Menu

2e compact MCC : Les parties prenantes valident les propositions de projets

 

L’unité de formulation du second compact du Millennium challenge corporation (MCC) a organisé un atelier le mardi 5 juin 2018 à Ouagadougou. Les différentes parties prenantes, réunies pour cette journée de travail, vont valider les documents de proposition de projets du 2e compact.  Les projets à examiner concernent essentiellement le secteur de l’énergie.

 

 

Après l’éligibilité du Burkina Faso en décembre 2016 à la formulation d’un second compact, le Millennium challenge corporation (MCC) et le gouvernement burkinabè se sont réunis en 2017 pour l’élaboration d’une analyse des contraintes à la croissance économique du pays. Le Pays des hommes intègres ayant un sérieux problème d’électricité, les projets retenus mettent l’accent sur l’électrification. Lesdits projets sont : renforcement de l’efficacité dans le domaine de l’électricité (volet réformes), accroissement de l’offre d’électricité moins coûteuse (volet production d’électricité), réseaux et accès à l’électricité (volet transport et distribution d’électricité). Les documents de proposition de projets du 2e compact devant être soumis à toutes les parties prenantes pour validation, le 5 juin 2018, les acteurs se sont réunis dans la salle de conférences de la Direction générale de la coopération (DGCOOP).

 

L’économie du Burkina Faso souffre d’un véritable accès à une électrification de qualité. Les dernières statistiques font état d’un taux d’accès à l’électricité de 24% pour les ménages, dont 3% en milieu rural, de 6% pour les micro et petites entreprises non agricoles et de 12,5% pour les industries minières. «Il est évident que ce déficit d’électricité empêche l’éclosion d’un tissu économique productif, génère une faible efficacité des structures socio-éducatives et, ainsi, annihile les efforts du gouvernement et de ses partenaires dans l’amélioration des conditions de vie des populations», a déploré le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo. Pour lui, cette situation résulte d’un retard de plusieurs décennies accusé par le Burkina Faso dans la réalisation des investissements nécessaires à l’accès de tous à des services énergétiques de qualité. Alors, a-t-il signifié, un investissement massif dans le domaine de l’électricité, c’est le plaidoyer de tout le peuple burkinabè aujourd’hui. «C’est pourquoi, à l’issue de l’adoption des notes conceptuelles sur l’électricité et la qualification de la main-d’œuvre, le gouvernement a décidé, pour ce second compact, de mettre un focus sur l’électricité et ses problèmes connexes de qualification de la main-d’œuvre.»

 

Le MCC, pour choisir un projet, se pose un certain nombre de questions. Par exemple : est-ce que le projet s’attaque directement aux obstacles à la croissance ? Est-ce que sa mise en œuvre pourrait être achevée en 5 ans ? Quels sont les liens avec les politiques du MCC sur l’environnement, les aspects sociaux et le genre ? Est-ce que le projet aura une rentabilité économique d’au moins dix pour cent ? Existe-t-il une forte appropriation par le gouvernement burkinabè des projets proposés ? «Quand le projet va démarrer, nous avons 5 ans chrono. Si, pour une raison ou pour une autre, nous n’arrivons pas à l’exécuter dans les délais, l’argent qui restera retournera aux Etats-Unis. Nous devons aussi faire en sorte que les bénéfices atteignent les plus pauvres. C’est cela qui va contribuer à réduire la pauvreté. Le projet doit également améliorer l’investissement privé. Le secteur privé doit pouvoir créer de la valeur ajouter dans l’économie du pays. Nous allons alors, au cours de cet atelier, passer les projets en revue pour voir s’ils remplissent toutes ces conditions parce que c’est à partir de ces critères que le projet sera accepté», a signifié Samuel Tambi Kaboré, coordonnateur de la formulation du second compact.

 

Le directeur MCC-Burkina Faso, le Dr Michael J. Simsik, a rappelé que le MCC accorde une importance particulière au volet des réformes. L’exercice du jour, a-t-il indiqué, va aider à mieux comprendre les composantes des investissements physiques ainsi que les réformes qui seraient les plus optimales pour résoudre la contrainte majeure de l’insuffisance, de la mauvaise qualité et du coût élevé de l’électricité. Le processus du 2e compact étant en cours, le coût du projet n’est pas encore arrêté.

 

 

Akodia Ezékiel Ada

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut