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Attaque de la brigade territoriale de Djibo : Retour sur une nuit de cauchemar

La brigade territoriale de gendarmerie de Djibo a été attaquée par des hommes armés non identifiés dans la nuit du jeudi 18 octobre 2018 après 21h. L’opération s’est soldée par un blessé du côté des gendarmes et d’importants  dégâts matériels.

 

 

La nuit fut longue pour les populations de la ville de Djibo qui ont été surprises par d’intenses explosions dans la nuit du jeudi 18 octobre 2018. En effet, c’est vers 21h que la brigade territoriale de Djibo a été attaquée par plusieurs dizaines d’hommes armés non identifiés munis de lance-roquettes et de fusils automatiques. Fort heureusement, malgré l’intensité des tirs, l’attaque n’a fait qu’un blessé, aucune perte en vie, mais on déplore d’énormes dégâts matériels dont deux véhicules calcinés, des bureaux saccagés et incendiés et des prisonniers gardés à vue libérés. Certains d’eux sont revenus dès le matin à la gendarmerie et d’autres y ont été reconduits par les gens qui les ont hébergés dans la nuit. Mais quelques-uns manquent à l’appel.

Au premier coup de feu, les populations ont commencé à courir dans tous les sens pour se mettre à l’abri car les tirs allaient dans tous les sens. En quelques minutes, tout le monde était terré. Etant à l’abri, chacun voulait savoir ce qui se passait. C’est sur les réseaux sociaux que la plupart des gens ont compris que c’était la brigade territoriale de gendarmerie qui était visée. Venus sur des motos dont le nombre reste indéterminé, les assaillants ont pris leur temps pour quadriller les lieux avant de lancer l’attaque à l’aide de lance-roquettes. L’attaque a duré selon les uns une heure et selon les autres plus de deux. La police, située à une centaine de mètres du théâtre des opérations a procédé à des tirs de sommation. De même que le détachement du Groupement des forces anti-terroristes (GFAT) basé à quelque deux kilomètres de la brigade. Peine perdue.

Les assaillants ont eu tout le temps de libérer les prisonniers et d’incendier les lieux. Après leur forfait, les assaillants sont repartis vers le nord en tirant en l’air, selon un habitant de la ville. Certaines sources affirment que c’est l’arrestation de certains de leurs éléments dans la même journée au marché de Bouro, dans la commune de Nassoumbou, qui a motivé l’attaque de la brigade.

D’autres sources par contre affirment que c’est une manière de montrer leur force de frappe, car attaquer la brigade de Djibo, située au centre de ladite ville avec toutes les forces de défense et de sécurité qui y sont, relève d’une prouesse. «J’ai envie de croire que c’est un cauchemar, malheureusement c’est vrai. Attaquer la ville de Djibo en plein centre, pour moi c’est inadmissible. Moi qui ai fui mon village pour me réfugier ici, je sais maintenant que je ne suis plus en sécurité», a affirmé un résident. Et de conclure : «Si c’est ainsi, je préfère rebrousser chemin parce que mon problème n’a pas trouvé de solution.»

(Lire aussi page 5).

                                                                                                                                                  D. Pascal

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