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RDC : Et si Kabila nous réservait la surprise du chef !

 

Il faudra donc attendre jusqu’au bout. C’est le suspense, pour ne pas dire le supplice, qu’impose Joseph Kabila aux 80 millions de Congolais qui espéraient connaître hier le nom de celui qui portera les couleurs du Front commun pour le Congo (FCC) à la présidentielle du 23 décembre 2018.

 

 

Vaine espérance donc puisque hier les huiles de la coalition au pouvoir ont convergé vers la ferme présidentielle de Kingakati. Mais rien n’a filtré de cet ultime conclave. Le président est certes intervenu une quarantaine de minutes, mais sans rien laisser transparaître de ses intentions. Comme s’il prenait un malin plaisir à faire mariner dans leur jus ses partisans comme ses opposants. Tel un chat qui s’amuse avec une pauvre souris avant de lui porter le coup de grâce. Ces derniers jours, il avait même poussé le cynisme jusqu’à demander aux formations politiques membres du FCC de lui proposer chacune quatre noms de personnalités susceptibles d’être candidates. Et à ce petit jeu, c’est naturellement celui de Kabila qui arriverait en tête.

 

Qui est fou pour dévoiler ses propres ambitions de succéder au chef ou proposer un nom autre que le sien, ce qui équivaudrait à lui indiquer la porte de sortie et donc à subir ses foudres ?

 

Mais à faire durer le suspense, aujourd’hui, c’est aujourd’hui, comme qui dirait, puisque c’est mercredi 8 août 2018 que le bureau de réception des dossiers de candidature fermera boutique.

 

Qui donc de la majorité présidentielle sera face aux Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Jean-Pierre Bemba et autres ?

 

Réponse dans les heures qui suivent si ce n’est déjà le cas  au moment où vous nous lisez. 

 

Serait-ce Kabila lui-même ? Certes la Constitution lui interdit un troisième mandat. Mais dans des « démocratures » comme la RDC où les désirs du chef sont des ordres, nous ne voyons pas ce juge qui invaliderait le dossier du président sortant si l’envie lui piquait de tordre le cou à la loi fondamentale.

 

Vu qu’il a hérité du fauteuil de papa et ne sait rien faire d’autre que s’y engoncer, on imagine mal Kabila-fils prendre sa retraite à à peine 50 ans.

 

A moins qu’à l’heure ultime du choix, seul avec sa conscience, il soit visité par la sagesse et habité par la tentation de Venise en nous réservant la surprise du chef. Ce serait le meilleur service qu’il rendrait à la RDC.

 

En serait-il capable ?

 

 

 

Alain Saint Robespierre 

 

Dernière modification lemercredi, 08 août 2018 20:25

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