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Défaillance de l’Internet : Les consommateurs bipent les réseaux de téléphonie mobile

 

La Ligue des consommateurs du Centre a convié les hommes et femmes de médias le mardi 7 août 2018 au Centre national de presse Norbert-Zongo à Ouagadougou à une conférence de presse. Au menu des échanges : la défaillance de l’internet, les coupures intempestives d’électricité, les pratiques indélicates de certains agents de santé, le délabrement du système éducatif, les conséquences des grèves du MINEFID et le dénouement de l’affaire Obouf.

 

 

 

 

Fidèle à ses habitudes et conscient de son rôle de veille citoyenne, la Ligue des consommateurs du Centre est montée au créneau pour dénoncer une fois de plus des situations et comportements qu’elle a estimé «malveillants» et qui portent préjudice au consommateur.

 

De l’avis de son président, Serge Horace Bambara, la connexion internet qu’offrent les trois réseaux de téléphonie mobile est de mauvaise qualité. Pour lui cela s’apparente par moments à une sorte d’arnaque des usagers qui y souscrivent. «Après 20 ans d’exercice au Burkina Faso, il est indéniable que l’on reçoit une prestation (internet et communication y compris) de piètre qualité », a-t-il ajouté. La Ligue a appelé le gouvernement et l’Autorité de régulation de la communication électronique et des postes (ARCEP) à se pencher sur cette situation.

 

Monsieur Bambara et ses collaborateurs n’ont pas non plus fait de cadeau à la SONABEL «avec son lot de délestages en série ». « Il est difficilement acceptable qu’en cette période de pluie, la Nationale de l’électricité intensifie les coupures de courant », a-t-il déclaré. La Ligue a exhorté les autorités chargées des questions énergétiques à diligenter un audit interne sur le fonctionnement de leurs services. Dans la foulée, elle a demandé aux responsables de la Nationale de l’électricité de suspendre les pénalités de retard de payement des factures en compensation des dommages subis par les consommateurs.

 

Le ministère de la Santé a également fait l’objet de vives critiques, portant notamment sur la mesure de gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. L’association a dénoncé la cupidité de certains agents de santé, «indélicats», qui détournent les médicaments destinés à cette tranche de la population. Subsidiairement à cette question, se sont invitées les ruptures de produits pharmaceutiques dans les formations sanitaires. La structure, même si elle a salué cette politique gouvernementale, a déploré sa mise en œuvre sur le terrain. Par conséquent, les conférenciers ont appelé les autorités sanitaires à plus de fermeté et de rigueur dans l’application de cette «mesure salvatrice».

 

 

 

L’octroi de bourses au secondaire, un bon point pour le MENA

 

 

 

Le dysfonctionnement des cantines scolaires, dû aux détournements, à la mauvaise gestion, à l’arrivage tardif des vivres (fin mai-juin), à la propension à concéder le secteur de l’éducation au privé, c'est, entre autres, les reproches qui ont été faits au ministère de l’Education nationale. Mais s’il y a une chose à féliciter dans ce domaine, c’est bien les récentes mesures gouvernementales portant sur la discrimination positive et l’octroi des bourses au secondaire.

 

En ce qui concerne la situation au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), la faîtière des consommateurs a invité les agents  à ne pas s’engager dans «un corporatisme égocentrique préjudiciable aux usagers et autres contribuables de l’Etat ». Aussi a-t-elle prôné la retenue et un sens élevé du patriotisme en cette période où notre pays est confronté au défi sécuritaire  menaçant les  fondements de notre vivre-ensemble.

 

L’affaire Obouf, du nom de l’opérateur économique burkinabè Boureima Ouédraogo, a refait surface au cours des échanges avec les journalistes. Deux ans après que les responsables du groupe ont été arrêtés pour avoir trompé les consommateurs, modifié les dates de péremption de cannettes de boissons, l’association a souhaité que la justice se penche sur ce dossier en appel afin de situer les responsabilités et surtout de décourager tous « les commerçants véreux qui voudraient continuer à empoisonner les consommateurs dans le but de satisfaire leur cupidité ».

 

«Nous allons adresser une correspondance au MATD pour que le bureau exécutif national, qui est en hibernation depuis plusieurs années, puisse être renouvelé pour un fonctionnement efficace de la Ligue des consommateurs », ont conclu Horace Serge Bambara et ses camarades.

 

 

Sayouba Mamboné (Stagiaire)

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