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Passation de charge au CSC : Quand Désiré Comboïgo écrase une larme

 

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a procédé, hier jeudi 9 août 2018, à la passation de charge entre le nouveau président, Mathias Tankoano, et le président par intérim sortant, Désiré Comboïgo. La cérémonie d’installation des nouveaux conseillers a été marquée par de vives émotions, le président sortant n’ayant pu contenir ses larmes.

 

 

« Alea jacta est ». Mathias Tankoano a été enfin officiellement installé dans ses nouvelles fonctions de président du Conseil supérieur de la communication (CSC). Cette installation intervient après les contestations de certaines organisations professionnelles de journalistes, l’AJB et le SYNATIC en l’occurrence. Ces deux structures avaient, en effet, dénoncé la manière dont la désignation des trois conseillers représentant les médias s’est opérée ; notamment «un processus plus ou moins clandestin ». Mais quelques jours plus tard, cinq (5) associations patronales des médias sont montées au créneau pour  rectifier le tir. Elles ont estimé que les désignations ont été faites dans les règles de l’art. La cérémonie d’installation du nouveau Collège de conseilleurs s’est alors faite au grand bonheur des médias et des promoteurs d’agences de communication qui l’attendaient impatiemment.

 

Ladite cérémonie vaut également son pesant d’or car elle vient mettre fin au tumulte que cette institution a connu depuis l’ère Nathalie Somé. Le président par intérim sortant, Désiré Comboïgo, n’a pas pu résorber la crise qui secouait l’institution de régulation de la communication. N’est-ce pas là tout l’enjeu de la présence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba et de celle de nombreuses personnalités dont des présidents d’institutions. Pour le chef du gouvernement, cette journée de passation de charge prouve à souhait la place du CSC dans le landerneau institutionnel burkinabè et la volonté de résoudre la crise qui plombait son fonctionnement. Le président par intérim du CSC, Désiré Comboïgo, lui, a remercié les différentes personnalités dont le Premier ministre et le Dr Sani Kabir, président du Conseil supérieur de la communication du Niger, d’avoir rehaussé l’éclat de ce moment solennel consacrant l’installation des nouveaux «gendarmes» de la communication. Il a profité de l’occasion pour exprimer sa gratitude au président entrant et aux nouveaux conseillers avant de faire un bilan de l’ancienne équipe à la tête de l’institution. Au nombre des acquis, on peut noter l’organisation réussie des élections couplées, présidentielle et législatives de novembre 2015 et des municipales de 2016 ; l’amélioration du traitement salarial du personnel du CSC.

 

L’occasion s’y prêtant, le président a fait son mea culpa et demandé pardon à tous ceux qui ont été touchés par l’imbroglio qu’a vécu le CSC. L’émotion a eu la part belle tout au long de ses propos, et il était presque au bord des larmes. Il n’a pas manqué d’évoquer les différentes mesures qui ont été prises pour pallier ce genre de situation ; la relecture du règlement intérieur et le projet d’un nouvel organigramme pour mieux articuler les relations entre le collège des conseillers et l’administration. «Le peuple des médias et des agences de communication vous attend au quai. Faites en sorte qu’il vous accueille à l’arrivée avec des fleurs», a indiqué Désiré Comboïgo. A sa suite, c’est le président du CSC du Niger, représentant la plateforme de régulation des médias de l’UEMOA et de la Guinée Conakry, qui a félicité Marcel Tankoano pour son élection et les autorités burkinabè qui ont su juguler la crise que traversait l’organe.

 

Le nouveau président, Mathias Tankoano, nommé le 20 juillet dernier, a traduit toute sa reconnaissance au Premier ministre et à toutes les personnalités pour leur présence effective, sans oublier ses nouveaux collaborateurs. Leur présence dénote, selon ses propos, l’ancrage institutionnel du CSC. Il a rendu un grand hommage à ses prédécesseurs pour le travail abattu. Le natif de la Tapoa a mesuré toute la complexité de sa mission mais a promis de relever les défis avec la collaboration de toutes les parties prenantes afin de redonner à cette institution ses lettres de noblesse.

 

Des intermèdes musicaux ont été assurés par les artistes Bamogo de Nobéré et Maria Bissongo. La photo de famille et les félicitations des parents et amis ont mis fin à la cérémonie.

 

 

Jean Noël Gyengani (Stagiaire)

Dernière modification ledimanche, 12 août 2018 19:00

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