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Echec du conseil national du RDS : Ouindélassida charge le Boussouma et «ses vassaux»

 

L’atmosphère au sein du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) n’est pas des plus sereines. C’est du moins ce qu’on peut dire à la lumière de la déclaration ci-après dont l’auteur n’est autre que le président de ladite formation politique, Ouindélassida François Ouédraogo, qui donne sa version des faits sur l’échec de la tenue d’une rencontre du 7 juillet 2018.

 

 

 

 « Camarade Président d’honneur,

 

Prévu pour se tenir à Ouagadougou, le samedi 7 juillet 2018 à partir de 08H30, le  Conseil national du Rassemblement pour la Démocratie et le Socialisme (RDS) n’a pu se tenir en raison de l’intrusion spectaculaire d’une dizaine de Chefs coutumiers et de leurs vassaux venus de Boussouma et de Ouagadougou par car et conduite par le Wayalgui naba.

 

Après le souhait de bienvenue aux participants, le président du parti a demandé à ceux qui ne sont pas membres du Conseil de se retirer pour permettre aux participants de travailler. C’est alors que le Wayalgui naba est intervenu pour nous dire que le Dima de Boussouma, président d’honneur du RDS, les a envoyés pour empêcher la tenue du conseil. Pendant ce temps des hors-la-loi ont saisi le premier vice-président du parti, l’ont trainé avec violence et ont commencé à le malmener hors de la cour. Sur intervention des militants, les hors-la-loi ont dit que « si le vice-président ne démissionne pas du parti, ils vont le griller et le manger devant eux ».

 

Camarade Président d’honneur,

 

Quelles sont ces menaces d’un autre âge ? Cela est-il normal dans un Etat de droit démocratique ? Nous protestons vigoureusement contre l’intrusion de votre milice personnelle dans les activités du parti.

 

Pour éviter des affrontements qui auraient pu être graves, nous avons préféré reporter la réunion du conseil à une date ultérieure.

 

Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin, si quoi que ce soit arrivait à notre vice-président ou à un militant du parti, vous en serez tenu responsable. Sachez-le !

 

Nous vous rappelons les attributions des présidents d’honneur définies à l’article 22 du règlement intérieur du parti :

 

« Article 22 : Les président (e)s d’honneur sont les conseillers(ères) du parti. Ils/elles ont pour tâche essentielle d’éclairer les décisions fondamentales du parti. Ils/elles apportent leur contribution soit au président national, soit au BPN. Ils émettent des avis et peuvent être consultés à tout moment. Ils participent aux réunions du SEN, du BPN, du Conseil national et du Congrès ».

 

Pensez-vous que vos actions soient conformes aux textes fondamentaux du parti ?

 

Vous avez créé cette situation délétère au sein du parti pour permettre à des délinquants d’accuser injustement certains responsables du parti et de déverser sur eux des mensonges grossiers afin de détruire le parti. C’est également dans ce cadre que vous êtes contre les alliances que nous voulons nouer avec d’autres partis pour renforcer nos capacités de lutte pour la démocratie en vue du développement de notre pays.

 

C’est nous qui avons conçu et construit le parti et c’est nous qui le faisons vivre. Nous nous opposerons farouchement à toute volonté de sabotage du parti.

 

Vous parlez du parti quand vous en avez besoin, mais vous ne participez à aucune activité du parti et vous n’apportez aucune contribution aux activités du parti (ni financière, ni matérielle).

 

Concernant les sommes reçues (contribution de l’Etat et dons) à l’occasion des élections législatives et municipales, les montants correspondants vous ont été communiqués avant d’être communiqués à une réunion du Secrétariat Exécutif National (SEN). La clé de répartition aux circonscriptions a été définie par le SEN et tous les présidents de sections (ou leurs représentants) ont signé le tableau de répartition de ces sommes. Les pièces justificatives des dépenses ont été communiquées à la Cour des Comptes. Tous ces documents sont disponibles chez le président et le trésorier général du parti.

 

Où se trouve l’opacité de la gestion du parti ?

 

Actuellement, et malgré près de 50 ans de vie parlementaire, à la surprise générale, vous ramez à contre-courant de l’histoire en niant l’égalité de tous les militants du parti, donc en contradiction flagrante avec l’article premier de notre Constitution qui stipule que : « Tous les Burkinabè naissent libres et égaux en droits et devoirs ». En quoi le président du parti vous a-t-il manqué de respect en disant que tous les militants du parti sont égaux ?

 

Nous réaffirmons haut et fort que le RDS est un parti démocratique et républicain où tous les militants sont égaux, quels que soient leur sexe, leur âge, leur origine sociale, leur croyance, etc.

 

Compte tenu de votre rang social, nous nous attendions à ce que vous prodiguiez des conseils aux autres membres du parti (c’est d’ailleurs votre rôle dans le parti), mais hélas, en lieu et place, vous organisez des délinquants et des hors-la-loi pour insulter et agresser les militants honnêtes de la province du Sanmatenga.

 

Camarade Président d’honneur,

 

Nous vous invitons à vous ressaisir car dans la situation actuelle de notre pays, le RDS a davantage besoin de renforcer ses rangs pour mieux participer à la lutte que mène notre peuple pour plus de démocratie, de développement et de paix.

 

Ensemble, changeons les mentalités pour changer le Faso !

 

Ouagadougou, le 25 juillet 2018

 

 

 

Pour le Secrétariat exécutif national,

 

 

 Le Président

 

Ouindélassida François OUEDRAOGO

 

 

 

Ampliation : MATD

 

Dernière modification ledimanche, 29 juillet 2018 18:08

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