Menu

Elucubreur aujourd’hui & demain

Ce matin, en sortant du lit, j’étais de bonne humeur. Je l’ai eu mon show :  l’émission «Le grand déballage» qui recevait Laurent Bado. Depuis l’annonce de l’émission, il y a une semaine environ, je priais le ciel pour que la SONABEL ne nous joue pas un coup de vache en nous coupant le jus à l’heure H du jour J.

 

Oui, vous savez qu’ils aiment ça à la SONABEL. Et on ne pourrait pas se plaindre parce que nous sommes en période de délestage et que nous  avons été prévenus par l’intermédiaire de gros médias et par qui de droit. Mais là ils ont été gentils, on l’a eu notre Laurent Bado, qui s’est bonifié, c’est le cas de le dire.

Deux heures d’affilée et rien  que Laurent Bado à l’écran. Au grand dam de Tahirou Barry et de Youssouf Sawadogo.

Ils savent de quoi je parle, les deux ex-ministres même si le mentor en chef en a dit un peu trop.

Minute ! Le temps pour moi de fermer cette gueularde de RFI qui depuis hier nuit n’arrête pas de nos rebattre les oreilles avec la victoire de Vladimir Poutine. Il n’a rien inventé le nouveau Staline. Il n’a fait que suivre les conseils de RSS1 et de RSS3 à savoir que la limitation du mandat présidentiel est anti-démocratique aux bords de l’Oural ou au Faso.

Poutine, on s’en fout. J’aurais préféré plutôt que RFI parle plutôt de N’Kurunziza et du Burundi. N’Kuruzizi, il a fait honneur à la Merdosphère. Il a fait mettre deux joueurs de football en prison pour crime de lèse-majesté. Au cours d’un match de football, ces deux malappris par un méchant tacle ont empêché le Président N’Kurunziza de marquer un but.

Pour en revenir à Laurent Bado, je vous dirai qu’à la fin de l’émission, j’étais totalement blasé. Je ne pouvais pas entendre de pire, disons même de plus pire que certains propos du Professeur Bado. Lorsque l’animateur Ismaël Ouédraogo lui a demandé si la crise  que notre pays a connue était à présent derrière nous, Laurent Bado Kilachiu a répondu sans hésiter :

-      Nenni. La crise n’est pas derrière nous. Et comme s’il se doutait qu’il  n’avait pas été bien compris, il précisa :

-      La crise n’est pas dernière nous, elle est devant nous.

En d’autres termes, les portes de l’enfer ne sont pas encore ouvertes. Malgré ce présage de mauvais augure, j’en sais gré à l’Honorable Laurent Bado. Grâce à lui, je comprends mieux ce que Ablassé Ouédraogo, Gilbert Ouédraogo et d’autres de la CODER entendent par Justice Transitionnelle. Avant ce soir, je peux dire que pour moi, ceux de la CODER prêchaient dans le désert. Maintenant c’est clair dans mon esprit. Si Laurent Bado avait le pouvoir durant 3 mois, 3 mois seulement, voici ce qu’il ferait pour faire rendre gorge aux milliardaires, aux milliardaires fonctionnaires. Tu as dérobé 1 milliard ? Au nez et à la barbe de Luc Marius Ibriga ? Tu veux te repentir ? Pas de panique. La Réconciliation  avant tout. T’as qu’à remettre 300 millions. Nous faisons table rase sur les autres 700 millions. Au nom de la Réconciliation. Ça n’a l’air de rien, mais si nous avons  100 milliardaires repentis ça nous fait 30 milliards. Et s’ils sont 1000 milliardaires ? C’est toujours mieux que de les laisser planqués à Panama Papers ou à Hong-Kong. Délit d’apparence  or not Délit d’apparence ? Réconciliation first !

Je rêve de tout cœur de Bado au pouvoir. Pas seulement à cause des milliards qu’il va récupérer. Parce que, en 3  mois, il mettra fin aux kiosques d’alcool frelaté. Parce qu’en 3 mois  il mettra fin au Tramadol qui  décime notre jeunesse des villes et des campagnes.

Pour qu’en 3 mois il mette fin à la coupe  du bois de karité. Pour qu’en 3 mois il mette fin, au kermesse nocturnes des lycées  et collèges. Pour qu’en 3 mois il mette fin à l’utilisation des cubes alimentaires qui endorment les mâles du Mossitinga.

Chers amis du 3 wlobs, si je m’étais laissé amadouer, en ce moment précis, vous auriez eu entre les mains « Les clowneries de Toégui » au lieu de « Les élucubrations de Toégui ». Figurez-vous qu’un quidam qui se dit membre du 3 wlobs a tenté de me convaincre de modifier l’appellation de la rubrique parce que à son avis je fais plus clown qu’élucubreur. Je vous assure qu’il y tenait hein. Il m’a proposé des Euros. Il dit que ça lui fait mal de me voir appeler  élucubreur alors  que j’ai tout d’un clown. Je lui ai opposé une fin de non-recevoir. Elucubreur je suis, élucubreur je reste. Pas clown.

Un feed-back. Paraît que la proposition que le gars m’a faite s’appelle un feed-back. Je fais attention aux feed-back que je reçois. J’ai déjà été  victime d’un feed-back. Vous vous souvenez lorsque Yé ! a menacé de flanquer  200 taloches et a donné la note  zéro à toute la page6 du jour ? Eh bien ! son appréciation m’a coûté cher. J’y ai perdu de mon aura. Dès sa première semaine de prise de fonction, le Ministre Clément P. Sawadogo, à ce qu’on m’a rapporté, a consulté la liste des « écoutés » du Faso. Dès qu’il a lu « Toégui », il a fait Kiorr ! il a donné aussitôt a la plus grande des grandes Oreilles de barrer mon nom. Il aurait même affirmé qu’il était surpris que son  prédécesseur, le Ministre Simon Compaoré ait perdu son temps à écouter un cancre « élucubreur comme Toégui. Il n’a donc pas lu ce que Yé ! a dit de lui ? »

Effectivement, ce sont les services de Simon Compaoré qui m’avaient  fait l’honneur de m’inscrire sur la liste des « écoutés » et même des « gens à écouter absolument ». Au prétexte qu’on m’avait aperçu entrain de faire des salamalécs à Zéphirin Diabré.

Zéphirin Diabré…Un samedi  en effet, j’étais à un mariage VIP à Bogodogo, quelqu’un m’a honoré en me présentant à Monsieur Zéphirin Diabré, Président de l’UPC, Président du CFOP. Je ne l’avais jamais vu de si près et j’étais bien content. Je me suis baissé pour le saluer et en lui disant sincèrement :

- Je vous respecte, Monsieur le Président.
A ces mots, que croyez-vous que Zeph fit ? A ma grande surprise, il attrapa la main, la serra en déclarant :

- Moi aussi  je vous respecte Monsieur Toégui

Oui, c’est ce qu’il a dit le Président. Il m’a dit « Monsieur Toégui » et il a dit qu’il me respecte, moi l’élucubreur.

C’est probablement à ce moment précis que les agents des Renseignements  Généraux m’ont pris en photo et l’ont fait parvenir au Quartier Général, sur la liste des écoutés du Faso. Et voilà qu’à cause de ce foutu de Yé ! je ne figure plus sur cette liste. Pourtant à ce qu’on  m’a dit, j’étais à la place d’honneur,  à gauche de Smokey et à droite de Bassolma Bazié. Et devant Safiatou Lopez. Et derrière Chrysogone Zougmoré.

Un mot sur le remaniement ministériel à venir. Personne n’en parle, ni les quadras de Kaba 3 ni ceux de la première heure de Kaba 1. Certains font comme si ce remaniement aura lieu demain d’autres font comme si ce remaniement n’aura jamais lieu.

 

Charles Guibo

Commentaires   

0 #1 yé ! 20-03-2018 13:36
Toégui, mais tu es fou ! Tu as relu ce que tu as pondu ? N’KuruZIZI ! Tu veux déclencher une guerre ?

Toégui, on a failli me coffrer sur la route du Ghana à cause de toi. Et çà, tu me le paieras un jour...

Le jour du procès qui a fait flop, j'allais à Accra. Par la route. Au poste frontière, je bavardais calmement avec un compatriote. Et on a parlé de mauvais scribouillards. Il me citait des noms de quelques bougres de la presse qui n'ont pas grande estime à ses yeux. Puis il m'a demandé si je n'en connais pas de mauvais. Mes clefs sont tombées à ce moment précis. Juste au moment où je les ramassais, un policier ghanéen est arrivé et a demandé ce qu'on faisait là.
En me redressant, j'ai dit : Toégui, en réponse à la question de notre compatriote.
Instantanément, le visage du policier est passé d'avenant à méchant. Très méchant, même : j'ai été bousculé jusqu'au poste. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. Il a même voulu me jeter dans un cachot. Ah, là j'ai fait de la résistance. J'ai dit: "mais, je ne comprends pas, je n'ai rien fait. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?" Et là le policier de dire dans un français très approximatif que je lui ai manqué de respect. Je lui aurait demandé qui il est, quand il nous a abordé.

moi: ah bon ? moi ?
Le policier : yes ! tou es dit moi, "tou est qui ?"

Je me suis confondu en excuses, et on m'a finalement laissé partir.

De Toégui à tou est qui ? Porte-poisse va !


PS. Toégui, moi aussi j'aime l'idée de la justice transitionnelle . Moi mes 100 millions (seulement) je les ai utilisés pour m'acheter dix chargement de tramadol, à 10 millions le chargement. Je suis prêt à céder trois chargements au gouvernement...
Citer

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut