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Abdoul Aziz Zongo blessé par la police : 2 balles pour un 20e anniversaire

 

Dans la nuit du 29 au 30 août 2018, un policier en faction au centre-ville a ouvert le feu sur un jeune homme de 20 ans, l’atteignant à la poitrine. Alors que le blessé est en ce moment hospitalisé à l’hôpital de Tengandogo, la police s’en lave les mains. Dans un communiqué, elle explique que deux jeunes ont tenté de forcer un périmètre de sécurité. Mais pour le ‘’rescapé’’ Abdoul Aziz Porgo, il n’en est rien. Depuis l’hôpital, où il se tient au chevet de son homonyme Abdoul Aziz Zongo, il soutient qu’il n’y a pas eu de tirs de sommation et qu’ils n’ont jamais tenté de forcer de barrière de sécurité. Sortie pour une virée nocturne à l’occasion de son 20e anniversaire, il se retrouve avec deux balles dans la poitrine.

 

 

Une histoire de gâchette facile ou une réaction légitime dans un contexte sécuritaire comme le nôtre où les nerfs sont à vif ? Une chose est pour le moment sûre : dans la nuit du 29 au 30 août, à 1h 30 dans les alentours du commissariat central et de la direction des transports terrestres et maritimes, Abdoul Aziz Zongo au soir de ses 20 ans a reçu deux balles en pleine poitrine. Selon le récit de son compagnon d’infortune, Abdoul Aziz Porgo, étudiant en droit qui le transportait sur une moto Spark X, ils revenaient de Dapoya où ils sont allés souffler la vingtième bougie de la victime. Selon ses dires, c’est après avoir dépassé le palais de justice que les deux amis se sont trouvés face aux barrières de la police. Ils décident de virer à gauche (vers l’UEMOA) pour poursuivre leur route. La moto n’ayant pas de pression pour faire cette manœuvre, il demande à Abdoul Aziz Zongo de descendre, le temps qu’il effectue la manœuvre. Tout de suite après, il entend deux coups de feu juste derrière lui. « J’ai vu mon ami à terre. J’avais peur, mais je ne voulais pas l’abandonner. Un couple sur une moto m’a conseillé de ne pas aller vers lui, car ils vont tirer sur moi. J’ai continué, mais je n’en avais pas le cœur net. Je ne savais pas qui appeler pour qu’il nous vienne en aide. Finalement j’ai décidé d’appeler un grand frère du quartier », raconte l’étudiant de 22 ans, qui ne s’est toujours pas remis de cette tragique soirée.

 

Le « miraculé » se rappelle que, du lieu de l’incident, il est allé prévenir les parents de la victime avant de se rendre à l’hôpital Yalgado où son ami a été conduit par la police dans un fourgon dont il a pris soin de noter l’immatriculation. Il nous raconte que quatre policiers, deux en arme, un autre avec les bras chargés de papiers ainsi que le quatrième autre, qui avait les mains vides, y ont fait le déplacement. « Celui qui n’était pas armé avait une mine troublée. A un moment donné, il a versé des larmes. Je le soupçonne d’être le tireur », relate le jeune homme. Il ajoute que les flics ont voulu leur remettre la somme de 100 000 francs pour les soins mais ils y ont opposé un refus catégorique. C’est de là qu’Aziz Zongo sera transféré aux urgences de l’hôpital de Tengandogo.

 

Les deux jeunes ont-ils tenté de forcer le périmètre de sécurité de la police ? « Non »,  soutient mordicus Abdoule Aziz Porgo qui ajoute également : « Une fois au niveau de la barrière, nous n’avons ni vu de policier ni entendu de tirs de sommation. Ce que j’ai entendu ce sont les deux coups de feu qui ont touché sa poitrine à deux endroits »,

 

Pourtant, dans un communiqué publié sur sa page Facebook et que nous vous proposons en encadré, la police livre une autre version de l’histoire. Les deux noctambules auraient tenté de forcer le barrage et n’auraient pas obtempéré à des tirs de sommation.

 

 

 

Z. C.

 

 

 

Encadré

 

La version de la police

 

 

 

Le 30 août 2018, aux environs de 2h du matin, deux individus se déplaçant à moto sur le tronçon rond-point des Nations unies - Base aérienne de Ouagadougou ont tenté de forcer le périmètre de sécurité sis au niveau de la Direction générale des transports terrestre et maritime (DGTTM).

 

L’avancée desdits individus, en dépit des tirs de sommation, a amené les éléments de garde à cette position à ouvrir le feu.

 

Suite à cette réaction des forces de l’ordre, un des suspects a été touché par balles et est présentement pris en charge par les services de la santé.

 

Au regard du contexte sécuritaire actuel, la population est invitée au strict respect des consignes et, surtout, des périmètres de sécurité.

 

Commentaires   

0 #2 sibidou 31-08-2018 10:29
" le tronçon rond-point des Nations unies - Base aérienne de Ouagadougou"
S'il vous plaît quel est ce tronçon de route à Ouagadougou? Rond point des Nations Unies/Base aérienne? Je n'en vois pas. Messieurs de la Police il y problème. Les jeunes faites pardon, sauf nécessité restez à la maison la nuit tombée.
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0 #1 Dimanche 31-08-2018 10:16
La police est spécialisée dans le mensonge quand les évènements l'engagent. JE CROIS QUE JUSTICE DOIT ËTRE SUFFISAMMENT FAITE POUR QU'ELLE APPRENNENT A SE DOMPTER ET SE MAITRISER POUR GERER LES EVENEMENTS AVEC PLUS DE CALME ET DE MATURITE; EN circulation, c'est pareil, accusant les gens à tort de brûler le feu. J'en ai été victme il n'ya pas longtemps, plutôt que de reconnaitre leur tort, ils disent que c'est mon droit de refuser. après ils essaient de me prendre de l'argent sans quoi ils n'ont pas de quittancier. Ce que j'ai refuser préférant aller payer à la police.
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