Logo
Imprimer cette page

Prévention de la denngue : Attention, le moustique tigre est de retour !

 

Dans un communiqué paru dans certains médias la semaine dernière, le ministère de la Santé informait la population de la recrudescence des cas de dengue et des mesures prises pour lutter contre la maladie : il s’agit essentiellement du passage, de porte en porte, d’agents de la Haute Intensité de main-d’œuvre (HIMO), dans la période du 24 au 28 août 2018 à Ouagadougou, pour sensibiliser les populations et détruire les lieux de reproduction des moustiques, qui causent la maladie. Le moins qu’on puisse en dire est que si le ministère de la Santé a consenti à lancer l’alerte, c’est que l’heure est grave : la dengue est dans la cité, où elle sévit : en effet, selon les données épidémiologiques, de janvier à la fin août 2018,  1 516 cas ont été enregistrés avec 8 décès, soit un taux de létalité de 0,5%. Il convient donc que tout un chacun prenne les mesures nécessaires, en s’attaquant notamment aux moustiques, vecteurs de la transmission de la maladie, pour se protéger et protéger sa famille de la dengue. Piqûre de rappel.

 

 

 

 

Beaucoup font l’erreur de confondre la dengue au paludisme jusqu’à ce qu’apparaissent les complications. En effet, les deux maladies ont des signes communs. Toutefois, concernant la dengue, les symptômes sont beaucoup plus intenses avec une fièvre plus élevée et des arthralgies (douleurs articulaires : ndlr) un peu plus prononcées. S’agissant aussi des causes, c’est l’anophèle femelle qui est le vecteur du paludisme tandis que, pour la dengue, c’est l’Aedes aegypti ; enfin, concernant les germes responsables, la dengue est causée par un virus alors que le paludisme est provoqué par un parasite, le plasmodium.

 

La dengue se définit comme une fièvre virale transmise par un vecteur du nom d’Aedes aegypti, également appelé moustique «tigre» (à cause de sa couleur noire à rayures blanches). La maladie sévit plus dans les zones tropicales, et le vecteur affectionne les zones urbaines. Au Burkina Faso, des études ont montré que sa prévalence se situe entre 10 et 20% et que la ville de Ouagadougou est la plus touchée.

 

 

 

L’Aedes aegypti a la particularité de piquer pendant la journée. Lorsque le vecteur pique une personne malade, il est infecté et devient contaminant. S’il pique ensuite une personne saine, il lui transmet la maladie. Les premiers symptômes apparaissent entre 4 et 10 jours. Mais durant cette période d’incubation, la personne malade peut contaminer un moustique sain qui, à son tour, peut contaminer d’autres personnes bien portantes.

 

La maladie se manifeste notamment par une apparition brutale de fièvre accompagnée de douleurs articulaires, de céphalées, de douleurs musculaires, de diarrhée et de vomissements. Il convient, dès l’apparition des premiers signes, de se rendre dans une formation sanitaire pour un diagnostic précoce de la maladie, lequel se fait à l’aide d’un Test de diagnostic rapide (TDR). Non traitée à temps ou convenablement, la dengue peut donner lieu à des formes compliquées : en effet, tout comme la forme grave du paludisme, il existe la dengue sévère, qui peut entraîner des hémorragies. 

 

Pour parer au pire, le ministère de la Santé intensifie la sensibilisation des populations. C’est dans ce cadre qu’il a lancé la campagne de sensibilisation « porte à porte » des agents HIMO du 24 au 28 août dernier à Ouagadougou. 

 

La dengue étant une maladie bénigne, les populations sont invitées à ne pas paniquer face à un cas et surtout à éviter de poser certains actes, en l’occurrence l’automédication à travers la prise d’anti-inflammatoires (Aspégic, aspirine…).  

 

On peut se prémunir contre la dengue en luttant contre les moustiques, vecteurs de la maladie. Il faut, à cet effet, éliminer les eaux stagnantes, chez soi et autour de soi, détruire les pneus (même ceux utilisés comme rond-point sur certaines artères de la ville constituent des menaces), les canaris et les pots de fleurs usés qui traînent dans les concessions et constituent des abris de moustiques. Il faut, en plus, éviter d’être piqué par les moustiques en dormant sous une moustiquaire imprégnée, en portant des vêtements à longues manches et utilisant les répulsifs de moustiques.

 

 

Alima Séogo/Koanda

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

© 2011-2014 - Observateur Paalga - Tous droits réservés I Conception: CVP Sarl.