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Kundé 2018 : Qui aura de la chance d’Imilo ?

 

Hawa Boussim, Habibou Sawadogo et Don Sharp sont les trois artistes burkinabè nominés à la 18e édition des Kundé. A qui donc Imilo Lechanceux passera-t-il le flambeau de la musique burkinabè ? Réponse le vendredi 27 avril 2018 au Palais des sports de Ouaga 2000.

 

 

 

Pour la première fois dans l’histoire de ce rendez-vous culturel annuel de récompense des meilleurs artistes du Burkina, deux femmes sont nominées : il s’agit d’Hawa Boussim, évoluant en musique tradi-moderne, et d’Habibou Sawadogo en musique traditionnelle. Elles disputeront le prestigieux trophée du Kundé d’or à Don Sharp de Batoro qui, en plus du tradi-moderne, fait dans le slam.

 

Pour être retenu à ce stade de la compétition, chacun de ces artistes s’est démarqué des autres sur une période d’une année, c’est-à-dire du 1er mars 2017 au 28 février 2018, par les spectacles donnés, la promotion musicale… «Pour être nominé Kundé d’or, il faut être un artiste ou un groupe burkinabè auteur d’au moins deux œuvres dont la dernière a été sortie entre le 1er mars 2017 et le 28 février 2018 et a connu un succès commercial et /ou médiatique. L’artiste doit avoir donné plusieurs concerts, disposé d’éléments de promotion (clip, press-book, poster, Internet…). Il doit faire montre d’une progression dans l’organisation de sa carrière (structuration musicale, organisation du staff managérial, techniques de vente…) », a précisé Maguy Leslie Oka, la commissaire chargée du marketing et des relations publiques.

 

En plus du prestigieux trophée, dix prix principaux seront décernés à des artistes dans diverses catégories dont la musique traditionnelle, religieuse, féminine, clip vidéo.

 

Outre cela, cinq prix spéciaux seront attribués : au meilleur artiste burkinabè de la diaspora, au meilleur artiste étranger vivant au Burkina, au meilleur artiste d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale et enfin au meilleur featuring de l’intégration africaine.

 

Cette première conférence de presse a été le lieu de faire le point de la production musicale au Burkina depuis un an. A en croire Papus Zongo, le directeur artistique des Kundé, ce sont 258 œuvres discographiques qui ont été produites sur la période de sélection (1er mars 2017- 28 février 2018). Contrairement à l’année précédente, où 482 œuvres ont été enregistrées, Papus Zongo fait remarquer une baisse de la production de 224, une régression qu’il lie aux pirates et au support : «La physionomie du disque a changé. Il y a de plus en plus de singles. Aujourd’hui les artistes préfèrent sortir un morceau et faire des concerts qui leur rapporteront plus d’argent qu’un album complet qui sera piraté ». Le commissaire général, Salfo Soré, dit Jah Press, ajoutera que les producteurs ayant du mal à rentabiliser les albums, ils sortent du rôle qui leur est assigné pour se lancer  maintenant dans l’organisation de spectacles.

 

Situation nationale oblige, la question sécuritaire s’est invitée aux échanges. Et le commissaire général de rassurer les uns et les autres sur les dispositions qui seront prises, le 27 avril 2018, afin de sécuriser ce rendez-vous tant attendu.

 

 

 

Ebou Mireille Bayala

 

 

Encadré

 

La musique en chiffres

 

 

 

258 œuvres discographiques,

 

151 clips vidéo,

 

61 œuvres musicales religieuses,

 

4 œuvres traditionnelles,

 

197 œuvres profanes

 

50 productions féminines,

 

4 œuvres d’artistes étrangers vivant au Burkina,

 

3 productions d’artistes burkinabè de la diaspora,

28 artistes auteurs  de plus d’un album.

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