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Commissariat central de Ouagadougou : Cinq faussaires hors d’état de nuire

La police nationale, dans sa mission d’information de la population, a organisé une conférence de presse au cours de laquelle elle a procédé à une présentation de faussaires : les huit personnes, dont trois en fuite, étaient spécialisées dans l’établissement de faux certificats de mise en circulation des engins, de fausses quittances douanières, cartes grises et plaques d’immatriculation. C’était le mardi 3 avril 2018 au commissariat central de Ouagadougou.

 

Informé par une personne, qui a requis l’anonymat, de ce que des individus s’adonneraient à du faux en écriture publique, le Commissariat central de Police de la ville de Ouagadougou vient de les mettre hors d’état de nuire. Le réseau était spécialisé dans l’établissement de faux certificats de mise en circulation et de fausses quittances douanières. Ledit réseau acquérait les documents afférents à la circulation des engins en se soustrayant aux formalités douanières. Il opérait dans la ville de Ouagadougou et dans certaines régions du pays et était composé essentiellement de commerçants de vélomoteurs.

L’enquête, avec l’interpellation du nommé I. S. et de 7 autres personnes impliquées, a permis de saisir plus de 200 cartes grises et un important lot de dossiers complets d’immatriculation d’engins à deux roues dont plus d’une centaine est déclarée fausse par les services des Douanes : en effet, ils imitaient la signature  de l’autorité compétente de la douane sur les dossiers, puis les déposaient à la Direction générale des transports terrestre et maritime.

Les conférenciers ont expliqué que le groupe de délinquants pourrait être scindé en trois sous-groupes en fonction du niveau d’implication. Cependant, il y a des revendeurs d’engins acquis hors taxes soutenus par des intermédiaires dans le but de se soustraire aux frais de dédouanement des marchandises, et ensuite d’autres chargés de tout mettre en œuvre pour leur fournir des cartes grises et des plaques d’immatriculation. Le butin se compose comme suit : 16 vélomoteurs et 1 tricycle mis en circulation et immatriculés sans être dédouanés saisis des mains des légitimes propriétaires, plus de 230 cartes grises, 155 certificats de mise en circulation, 210 plaques d’immatriculations et 95 faux dossiers devant servir à établir des cartes grises et des plaques d’immatriculation saisis chez le sieur O. S. qui s’avère être le cerveau du réseau et plus de 30 cartes grises et 20 plaques d’immatriculation chez un certain R. K.

A la question des journalistes de savoir s’il y a des complices au niveau de la Direction générale des transports terrestre et maritime (DGTTM) qui apportaient leur aide aux délinquants, le commissaire adjoint de Police de la ville de Ouagadougou, Aimé Salvador Bougma, répondra que l’enquête suit son cours afin de situer les responsabilités et que c’est le cerveau, O. S., toujours en fuite avec deux autres malfrats, qui pourront les  situer sur cela. Et de préciser que la bonne foi des victimes n’est pas en doute car elles ont payé les engins au prix normal du marché. Les conférenciers du jour ont saisi l’occasion pour traduire leur reconnaissance à tous ceux qui œuvrent inlassablement aux côtés de la Police nationale à combattre quotidiennement l’insécurité.

En outre, ils ont salué la franche collaboration de la douane qui n’a ménagé aucun effort dans la conduite de l’affaire.

Ils ont conclu que les victimes se sont engagées à payer les taxes douanières pour régulariser leur situation, mais qu’en attendant elles seront conduites devant le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour les suites judiciaires.

 

Félicité Zongo

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