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ELUCUBRATIONS POUR TOUS …

Pauvre de moi. Pas gai d’être un ex Bantaaré... Madame Laurence Ilboudo /Marchal, la philanthrope du Faso, m’offre 1 million de francs à condition que  je trouve la réponse à une question qu’elle m’a posée.

 

Elle m’a dit :

- Toégui, je t’offre 10 fois 100 000 francs si tu me dis quel est le mot le plus long de la langue française.

       Je sursautai, les yeux brillants de joie :

- Combien Madame ? 10 fois 100 000 francs dites – vous ? Ça fait combien ?  

- Dis – le toi. Ça fait combien ?

- 10 fois 100 000 … 10 fois 100 000 … Non je ne sais pas, Madame.

- Ça fait  1  million. 1 Million cash. Maintenant dis – moi, c’est quel mot ?

- Le mot le plus long … le mot le plus long … Non, je ne vois pas Madame. C’est trop compliqué.

- Ok, je vais t’aider. C’est un mot de 25 lettres.

- 25 lettres … je ne vois pas.

- Ça commence par A.

- Par A … par A … Non je ne vois pas.

- Ça se termine par T.

- Par T … par T … Ma langue au chat Madame.

- D’accord Toégui … Je fonce chez mes mamans de Tanghin Barrage.  Quand tu auras la réponse, viens me voir.

1 million je te dis.

Elle me quitta. Cette dame se moque de moi. Si elle voulait vraiment m’offrir 1 million de francs, elle ne m’aurait pas posé une telle colle. Le mot français le plus long … Commençant par A et se terminant par T. Et quoi encore ! Autant chercher midi à 14 heures. A moins que ce soit la quadrature du cercle.

Pendant que je m’en allais elle revient à moi et me dit :

- Toégui, je tiens vraiment à t’aider.  Si tu veux trouver ce mot, pense à l’Article 37.

Je vous dis qu’elle se moque de moi. L’Article 37 … Quel rapport avec le mot le plus long de chez les Gaulois ?

  Jusque là je cherche mais je n’ai pas encore trouvé. 1 million cadeau c’est bon à prendre. Un mot de 25 lettres  … Il faut vraiment être Gaulois. Ce n’est pas pour rien que tout récemment Macron a eu maille à partir avec eux les traitant de je ne sais plus quels noms d’oiseaux.

Je reviens sur le vote des Burkinabé de l’étranger, quitte à m’entendre dire par les personnes gentilles que je suis agaçant ou obstiné. Les autres diront que je suis un emmerdeur, point barre. Pourtant le Président Newton Ahmed Barry déplore le manque de débat sur le sujet. Pour donner suite à son invite, ce mardi encore je jouerai ma partition. Elle consiste en un ou deux mots : il faut dire la vérité au peuple.

Le peuple le sait, en ayant fait cette promesse à nos parents de la diaspora le Président Roch Marc Christian Kaboré a fait preuve d’une très bonne volonté à l’égard de nos compatriotes de l’extérieur. Et de vrai, il n’y a pas un seul Burkinabé qui soit opposé à la participation de nos frères résidant à l’extérieur au choix de notre chef de l’Etat. Mais il y a la volonté de bien faire, et il y a l’impossibilité de bien faire. Ce vote des Burkinabé de l’extérieur est difficile à réaliser et on ne le dira pas assez.

Il y a moins de 5 jours, j’ai écouté Newton Ahmed Barry sur OMEGA. Dans le même temps, j’ai lu une longue interview du Ministre Simon Compaoré, j’allais dire du Vice – Président Simon Compaoré, dans le journal L’EVENEMENT. Les propos tenus par l’un et par l’autre me confortent dans ma position : il faut renoncer à cette opération.

Sinon, ce serait aller droit dans le mur.

C’est en écoutant Newton Ahmed Barry que j’ai appris que pendant que nous sommes à plus d’un million d’électeurs de nos compatriotes  dans la seule Côte d’Ivoire,  et à plus de 600 000 électeurs au Gabon, il n’y a pas un seul pays au monde où la France compte 100 000 électeurs. Il en est de même de l’Allemagne et du Canada. Ensuite, si je n’avais pas écouté Newton Ahmed Barry, Président de la CENI, je n’aurais pas su que le Nigéria, le grand Nigéria, refuse délibérément de faire participer ses ressortissants résidant hors du pays à l’élection de leur Président. Pour la seule raison que c’est difficile. J’ai appris aussi qu’à la présidentielle Malienne dont les résultats continuent de faire des remous en prenant le monde entier à témoin, il n’y a eu que 8 000 électeurs Maliens au Burkina Faso. On a envie de crier ‘’ Tout ça pour ça !! ‘’.

Je disais que le Ministre d’Etat Simon Compaoré a donné une longue interview à Germain B. Nama. Il a évoqué avec force détails le vote des Burkinabé de l’étranger.  Le moins que je puisse dire c’est que sur la question il en connaît plus que vous et moi. Si je devais vous relater tout ce que Monsieur le Ministre d’Etat a dit, la page 6 ne suffirait pas. Lisez néanmoins quelques passages.

Lorsque le journaliste lui a posé une question sur les lieux de votation dans les pays d’accueil, sans donner précisément  le nom d’un pays, le Ministre Compaoré a répondu instinctivement sur le cas de la Côte d’Ivoire.

Morceaux choisis :

- D’abord je veux vous dire que les lieux  de votation sont les ambassades et les consulats généraux. En Côte d’Ivoire on a une ambassade et un consulat général à Abidjan, on a un consulat général à Bouaké, on a un consulat général à Soubré. (sic)

- Pour pouvoir ouvrir le bureau de vote ailleurs qu’en ces endroits il faut engager une négociation avec l’autorité Ivoirienne…

- Non, l’ouverture des bureaux de vote suppose que vous avez l’autorisation de procéder aux votes en dehors de vos lieux d’ambassade et de consulat (sic)

- Vous devez normalement demander une autorisation. Et le pays d’accueil peut accepter comme il peut refuser. (sic)

- Il faut qu’il accepte d’assurer la sécurité des bureaux de vote. Ce n’est pas le Burkina qui va assurer la sécurité des bureaux de vote. Ce n’est pas le Burkina qui va transporter ses policiers ou ses gendarmes ou ses militaires sur le territoire d’un autre. (sic)

Et encore et encore et encore.

Mais je m’arrête là.  Je dois faire un saut en Chine. Ce serait tout de même dommage de ne pas parler de la Chine avec ce voyage historique de notre Président. J’ai pourtant quelques questions que j’aurais bien posées si j’étais journaliste.

          D’abord pourquoi se limiter sur le seul cas de la Côte d’Ivoire ?

En ce qui concerne les autorisations préalables des pays d’accueil, n’aurait-il pas été plus prudent  d’avoir ces autorisations dès maintenant ?
Lorsque le journaliste a posé cette question, le Ministre a répondu comme suit et sans coup férir :

- Where is the problem ?

Hum ! There is problem Sir.

D’accord, la Côte d’Ivoire c’est la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire c’est le TAC. La Côte d’Ivoire c’est un pays dont le Président est un certain Alassane  Dramane Ouattara. C’est vrai. Et si malgré toutes ses spécificités la Côte d’Ivoire refusait de donner son autorisation ?

There is a problem, a very big problem you see?

En parlant d’autorisations, il faudra une autorisation en Chine.

Il faudra une autorisation en Amérique. Il faudra une autorisation ailleurs, ici et là-bas. Parole d’élucubreur.

Je vais boucler ma page 6. Mais pas avant d’avoir annoncé à la ville et à la campagne que j’ai rompu avec la Diplomatie de Développement à la sauce Ablassé Ouédraogo. Non, je ne suis plus Chine Taiwan. Je suis Chine de Zeph. J’ai fait cette rupture depuis que j’ai vu de très près la Grande Muraille. Construite au III ème Siècle avant Jésus – Christ. Sur 5000 kilomètres soit plus que la distance de Ouaga à Paris. Non, je ne m’en laisse plus conter.  A présent je suis Chinois. Vrai Chinois.  Pas Chinois Américain.

 Je vais sûrement me répéter, mais ça vaut le coup. Roch a vraiment de l’allure  dans ses Faso Dan Fani. Et puis on dirait qu’il avait réservé ses plus beaux Dan Fani pour ce voyage en Chine. Superbe. Qui est donc son couturier ?

Tiens ! J’espère que ce gros plan à la télé ne vous a pas échappé. Le face à face de la délégation Burkinabé et de la délégation Chinoise.  Vous avez vu qui était à droite du Président Roch ? Tout juste à sa droite à cette rencontre historique ? Sy Chériff. En chair et en os.

C’est donc comme ça ? Haut Représentant !!! Tout est à présent clair dans mon esprit. R comme Roch … S comme Simon … S comme Sy Chériff.  Ça ne vous rappelle rien ? A moi non plus.

Les RSS !!! Rien ne se perd.

P.S   A la page 11 du journal L’EVENEMENT, à la colonne 3, sur la 18e ligne, le Ministre Simon Compaoré a déclaré : c’est un peu compliqué. Connaissant le Ministre d’Etat Simon Compaoré, lorsqu’il dit que c’est un peu compliqué c’est que c’est très compliqué.

 

Charles Guibo

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