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Lutte contre le terrorisme au Niger : Discours à Paris, attaques à Diffa

 

«Cause toujours, nous, on agit.» Tel pourrait être le message reçu en lettres de sang par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, qui effectuait lundi dernier une visite officielle en France. Un séjour durant lequel il a surtout été question avec le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, de la lutte contre le terrorisme, du financement de G5 Sahel et de sa pérennité.

 

 

Pendant donc que Mahamadou Issoufou était sous les lambris dorés de l’Elysée, une série d’attentats-suicides a frappé Diffa, capitale régionale du sud-est du Niger à la frontière avec le Nigeria.

 

Le bilan, qui n’était que provisoire, fait état d’une dizaine de morts et d’une quarantaine de blessés.

 

Les kamikazes, deux femmes et un homme, n’ont pas trouvé mieux que les alentours d’une école coranique, forcément bondés en ce mois du ramadan, pour déclencher leurs charges explosives.

 

Grand paradoxe au regard du lieu et du moment, le ramadan étant par excellence pour les musulmans une période de dévotion, de solidarité, d’amour du prochain et d’observance de toutes les valeurs qui font de l’islam une religion de paix comme le serinent, tels des versets coraniques, les disciples de Mohamed chaque fois qu’ils sont pointés du doigt après ce genre de drame.

 

C’est la preuve, une fois de plus, que ces gens qui prétendent agir au nom d’Allah ne sont que de vulgaires criminels en série.

 

Avec ces trois explosions survenues lundi 4 juin 2018, Diffa devient plus qu’une ville-martyre, puisque régulièrement la cible d’attaques de la secte islamiste nigériane, Boko Haram.

 

Et si la dernière en date n’avait toujours pas été revendiquée au moment où nous tracions ces lignes, tout laisse penser qu’il faut encore regarder du côté du Nigeria voisin.

 

Ce qui vient de se passer confirme le changement de stratégie opéré par les renégats depuis l’année dernière :

 

en effet, jusque-là, ils s’en prenaient aux forces de défense et de sécurité. Mais depuis 2017, les bombes humaines visent de plus en plus les populations civiles.

 

Faut-il voir, comme certains spécialistes de la lutte contre le terrorisme, dans ce nouveau mode opératoire la preuve de l’affaiblissement de la secte islamiste transfrontalière qui n’aurait plus ni les moyens logistiques ni les hommes nécessaires pour s’attaquer frontalement aux militaires ?

 

Si tel est le cas, c’est un grand bien pour un grand mal, car cela signifierait qu’on a brisé les reins du «Chacal», ainsi qu’on désigne le chef de Boko Haram, et qu’il n’a plus assez de couilles pour défier les militaires, parfois sur leurs propres installations.

 

 

Alain Saint Robespierre

Dernière modification lemercredi, 06 juin 2018 19:16

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