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Respect du Code de la route : L’ONASER ramène les taxi-motos dans le droit chemin

Ils sont environ 300. Ils ont abandonné leurs engins, bagages et clients depuis le lundi 15 octobre 2018, et cela jusqu’au 17, pour prendre la direction de Tanghin avec pour destination l’Agence nationale de la métrologie. Objectif, acquérir des connaissances, notamment de bonnes pratiques en matière de sécurité routière. Eux, ce sont les motos bagagistes ou, si vous préférez, les conducteurs de tricycles, encore appelés taxis motos. Cette formation est en effet organisée par l’Office national de la sécurité routière.

 

«Ils conduisent mal» ; «Je ne sais pas si c’est quand ils conduisent les tricycles qu’ils deviennent effrontés ou si c’est parce qu’ils le sont qu’ils conduisent ces engins» ; «Ils ne respectent pas le Code de la route, pourtant ils sont censés avoir un permis de conduire» ; «Finalement, on ne sait pas où ils doivent être classés, car il n’y a pas de voies adaptées à leurs montures» ; voilà autant de points de vue que les citoyens ont sur les conducteurs de tricycles à Ouagadougou.

En 2017, la police et la gendarmerie ont enregistré 964 décès sur environ 15 000 accidents de la circulation. 2 à 3% de ces accidents ont été provoqués par des conducteurs de tricycles, foi du représentant de la police municipale, Rasmané Compaoré.

Pour mettre fin au désordre dont ces conducteurs, le plus souvent jeunes, sont responsables dans la circulation, le ministère des Transports, par le truchement de l’Office national de la sécurité routière (ONASER) a entrepris une série de formations à l’intention des chauffeurs. Une initiative saluée par ces acteurs du transport eux-mêmes. «Nous saluons cette formation à sa juste valeur car parfois lorsqu’on voit les conducteurs de tricycles, on a l’impression qu’ils prennent de la drogue ou de l’alcool. Cette formation aura donc un impact bénéfique sur eux», a affirmé le SG de l’UNAMOB, Mahamadi Diabré. Sur cette question d’usage de stupéfiants, le président de l’UNACOMB, Abdou Sawadogo estime que ce n’est qu’une impression : «C’est une impression qu’ont les usagers de la route parce que quand tu conduis cet engin, c’est comme si tu avais pris de la drogue. C’est dû au fait qu’il n’y a pas d’amortisseurs que le conducteur a tendance à se laisser aller à la vitesse». Par conséquent, M. Diabré exhorte les conducteurs à aller lentement et prudemment pour éviter les accidents de la circulation, tout en reconnaissant que cette formation leur sera d’un grand apport. « Cette session est bien pour les chauffeurs de taxi moto car l’an dernier, nous avons eu ce genre de formation avec 50 chauffeurs formés et cela a contribué à changer les comportements. Aujourd’hui, nous voyons qu’il y a plus d’engouement, avec ces trois cents personnes », a-t-il ajouté.

Pour le représentant de la police municipale, Rasmané Compaoré, chargé de la sécurité des arrondissements de Ouaga, les tricycles ont damé le pion aux taxis, qui étaient en première position en matière de mauvaise conduite, avec des infractions telles le mauvais stationnement, les acrobaties, la conduite sans permis,  le non-respect de l’interdiction de transport de personnes.

Pour le directeur général de l’ONASER, Mamadou Ouattara, cette formation vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité routière par l’implication des membres de l’Union nationale des motos et motos-bagagistes à l’éducation routière, notamment par le renforcement de leurs capacités dans le domaine des bonnes pratiques en matière de sécurité routière. Ces 72 heures seront utilisées à faire connaître la réglementation en matière de conduite de tricycles et de quadricycles à moteur ; expliquer les procédures techniques de contrôle des motocycles ; montrer l’importance des polices d’assurance et les inciter à souscrire ; renforcer les connaissances de base sur le Code de la route ; promouvoir les bonnes pratiques en matière de sécurité routière.

Ils auront donc les rudiments pour une conduite normale en circulation.

 

Ebou Mireille Bayala

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