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Mohamady Bagué, nouvel entraîneur du RCB : «Pour avoir travaillé avec Saboteur, je ne pouvais pas refuser ce challenge»

 

Le Racing club de Bobo, on le sait, s’est trouvé un nouvel entraîneur en la personne Mohamady Bagué. Il prend la place de Yaya Koné, parti dans des circonstances assez difficiles. Celui qui est désormais le commandant à bord du navire noir et blanc et qui connaît bien la maison pour avoir été l’adjoint d’Oscar Barro et d’Issa Kolon Coulibaly, a aussi été un «élève de Drissa Traoré Saboteur ». Il voudrait s’appuyer sur tous les courants du club bobolais pour réussir sa mission. C’est, entre autres, ce qu’il nous a confié dans cet entretien.

 

 

 

 

Quel est votre parcours en tant qu’entraîneur ?

 

 

 

J’ai fait mes premiers pas d’entraîneur à l’Institut de formation des footballeurs africains de Matourkou (IFFA) avec Daouda Sanou dit Famozo. Après 5 années dans ce centre, je suis allé en Allemagne pour un stage qui a été sanctionné par une licence A de la fédération allemande (DFB). A mon retour, j’ai estimé que je pouvais apporter quelque chose dans le domaine de la compétition. C’est la raison pour laquelle je suis allé au Racing club de Bobo comme adjoint d’Oscar Barro. Par la grâce de Dieu, tout s’est bien passé d’autant plus qu’on a remporté la coupe du Faso dans un premier temps et le championnat national de D1 l’année suivante.

 

 

 

Vous avez aussi travaillé avec Drissa Traoré dit Saboteur. Qu’est-ce que vous avez appris avec lui ?

 

 

 

Beaucoup de choses. Ce que je dois dire, c’est surtout la rigueur de l’homme qui est connue de tous quand il s’agit de gérer les hommes. C’est un vrai meneur car au-delà des connaissances tactico-techniques, ce sont des individus qu’on gère. Même sur le plan du jeu, il a des exercices types qui s’adaptent aux situations. C’était vraiment le cas au moment où j’étais son adjoint dans l’encadrement des Etalons locaux. En dehors des rencontres officielles, il n’y avait pas de matchs prédéfinis. On pouvait nous demander de nous préparer dans 4 ou 5 jours pour un regroupement dans un autre pays. Donc j’ai appris le choix des types d’exercices adaptés à des enjeux très proches. Il y a aussi la communication, l’observation des joueurs et autant de choses que ce monsieur m’a apportées. Saboteur est certes rigoureux, mais il est très ouvert, contrairement à ce que beaucoup pensent.

 

 

 

Au sortir de l’école Saboteur, devrons-nous comprendre que vous avez été formé à la bonne école ?

 

 

 

C’est l’histoire qui va nous le dire. Avant, je n’ai connu que des situations en tant qu’adjoint. Maintenant, on essaie de prendre chez les autres ce qu’il faut pour nous construire. On peut reprocher à Saboteur tout ce qu’on veut, mais il met toute son énergie dans le travail. Peut-être que je ne pourrai pas en faire pareillement, mais je donnerai tout ce que j’ai. Pour le résultat, c’est Dieu qui  en décidera.

 

 

 

Dans quelles circonstances avez-vous hérité de l’encadrement technique du RCB ?

 

 

 

J’ai toujours été un homme du Racing. Même pendant que j’étais avec la sélection locale, le club avait demandé que je vienne appuyer Issa Kolon Coulibaly dans l’encadrement. Après le départ de Yaya Koné à la fin de la saison pour des raisons que j’ignore, les dirigeants se sont tournés vers moi. Je pense que je ne pouvais pas refuser un tel challenge.

 

 

 

Quelle est la durée de votre contrat ?

 

 

 

Je préfère ne pas évoquer cela ; de même que certains objectifs du contrat.

 

 

 

Même les objectifs qui vous sont assignés ?

 

 

 

Pour un club comme le Racing, c’est de jouer toujours les premiers rôles dans le championnat. L’an passé, nous étions 4e, cette année, on essayera de monter sur le podium.

 

 

 

Le RCB a beaucoup de courants, notamment avec les sages comme Karamogo Sall, mais aussi des personnes-ressources comme Brama Traoré qui ont une connaissance du club. Est-ce que vous êtes conscient de la tâche qui vous attend ?

 

 

 

C’est vrai, c’est un club qui a de l’histoire et qui a beaucoup de supporters qui ont soif de résultats. Je suis conscient de cela. Un entraîneur n’est pas un dépositaire de la science infuse. Ce que je veux, c’est toujours utiliser tous ces courants. Brama est toujours en activité. Le vieux Sall est un conseiller. Nous essayerons de manager tous ces hommes et tendances pour qu’on puisse aller de l’avant. Ce n’est pas facile, mais on est embarqué.

 

 

 

Vos prédécesseurs, Oscar Barro et Yaya Koné ont tous quitté le club dans des circonstances tendues. Ne craignez-vous pas d’être une autre victime des pressions au sein du club ?

 

 

 

Cela fait partie des éventualités de ce métier. Mais pour ma part, je vais m’appuyer sur ce qui n’a pas marché avec les autres pour voir ce que nous pourrions améliorer. Par contre, si on a peur d’entrer, ce n’est pas la peine de s’y aventurer. En tout cas, nous sommes convaincu de la trajectoire que nous avons prise.

 

 

 

Quelle est la situation du recrutement au RCB avant le début de la saison ?

 

 

 

Nous sommes là-dessus. Je suis à ma 3e semaine à la tête de l’équipe. Il y aura forcément des départs et des arrivées. Rien n’est bouclé. Je peux juste dire que ça bouge dans les 2 sens.

 

 

 

Quels sont les compartiments que vous comptez renforcer ?

 

 

 

Les nouveaux venus sont en discussion avec les dirigeants. J’ai donné mon accord pour les recrutements. Mais comme rien n’est fait.

 

 

 

Avez-vous déjà formé votre staff ?

 

 

 

L’encadrement d’un club n’est pas le travail d’une seule personne ; c’est la raison pour laquelle j’essaie de m’entourer des personnes avec qui je peux bien collaborer. C’est pourquoi j’ai choisi l’entraîneur adjoint de l’AS Police, Issa Ouéna, pour me seconder. On va désigner aussi un entraîneur des gardiens. Pour le moment, je m’y sens bien et on va se donner tous les moyens de réussir. En tout cas, nous comptons nous entourer de bonnes personnes.

 

 

 

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter, bonne chance ou courage pour supporter la pression ?

 

 

 

Je pense que les 2 sont importants. La chance est déterminante, mais  le championnat est long et harassant, donc il faut s’armer de courage pour tenir face aux soubresauts.

 

 

 

Entretien réalisé par

 

Kader Traoré

 

 

 

Encadré

 

Le mercato des Tigres de Diarradougou

 

 

 

Le RCB est très actif sur le marché des transferts. Selon les recoupements que nous avons pu faire, l’effectif sera renouvelé sans doute. Même si rien n’est encore conclu, comme l’a souligné le coach, le mercato s’annonce très agité.

 

- Départs probables : Alassane Ouédraogo et Yaya Samaké (ASFB), Tapsoba Souleymane (Majestic SC), Mbia Camara, Joseph Debé et Jean Marc (libres)

 

- Arrivées probables : Sanou Moussa (ASFA-Y), Abdoul Bancé (Bobo Sport), Djatao (IFFA) Soumaïla Dramé (AS Koupéla), Fousseni Béao (EFO).

 

Quant à Aboubacar Wélengué (USFRAN), Salia Sanou et Siaka Sanou (IFFA), ils pourraient retourner au club après leur prêt.

 

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