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Atelier national sur la mobilité urbaine : En route pour des voies dégagées

Le nombre des deux, trois et quatre-roues croît considérablement au Burkina Faso. Nos voies étant exiguës et mal occupées, bonjour les encombrements. Pour rendre fluide la circulation en ville, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, avec l’appui de la Banque mondiale, tient les 13 et 14 mars 2018 un atelier sur la mobilité urbaine. Il est attendu des travaux un document stratégique.

 

Tous autant que nous sommes, nous avons un jour été pris dans un embouteillage à Ouagadougou. Et plusieurs facteurs peuvent expliquer cela : par exemple, chacun se plaisant à se déplacer sur sa propre monture, dans nos familles, chaque enfant a sa moto ; à ce facteur s’ajoute l’étroitesse des voies. Comme si cela ne suffisait pas, il n’est pas rare de voir des camions décharger leur contenu sur la chaussée. Sans compter l’occupation anarchique des voies par des commerçants.

Pour trouver des solutions palliatives à l’encombrement grandissant de nos grandes villes, le ministère des Transports, avec l’appui de la Banque mondiale, tient les 13 et 14 mars 2018 un atelier de réflexion sur la mobilité urbaine.

Comme pour permettre à tous les participants d’avoir une idée des embouteillages qui règnent le matin dans la capitale, des travaux sont en train d’être faits à Laïco à Ouaga 2000 au sud de la capitale. Ceux qui viennent du nord devront slalomer et faire face à de multiples déviations avec la construction de l’échangeur du Nord. Une expérience qui devrait inspirer les uns et les autres pour qu’au sortir des 48h des solutions appropriées soient rapidement trouvées sur le terrain.

« Selon les statistiques, entre 1995 et 2015, la population urbaine africaine a doublé et doublerait d’ici à 2035. Dans un rapport du département des Affaires économiques et sociales (DAES) du secrétariat des Nations unies de 2014, il est même probable d’assister à un triplement de la population urbaine africaine à l’horizon 2050.

La plus grande croissance de la population urbaine est observée sur les continents africain et asiatique», a soutenu Aguiratou Savadogo/Tinto, représentante du Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso. Avant d’ajouter qu’à l’instar des autres villes du monde, la population urbaine du Burkina Faso affiche une croissance qui avoisinerait les 3,1%, soit 6 millions d’urbains, selon le rapport national sur l’habitat d’ONU-Habitat de 2015. Et, poursuit-elle, cette population serait localisée principalement dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Cet atelier, qui se tient sur le thème : « La gouvernance et le financement de la mobilité urbaine » sera l’occasion de partager les expériences internationales sur les formes de gouvernance et les mécanismes de financement de la mobilité urbaine. Les communications, qui seront faites par des experts venus d’Afrique, d’Amérique et de l’Europe, permettront de discuter des formes de management, de régulation et des sources de financement de la mobilité urbaine.

L’une des fortes attentes des 48h de travaux est l’élaboration du draft du document de stratégie de développement de la mobilité urbaine qui va déboucher sur la mise en œuvre d’une politique de mobilité urbaine soutenable dans les villes du Burkina.

« La question de la mobilité est transversale. Nous devons la traiter avec les municipalités et beaucoup d’opérateurs du secteur des transports. C’est donc une question essentielle. J’espère qu’au sortir de cet atelier nous aurons un plan opérationnel pour commencer à agir », a déclaré le ministre des Transports, Vincent Dabilgou.

 

Akodia Ezékiel Ada

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