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Marche-meeting du 29 septembre : L’opposition réclame la tête des ministres de la Défense et de la Sécurité

C’était le 4 septembre dernier. Entouré de ses camarades du CFOP, Zéphirin Diabré annonçait le grand retour de l’opposition dans la rue le 29 septembre 2018. Depuis, que de conjectures ! Toute l’actualité politique nationale a tourné depuis autour de cette marche-meeting. Entre ceux qui, au nom de la situation sécuritaire, invitaient Zeph à ne pas lâcher ses troupes et ceux qui estiment plutôt qu’un déferlement de mécontents dans la rue poussera le pouvoir à sortir de son doux sommeil, le débat a été vif. Sans compter les accusations sur l’entreprise de « démobilisation » qu’aurait entamée le pouvoir pour réduire au minimum le nombre de marcheurs. Qu’on soit dans un camp ou dans l’autre, ce samedi 29 septembre était pour tous le jour de vérité. La manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, a été marquée par une annonce forte : l’opposition souhaite le limogeage des ministres chargés de la Sécurité et de la Défense, respectivement Clément Sawadogo et Jean-Claude Bouda.

 

 

7h40 à la Place de la Nation, point de départ de la journée nationale de protestation lancée par l’opposition politique burkinabè et censée débuter à 8h. Pour l’heure, ceux qui ont répondu à l’appel du CFOP se comptent sur les doigts de la main. Le comité d’organisation achève d’installer le podium ou vont défiler quelque temps plus tard les leaders de l’opposition. Au premier rang, sous la tente des officiels, les chaises qui doivent les  accueillir sont pour le moment vides. Pour entretenir la vingtaine de mobilisés déjà présents, les haut-parleurs diffusent de la musique reggae mêlée de sons de vuvuzelas entendus de temps en temps. Pendant ce temps, des quatre points cardinaux, continuent d’affluer des manifestants qui investissent les lieux au compte-gouttes. On signale l’arrivée de la « Première opposante », entendez par là l’épouse du chef de file de l’opposition politique, Odile Diabré, venue sans doute prendre la température pour monsieur. Elle est loin de casser le thermomètre pour le moment. Des pancartes aux messages inquisiteurs arrivent également sur place.

7h50. L’un des maîtres de cérémonie, Alban Zoungrana, par ailleurs adjoint UPC au maire de l’arrondissement 5 de Ouagadougou, donne au micro une explication à la faible mobilisation : « Ils ont commencé les intimidations. La police bloque toutes les voies d’accès à la place de la Nation », informe-t-il. Et d’inviter les sympathisants de l’opposition qui traînent toujours le pas à trouver le moyen de rejoindre la place Tahrir burkinabè où, précise-t-il, se tiendra  bel et bien le rassemblement.

Le tuyau du MC semble cependant percé au vu du  ballet de manifestants qui n’a pas cessé. On reconnaît parmi les arrivants, lesquels intègrent la petite foule qui s’est constituée, des têtes bien connues comme Nana Thibault, vu à proximité d’une affiche du CDP, Ablassé Ouédraogo, l’un des premiers chefs de parti politique présents, Achille Tapsoba, Tahirou Barry, casquette militaire vissée sur la tête, ou Pascal Zaïda, escorté par quelques militants du Cadre de concertation démocratique (CED).

Un lot de vuvuzelas flambant neufs acheminé en soutien à la lutte est tout de suite pris d’assaut par les croquants qui s’en approvisionnent. A défaut d’être plus nombreux, avec les célèbres trompettes d’origine sud-africaine, les manifestants sont très bruyants au point de réveiller un dormeur qui se trouverait jusqu’à Kosyam.

La musique ne suffisant pas pour maintenir l’ardeur de tout ce petit monde, les maîtres de cérémonie, pour haranguer la foule, font appel aux slogans hostiles au pouvoir et lancent des attaques « en dessous de la ceinture ». Commentant les prédictions du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, qui lors de la grande AG du MPP avait assuré que l’opposition allait rester 50 ans dans l’opposition, Alban Zoungrana déclare : «Certains auraient dit qu’il s’est fourré le doigt dans l’œil. Mais moi je dis qu’il aura besoin de lubrifiant pour se fourrer le doigt ailleurs ». Sans commentaires. Le même MC, décidément surchauffé, n’a pas manqué de traiter les autorités actuelles de tous les noms d’oiseaux, pour ne pas dire de tous les noms d’alcools forts. C’est à croire que lui-même en avait pris une gorgée.

 

Retour des marches-meetings

 

9h30. Une clameur s’élève derrière la tribune officielle,  puis se propage comme une onde sismique à toute la masse. C’est le branle-bas de combat chez les éléments de sécurité du CFOP, reconnaissables à leurs gilets vert fluo. On vient d’annoncer la venue des présidents de partis politiques. Derrière les barrières qui délimitent l’espace du meeting, Zéphirin Diabré fait une apparition tonitruante sur le toit ouvrant de son bolide, une Lincoln Navigator, qui coûte une fortune. Poings fermés en direction du ciel dégagé en cette matinée de fin septembre, Zeph communie avec la foule. Hissé lui aussi sur l’habitacle de son véhicule, positionné derrière celui de Zeph, un autre opposant ne veut pas jouer de second rôle : Eddie Komboïgo, le président du CDP, parti dont c’est la première expérience dans une marche de l’opposition, brandit fièrement des deux mains son célèbre V de la victoire, devenu le signe de ralliement de ses partisans. L’un après l’autre, les deux « baobabs » de la politique burkinabè une fois à terre, n’ont pas résisté chacun à l’envie d’un dernier bain de foule avant de prendre place, entourés de gorilles.

La venue des ténors du CFOP semble avoir  provoqué un appel d’air. En un clin d’œil,  la foule clairsemée est devenue plus compacte, comme par enchantement.

La revue des personnalités présentes, faite par les maîtres de cérémonie, a permis à chaque président de parti ou leader d’OSC de mesurer sa cote de popularité par les acclamations qui ont accompagné l’appel de leur nom. Le constat est qu’à l’applaudimètre, le nouvel opposant, Eddie Komboïgo, fait mieux que les vétérans de 2014.

Qu’à cela ne tienne, celui qui tient toujours la barque de l’opposition politique, c’est Zeph, et c’est lui qui, au nom de tous les responsables des partis d’opposition, est chargé de souhaiter la bienvenue à l’assistance de plus en plus galvanisée. Visiblement en pleine forme, le Lion, à l’instar d’un boxeur poids lourds qui s’apprête à monter sur le ring, a fait des levers de genoux pour assurer le spectacle avant de se hisser sur le podium pour son mot. L’enfant terrible de Gomboussougou, constatant la mobilisation malgré les crocs-en-jambe du camp adverse, a averti le camp d’en face que ce n’était qu’un  échauffement. « Les marches-meetings de l’opposition reprennent », a-t-il d’emblée annoncé. Après lui, d’autres cadres de l’opposition passent à la tribune nouer le contact avec le public  avant  le début des hostilités.

 

Ras-le-bol

 

10h05. Sous un soleil caniculaire, la foule s’ébranle de la place symbole de la contestation en direction du rond-point des cinéastes sous bonne escorte policière. A bord d’un camion qui n’a pas fière allure, les journalistes ouvrent la marche, suivis à pied par les présidents de partis politiques qui défilent en rangs serrés. Pour l’image, l’unité est parfaite. Le concerto de trompettes se généralise et les « Heyi ! » sont repris en chœur par des marcheurs de plus en plus excités par la chaleur accablante. Lorsque la tête du cortège parvient à hauteur de la cathédrale, un coup d’œil derrière permet de constater que la foule s’étend aussi loin que porte le regard, au-delà de l’hôtel de Ville. Même si c’est à une échelle moins importante, les images des grandes marches pré insurrection remontent inévitablement à la surface. « Incroyable ! » lâche un croquant qui s’est arrêté pour observer le spectacle et passer une éponge sur son front déjà suant.

Rencontré dans le cortège, Paul Akena, un commerçant de prêt-à-porter, a fermé boutique le temps d’une journée pour venir crier, sifflet aux lèvres, son ras-le-bol contre « la mauvaise gestion du gouvernement » et son « incapacité à juguler les attaques terroristes » qui ne sont pas bonnes pour les affaires.

A presque 60 ans, Abass Ouédraogo défie son âge et presse le pas au milieu de la foule bigarrée. Le vieil homme était déjà dans la rue pendant les « Quatre Glorieuses ». « Je pensais qu’on allait avoir un vrai changement, mais c’est pire qu’avant », lance le SDF qui attend avec impatience la reprise des opérations de lotissements.

Sur leur passage, des usagers de la circulation obligés de s’arrêter lèvent le poing en signe de soutien, preuve qu’ils partagent les mêmes préoccupations. Parfois ce sont les commerçants arrêtés devant leurs échoppes qui expriment leurs encouragements. Certains marcheurs invitent leurs soutiens circonstanciels à les rejoindre dans les rangs.

 

10h28. L’avant-garde des troupes de l’opposition remonte l’avenue Kwame NKrumah. Aux abords du commissariat central de police, la foule lance des gestes amicaux en direction des policiers en poste qui restent de marbre. Devant le Palais de Justice, c’est un tout autre scénario. Les quolibets fusent : « Justice corrompue », « méfiez-vous ! » Seuls quelques gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) derrière les grilles du palais, qui est fermé en ce samedi, les entendent.

Après que les croquants ont contourné le rond-point des Nations unies, les militaires en faction à l’état-major général des armées ont aussi eu droit à leur part de gestes affectifs.

10h45. Après 40 minutes de trajet, où les marcheurs auront mouillé le maillot au sens propre comme au sens figuré, le cortège fait son retour à la place de la Nation qui est remplie au fur et à mesure par les croquants. Les retardataires arriveront 15 minutes après la tête du cortège.

Sous les consignes et la vigilance des commis à la sécurité au sein du comité d’organisation, les dispositions d’avant la marche sont rétablies. Le concert des sifflets et des trompettes reprend de plus belle. Il s’intensifie lorsque vient le moment des allocutions, annoncées au début du rassemblement : les discours du représentant des organisations de la société civile et du chef de file de l’opposition.

 

Bouda et Clément contestés

 

16 minutes d’horloge, c’est le temps durant lequel Zeph aura tenu la foule en haleine. Ses premiers mots sont des félicitations aux manifestants pour cette mobilisation qu’il qualifie de « gigantesque ». Une fois de plus, la thèse d’une tentative de boycott de la marche est avancée. Cette fois, c’est le chef de file de l’opposition en personne qui la soutient : « Les tentatives de boycott et de débauchage orchestrées par le MPP ont échoué. Distribution d’argent, assemblée générale par-ci par-là, coupure de SMS et d’Internet, propagande mensongère, etc. Tout ça pour ne pas entendre la vérité qui fait mal. C’est peine perdue », soutient l’orateur. A chacune de ses phrases, les sifflets et les trompettes, telle une consigne donnée, retentissent en chœur. Dans son speech d’un peu plus d’un quart d’heure, il donne les raisons de cette sortie en évoquant plusieurs sujets : la sécurité nationale, l’économie, le chômage, la justice, etc.

Concernant l’hypothèque sécuritaire, principale cause de la grogne de la rue, le porte-parole des marcheurs a fustigé  dans son speech le gouvernement actuel pour sa manière de gérer la question : « Notre pays ne peut et ne doit être abonné aux cérémonies d’enterrements réguliers de jeunes soldats à peine sortis de l’adolescence, assortis de décorations à titre posthume ! Il faut que cela cesse et que cela cesse maintenant », a-t-il martelé. Au Président du Faso le CFOP demande de prendre un décret afin de « limoger purement et simplement les  ministres de la Défense et de la Sécurité (Ndlr : Jean-Claude Bouda et Clément Sawadogo), et de les remplacer par des gens plus compétents et plus expérimentés ». D’ailleurs le patron des opposants burkinabè a donné rendez-vous aux militants pour une marche cette fois en direction de Kosyam où ils vont remettre une lettre ouverte au maître des lieux.

 

Hugues Richard Sama &

Bernard Kaboré

 

 

Encadré 1 :

La manif pour tous

 

L’une des grandes interrogations  avant la tenue de la marche-meeting de l’opposition était de savoir qui serait de la partie. Le CFOP avait d’emblée indiqué que la manifestation était ouverte à tous ceux qui avaient des griefs contre le pouvoir actuel. A ce titre une délégation des opposants, conduite par Zéphirin Diabré, avait rendu le 21 septembre dernier une visite intéressée à l’Unité d’action syndicale (UAS), espérant que cette importante force de mobilisation se joindrait au mouvement. La cour assidue du CFOP n’a manifestement pas porté de fruit : les syndicats étaient aux abonnés absents.

Autre grand absent, le Balai citoyen, qui avait été en pointe du combat lors de la lutte pour le départ de Blaise Compaoré en octobre 2014, signe que les temps ont changé. Par contre, l’opposition a brassé large au niveau des autres OSC qui étaient en grand nombre à la place de la Nation et réunies dans le cadre de l’Unité d’action de la société civile (UNAS), dont le porte-parole est Siaka Coulibaly. Marcel Tankoano du M21, Pascal Zaïda du CED, Lookman Sawadogo de l’ODDH ont  ainsi été comptés parmi les marcheurs.

 

H.R.S. & B.K.

 

 

Encadré 2 :

Des coffres blindés pour les FDS

 

Récolter des fonds pour venir en aide aux forces de défense et de sécurité, engagées dans la lutte contre le terrorisme : c’est l’un des motifs de la tenue de cette manif. A cet effet, une commission a été mise sur pied. Lors de la marche-meeting, environ 40  personnes en gilets orange ont été mobilisées pour la collecte des contributions. Munis de coffres métalliques condamnés à l’aide de cadenas, les commis à cette tâche n’avaient visiblement pas de répit. Devant presque chaque personne, ils passaient et repassaient. Les leaders de l’opposition ont eux-mêmes donné l’exemple en mettant la main à la poche. Comment la moisson a-t-elle été ? A combien estime-t-on le nombre de ‘’bons Samaritains’’ ? Même au quartier général circonstanciel des collecteurs, où nous nous sommes rendus, les coffrets étaient si hermétiquement fermés que nous n’en avons pas su davantage, les organisateurs promettant de faire le point après.

H.R.S. & B.K.

 

Encadré 3 :

Une affiche appelant au retour de Blaise retirée

 

Chose importante pour le comité d’organisation, la surveillance des messages inscrits sur les pancartes et les banderoles. Cette tâche a valu la mise en place d’une commission ad hoc chargée de leur validation. A la place de la Nation et sur tout le circuit, il y en avait pour toutes les couleurs et pour tous les messages : de la lutte contre le terrorisme à celle contre  la corruption en passant par la réconciliation nationale et l’affaire Safiatou Lopez. « Non à la corruption, non à la vie chère, non à la misère et à la précarité », pouvait-on lire notamment sur une banderole du CFOP. Sur une autre du CDP : « Non au terrorisme gouvernemental : misère, fermeture d’écoles, corruption ». Mais certains messages auraient échappé à la vigilance de la commission de surveillance : une banderole de couleur jaune où était inscrit « Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré, "grand médiateur et homme de paix"», aurait par la suite été retirée, car n’ayant pas été au préalable validée.

 

H.R.S. & B.K.

 

 

Encadré 4 :

La guerre des chiffres aura-t-elle lieu ?

 

Combien  y avait-il de manifestants dans la rue samedi ?  Les organisateurs se sont refusés à donner des chiffres, se contentant d’afficher leur satisfaction, à l’image de Zeph qui parle de « très très forte mobilisation ». Du côté du pouvoir, ses activistes se sont mis à l’œuvre sur les réseaux sociaux avec des plans serrés ou des images du début de la manifestation pour tenter de prouver que le rassemblement a été un flop.

 

H.R.S. & B.K.

 

Encadré 5 : Le petit journal de la manif

Si la casquette de Gilbert avait été droite

 

En politique, surtout quand on est un opposant, des chaussures de sport peuvent valoir leur pesant d’or aussi bien que les costumes-cravates, et ont leur place dans la garde-robe. Samedi à la marche du CFOP, certains l’ont appris à leurs dépens. Zéphirin Diabré, qui était sapé comme qui le dirait, en haut avec sa chemise griffée, ne  l’était pas en bas : le chef de file de l’opposition a défilé dans une paire de chaussures qui, manifestement, date de Mathusalem et a vu beaucoup d’eau couler sous les ponts. Eddie Komboïgo a, lui, gratté le bitume du centre-ville en mocassins Louis Vuitton, pas toujours adaptés quand il s’agit de faire les cent pas. Et que dire de ceux qui avaient enfilé des souliers impeccables ou qui ont gagné la place de la Nation en boubou ? Fort heureusement, certains ont pris au sérieux le défi physique que représentait cette balade à pied sous le soleil capricieux de Ouaga. Mention spéciale à ce propos à Me Gilbert Noël Ouédraogo qui avait enfilé une tenue réglementaire (presque) de sport avec notamment un maillot des Etalons et des baskets bleues, le tout couronné par une casquette… à l’envers. Interrogé sur ce retournement de couvre-chef, le président de l’ADF-RDA ne s’est pas défilé. « Je suis jeune et je veux montrer ma détermination », a-t-il expliqué. Si la casquette de Gilbert avait été à l’endroit, il aurait été peut-être moins déterminé.

 

A chacun son rythme

 

Le sport, c’est important même quand on fait de la politique.  Le circuit de la marche-meeting a été, pour certains, un chemin de croix, surtout sous le soleil ardent. C’est sans surprise qu’on a enregistré dans les rangs des abandons, et des marcheurs ont été obligés de s’offrir une petite pause pour retrouver leur souffle. C’est sûr, il aura fallu le mot d’ordre du CFOP pour que certains titillent leur corps, sportivement parlant. Du côté des leaders des partis politiques, Jean Hubert Bazié n’a pas suivi le rythme et est arrivé quelque temps après les jeunes. Mais comme disait Pierre de Coubertin, l’essentiel, c’est de participer.

 

L’opposition marche, les pickpockets volent

 

L’occasion s’y prêtant, des pickpockets se sont glissés dans la foule et ont fait ce qu’ils savent le mieux faire au monde : arracher des objets de valeur. Les téléphones portables sont les plus prisés par ces manifestants d’un autre genre. Un des auteurs de ces lignes en a fait les frais, il s’est fait piquer son smartphone pendant une interview avec Eddie Komboïgo. Un marcheur au milieu de la foule, qui était concentré sur son porte-monnaie, a baissé la garde et s’est fait subtiliser ses téléphones. Il a dû écourter la marche pour entrer dans une agence de téléphonie se payer de nouvelles puces. Autant dire qu’à côté de la collecte organisée à l’intention des FDS, les pickpockets ont, eux aussi, fait leur collecte.

 

La guerre des mots

 

Ce n’était pas une surprise que d’assister au cours de cette manifestation de l’opposition à des invectives contre leurs adversaires du moment. Des maîtres de cérémonie du jour aux leaders de l’opposition, chacun y est allé de sa petite phrase qui fait mouche. C’est ainsi que le MPP et ses alliés ont été affublés de surnoms peu flatteurs. Morceaux choisis : « nous ne voulons plus de ministres yada yada », « nous ne voulons plus de ministres mouta-mouta », « A bas les Premiers ministres soûlards » ; « A bas le ministre infanterie », etc. Le Plan national de développement économique et social (PNDES), le référentiel du gouvernement, a, lui, été qualifié de « Plan national de démagogie économique et sociale », par les uns, et de « Plan néfaste de déstabilisation économique et sociale » par les autres.

H.R.S. & B.K.

Dernière modification lemardi, 02 octobre 2018 09:27

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