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Affaire ventes de produits aux terroristes à Ouagadougou : La CAMEG lève le voile

Le 9 mars 2018 la CAMEG s’est prononcée sur deux affaires impliquant certains de ses agents. Il s’agit du cas de « ventes de produits pharmaceutiques à des terroristes à Ouagadougou » et de celui du « circuit parallèle de vente de produits à Bobo-Dioulasso » dans lequel deux agents ont été déférés. Mikailou Kéré, principal animateur du point de presse, rapporte la version des faits de la CAMEG et précise que dans le premier cas, la centrale d’achat de médicaments n’est concernée ni de près ni de loin.

 

L’information s’était répandue comme une traînée de poudre et a fait le tour de la toile. « Un agent de la CAMEG déféré à la MACO pour ventes de médicaments à des terroristes ».

C’est ce qui se disait. Une information qui ne traduit pas  la réalité des faits, selon le chef de la communication de la CAMEG, Mikaïlou Kéré. Sa version des faits  est qu’un aide magasinier  a été approché par un ami  pour lui trouver un produit pharmaceutique qu’il éprouve des difficultés à trouver en pharmacie.

L’agent de la CAMEG est entré en contact  avec un agent d’un grossiste pharmaceutique privé qui a répondu favorablement.  C’est ainsi qu’il fournissait son ami jusqu’à son interpellation le 12 février 2018. Après audition, l’aide magasinier et l’agent  du grossiste ont été libérés le 23 février.

A la lumière de cela Kéré précise qu’aucun agent de la CAMEG  n’a, à ce jour, été déféré à la MACO pour cette affaire et que leur institution n’est concernée ni de près, ni de loin par cette affaire, les produits n’étant pas de la CAMEG et les faits  se déroulant en dehors de ses locaux.

Après ces explications, le communicateur s’est insurgé  du fait que des médias diffusent des informations relatives  à une supposée vente de produits à des terroristes sans prendre les précautions d’usage.

Une autre affaire sur laquelle la CAMEG est revenue lors de cette rencontre est celle dite « des circuits de ventes de produits pharmaceutiques à Bobo-Dioulasso ».  

Des agents de la CAMEG sont accusés d’alimenter un circuit de vente parallèle de produits pharmaceutiques en dehors du circuit officiel. En effet, des personnes ou des institutions n’ayant pas l’autorisation de vendre les produits de la CAMEG ont trouvé un circuit parallèle.

Le mode opératoire consistait à utiliser le compte d’un client agréé pour se ravitailler. « Il est important de souligner qu’au cours de leurs opérations, toutes les procédures administratives, comptables et financières ont été suivies… la CAMEG n’a pas subi de préjudice financier », précise Mikaïlou Kéré.

Dans cette affaire, 16 personnes dont 9 agents de la CAMEG, 4 clients ont été interpellées. Après auditions   7 agents ont été libérés et  les deux autres déférés à la maison d’arrêt  et de correction de Bobo-Dioulasso. Pour la CAMEG, les ventes de produits ont été faites pour des clients agréés  et de façon régulière. 

 

 Lévi Constantin Konfé

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