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Demi-finale France # Belgique : Les Bleus esclaves de leur … garde noire

Une fois de plus, la rivalité entre la France et la Belgique, sur le plan sportif et même au-delà, va se traduire lors des demi-finales de la 21e coupe du monde de football. Ce mardi, les 2 nations vont s’affronter pour la conquête d’un ticket qui mène à la finale.

 

Cette espèce de derby entre les 2 voisins aura lieu en terre russe et ce, pour la 74e fois. Lors des 73 précédentes rencontres entre Diables rouges et Coqs bleus, les Français ont totalisé 24 succès contre 30 défaites et 19 matches nuls. L’ascendant est donc pour les Belges, qui vont tenter de confirmer leur bonne forme du moment grâce à leur attaque de feu. A l’inverse, il y a la force collective française qui est prête à toute épreuve.

Sur un autre aspect, les médias hexagonaux ont voulu transformer ce match en un duel entre 2 anciens coéquipiers : Didier Deschamps d’un côté et Thierry Henry de l’autre. L’un est le sélectionneur des tricolores et l’autre est l’adjoint du technicien espagnol Roberto Martinez qui officie sur le banc des Diables.

Leurs points communs, ils ont été coéquipiers dans les Bleus, notamment lors du triomphe français à la coupe du monde 98 et à l’Euro 2000. Les plus méchants peignent «Titi» en traître de service, comme s’il avait choisi délibérément d’être dans le staff belge dans l’optique d’une opposition à la France, ou comme s’il devait refuser une offre venant d’une autre nation.

D’autre part, on n’oubliera pas non plus la pique de l’ancien attaquant d’Arsenal contre son compatriote Olivier Giroud lorsque ce dernier débarquait dans la capitale anglaise. Henry avait estimé que les Gunner ne pouvaient pas remporter la Premier League avec Giroud comme attaquant.

Un autre match dans le match, celui donc de l’actuel numéro 9 des Bleus pour prouver que la France peut battre la Belgique avec lui. Mais que vaudra ce choc sur le rectangle vert ? Le trident Lukaku-Hazard-De Bruyne aura-t-il raison du collectif bleu ?

En vérité, tant de pronostics ont été déjoués depuis le début de la compétition que plus personne ne se risque encore à la moindre spéculation. Les jeux sont donc plus que jamais ouverts entre les Coqs gaulois et les Diables rouges, qui n’ont jamais été si près d’accrocher une première étoile sur leur maillot. Encore leur faut-il franchir  l’obstacle tricolore qui se dresse devant eux, des Français qui, de leur côté, rêvent de fêter le vingtième anniversaire de leur première coupe du monde conquise à domicile. 

Y parviendront-ils face à une redoutable machine belge conduite par un Eden Hazard à son meilleur niveau, un Romelo Lukaku dont on connaît la puissance, la vélocité et la lucidité devant les buts adverses ou encore un De Bruyne froidement efficace?  Rien n’est moins sûr.

Pour tout dire, il faudra que les protégés de Didier Deschamps sortent le grand jeu et soient beaucoup plus justes  et rigoureux qu’ils ne l’ont été jusque-là. Cela passe, entre autres cartouches, par  un Lloris irréprochable puisque aucun trophée ne se gagne sans un grand gardien ; un Mbappé des grands jours, cette flèche noire  qui a déjà illuminé le tournoi de son talent précoce et qui, avec la fulgurance qu’il a, donne souvent le tournis à ses adversaires. Il faut espérer aussi pour eux qu’Olivier Giroud, l’attaquant de pointe en manque de réussite, se réveille enfin et que Griezman soit plus déterminant, car, malgré les trois buts inscrits pour le moment, on ne peut pas dire qu’il soit vraiment au top.

Mais par-dessus tout, vu le jeu très mobile de leurs vis-à-vis et la fulgurance de leurs contre-attaques,   il faut un milieu solide pour enrayer les offensives avant qu’elles ne deviennent dangereuses et être en même temps de précieuses courroies de transmission pour permettre à l’équipe de se projeter à l’avant.   Et là, force est de reconnaître que les Bleus sont esclaves de leur garde… noire de l’entrejeu, constituée de Pogba, Matuidi et, surtout, du Franco-Malien Ngolo Kanté dont on connaît l’énorme abattage dans le secteur médian.

Un infatigable porteur d’eau qui fait un travail ingrat à l’ombre des étoiles, un véritable soldat du ballon rond qui joue un football dépouillé,  presque sans  déchet et qui, à 27 ans, se révèle l’un des meilleurs au monde à son poste. L’élégance en moins, il rappelle un certain Tigana de la génération 70-80 qui formait avec Platini, Giresse et Fernandez un carré magique tout aussi efficace.  Si la France doit aller jusqu’au bout de l’aventure, ça ne peut être qu’avec un Kanté égal à lui-même. 

 

Kader Traoré

 

Les oppositions des demi-finales

Mardi 10 juillet

France # Belgique à 18h 00

Mercredi 11 juillet

Croatie # Angleterre à 18h 00

 

Dernière modification lemardi, 10 juillet 2018 22:35

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