grain de l’ivraie, et en ayant le courage de sevrer enfin les sangsues qui militent au Patronat ou au sein des Syndicats parce qu’ils y trouvent à s’en délecter le sang délicieux des chômeurs et des travailleurs désabusés.
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0 #1 yé ! 20-02-2018 11:36
Toégui, sors de ton cauchemar ! Toi ministre ? Si Kalach...,pardo n, plutôt Kilachiou t'attrape, Nakibeugo pourrait se passer de sa corvée. Des baffes ministérielles, tu vas y goûter...

Toégui, tu diras merci à Nakibeugo, mais qu'il continue à recevoir ses demandes pour la page 7. Des animateurs potentiels de cette page, il y en a plein et même dans ton embrouillamini du jour. Un exemple ? Monsieur "Si-nous-rentro ns-au-gouvernem ent-je-démissio nne-sinon-je-re ntre-au-gouvern ement". Tu dois t'en inspirer...

Un autre ? monsieur "Potentiel énorme". "Enorme" comme quoi ? tes cou..les à toi ? Tu comprends qu'il exagère beaucoup trop, non ? Tu peux vérifier, palpe toi et tu nous diras...

PS. Tu t'es reconcilié avec Ted on dirait. Tu as intérêt. Si tu ne le fait pas avec ta grand-mère rapidement, tu seras nommé ministre. Et Kilachiou...
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