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Audience au Premier ministère : Nos industriels ne digèrent pas les entrées d’huiles étrangères

Le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a rencontré le  lundi 10 septembre 2018 à Ouagadougou le  Groupement professionnel des industriels du Burkina Faso. A l’ordre du jour de la rencontre, les difficultés que rencontre le secteur industriel, précisément la mévente.

 

Le secteur de l’industrie au Burkina Faso va mal : en effet, les industriels sont confrontés à un problème de mévente qui bloque son développement. C’est ce qui est ressorti de l’audience entre le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, et le Groupement  professionnel des huileries du Burkina. L’objectif de l’entretien est de poser la problématique de la non-vente et d’y trouver des solutions de commun accord avec le chef du gouvernement et  le ministère du Commerce.

 « Aujourd’hui, presque cinquante-deux mille (52 000) tonnes d’huile sont importées. Pour une consommation moyenne de  quatre-vingt mille (80 000) tonnes, il y a une moyenne de trente-cinq mille (35 000) tonnes qui sont localement produites. Si rien n’est fait pour réguler les entrées d’huiles étrangères, l’industrie va en prendre un coup », a dit Salifou Sanon, un industriel dans la production d’huile et d’emballages. Pour lui, il faut trouver une solution à la concurrence déloyale qui menace le tissu industriel de notre pays. Pour Siaka Barro, premier vice-président du Groupement des huileries du Burkina, le pays ne saurait avancer sans les industries. «Nous avons contracté des crédits  et aujourd’hui nous sommes bloqués par cette concurrence déloyale sur laquelle le gouvernement doit absolument se pencher » a-t-il plaidé.

Le ministre du Commerce, Harouna Kaboré,  a quant à lui donné sa lecture de la situation :  «Avec le Groupement professionnel des industriels en général et ceux en particulier qui sont dans le secteur de l’huilerie, depuis leur dernière rencontre avec le Premier ministre, six rencontres se sont tenues à la fois avec la direction du guichet unique du ministère, la direction du contrôle de la répression de la fraude,  ainsi qu’une réunion avec la direction générale de la douane, une réunion en présence des acteurs des impôts pour analyser l’ensemble des propositions qui ont été mises sur la table, qui étaient au nombre de dix. Nous sommes totalement d’accord sur six points et travaillons à leur mise en œuvre. Il restait 4 points à débloquer  parce que cela nécessitait d’autres types de mesures, des décisions pour faire entrer l’huile dans les produits soumis à l’importation pour permettre au ministère du Commerce de faire les régulations nécessaires et prendre des mesures pour renforcer nos capacités en matière de répression de la fraude. L’ensemble des actions doit s’étendre à la fermeture des unités clandestines, à une régulation des conditionnalités en matière d’importation de l’huile, et on doit veiller à ce que les huiles qui sont importées soient de grande qualité». Notons qu’une autre rencontre est prévue demain avec les importateurs ainsi que les producteurs. Ce sera une rencontre tripartite : gouvernement, producteurs, importateurs.  

 

Noufou Sawadogo (Stagiaire)

 

Commentaires   

0 #1 Tôgs-Sida 11-09-2018 14:47
Il y a manifestement une mauvaise volonté quelque part.Pendant que Donald Trump crée des panoplies de mesures pour protéger ou sauver ses usines,ici au contraires,on reste dans le dilatoire,et pire.........on ouvre grandes nos portes aux envahisseurs chinois,....... ..les pauvres,vous n'avez rien vu d'abord!
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