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Situation nationale : Message de la chefferie coutumière

Sauf erreur ou omission, c’est bien la première fois que les autorités coutumières du Burkina Faso s’adressent à la nation. Nous publions dans la présente édition, à titre documentaire, ledit message.

 

 

 

Vaillant peuple du Burkina Faso,

Chères filles, chers fils, chers frères et sœurs vivant au Burkina ou ailleurs,

 

Chers amis du Burkina, « la santé, la joie, la paix et la longévité soient avec nous ! » Nous vous saluons avec ces bénédictions et souhaitons que Dieu et les mânes des ancêtres nous bénissent et protègent notre cher pays : le Burkina Faso.

Soucieux de la paix, de la cohésion sociale, de la tolérance, du patriotisme pour un développement harmonieux de notre pays, nous, autorités coutumières du Burkina Faso, après de régulières et de fructueuses concertations, nous sentons obligées de vous livrer le présent message de cohésion sociale et de paix en guise de contribution patriotique.

Le Burkina Faso connaît de nos jours, assez souvent, de nombreux  remous sociaux de plusieurs genres et de plusieurs origines. En effet, on assiste à de multiples protestations parfois à tort contre l’Etat et/ou ses démembrements, conduisant souvent à des « paralysies » de l’administration, avec des conséquences socio-économiques graves pour le pays. On a même l’impression que ces mouvements de protestation vont en s’amplifiant, puisque de nombreux secteurs d’activité jadis peu présents dans les mouvements de grève se font aujourd’hui remarquer par leur activisme  dans les actions  de revendication et de protestation.

Cette situation s’expliquerait,  entre autres,  par :

ØLe contexte postinsurrection dans lequel la plupart des citoyens s’attendaient à une amélioration « mécanique » de leurs conditions de vie, sans s’interroger sur les capacités économiques et financières réelles du pays ;

ØL’incivisme, le faible niveau de patriotisme, l’insuffisance d’une culture de la paix et de la tolérance, etc.

A ces maux on peut ajouter le recours de plus en plus fréquent des citoyens à la violence pour se rendre justice.

Ces constats déplorables sont en grande partie, la conséquence de la perte des valeurs morales et spirituelles par le citoyen burkinabè. Pour cela, nous, autorités coutumières de toutes les régions du pays, dépositaires et garantes desdites valeurs, exhortons tous les Burkinabè à œuvrer à surmonter ces maux, en privilégiant le dialogue social, l’amour et la solidarité interpersonnels et intercommunautaires.

Aujourd’hui au Burkina Faso comme partout en Afrique et ailleurs, l’insécurité reste la préoccupation majeure, car elle nuit à notre coexistence pacifique et constitue, de ce fait, un grand défi pour la cohésion sociale et le développement harmonieux de notre pays. En effet, le Burkina Faso vit dans un contexte sécuritaire national, régional et international très critique. Il a été l’objet d’attaques terroristes au cours desquelles et suite auxquelles, des vies humaines ont été ôtées.

C’est l’occasion pour nous d’exprimer notre compassion à toutes les victimes et nos condoléances à toutes les familles éplorées. Ensemble, soyons vigilants et tenons fermement en main les principales armes que nous ont léguées nos ancêtres, à savoir, entre autres, le courage, le patriotisme et le dialogue social.

Nous saluons les efforts inlassables déployés par le gouvernement pour faire face au terrorisme sous toutes ses formes, malgré la modestie des moyens dont dispose le pays.

En effet, face à l’insécurité, l’engagement et l’abnégation des Forces de Défense et de Sécurité demeurent déterminants.

 

Vaillant peuple du Burkina Faso,

La justice, le dialogue, l’amour, l’amitié et la fraternité entre les citoyens, les communautés et les peuples sont les meilleures réponses à moyen et à long terme à l’insécurité, à la haine, au mépris, à l’intolérance, aux discriminations et  à la violence.

Nous remarquons avec vous tous que les élections apaisées et crédibles qui ont porté Monsieur Roch Marc Christian Kaboré à la tête de notre pays ont remis celui-ci dans un courant démocratique, où la liberté d’expression est de plus en plus grande. Pour réussir ses plans, programmes et projets de développement au bénéfice du peuple burkinabè, le président Kaboré, comme tout chef d’Etat, a besoin d’un peuple sécurisé, réaliste, tolérant, pacifique et uni, guidé par des leaders et des intellectuels honnêtes et patriotes, préoccupés par le souci de préserver l’intérêt national par rapport à l’intérêt privé ou partisan.

C’est à ce titre que nous sollicitons de tous les acteurs du développement de notre pays que sont, entre autres, les acteurs de la majorité comme de l’opposition politique, les acteurs de la société civile, les syndicats, les travailleurs, les femmes et les jeunes, les intellectuels et les technocrates, tous les filles et fils du pays :

-         beaucoup plus d’humilité, de patriotisme et de tolérance ;

-         beaucoup plus de recherche de la paix et de la cohésion sociale ;

-         beaucoup plus de soin du langage social et politique ;

-         beaucoup plus de sensibilité aux préoccupations de toutes ces couches sociales vulnérables, dont la majorité est analphabète et le sort en partie lié à l’union et à l’entente entre les intellectuels, les élites et les leaders sociaux et politiques   de notre pays.

 

Vaillant peuple du Burkina Faso,

Dans notre pays, il y avait une véritable soif d’équité et de justice, et il est heureux de constater de nos jours qu’en raison des efforts du gouvernement dirigé par Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, de la prise de conscience croissante des populations et des différents acteurs du développement (opposition et majorité politiques, syndicats, société civile, leaders sociaux et politiques), la culture de l’impunité recule. Les pauvres, les minorités, les couches sociales vulnérables osent de plus en plus réclamer leurs droits légitimes.

A ces acquis on peut ajouter :

1.    Le dialogue social instauré par l’Etat, souvent élargi à plusieurs composantes, a permis de mettre fin par exemple à des grèves qui « paralysaient » les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’économie et des finances ;

2.    Des progrès sont de plus en plus enregistrés dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, même s’il reste encore à faire en raison notamment de la faiblesse des ressources du pays, à l’instar des autres pays du G5 Sahel (victimes de la menace terroriste) ;

3.    Des efforts sont accomplis en faveur de la santé de la mère et de l’enfant grâce à un engagement personnel du Président Roch Marc Christian Kaboré ;

4.    L’absence d’esprit « revanchard » ou de « politique des vainqueurs » « ou des vaincus » entre les différents acteurs du développement et les composantes de notre pays, observés souvent sous d’autres cieux ou dans d’autres pays (cohabitation pacifique entre les populations malgré les différences socioculturelles, les divergences politiques et les diversités ethniques et religieuses) ;

5.    La maturité de l’opposition politique, l’accroissement de ses compétences et de ses capacités, et sa non-complaisance dans ses critiques et suggestions en vue de contribuer véritablement au développement humain durable du pays ;

6.    L’effort de l’Etat et des différents acteurs sociaux et politiques pour plus de séparation des pouvoirs entre les institutions républicaines ;

7.    Le sens de l’humilité, du progrès, de la conciliation, de l’écoute, du pardon, du respect du peuple, de même que des divers acteurs du développement de notre pays par Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso, chef de l’Etat ;

8.    Un gouvernement engagé pour l’obtention des résultats attendus dans le cadre de ses plans, programmes et projets de développement ;

9.    Une Assemblée nationale représentative, dont les activités, les critiques et les propositions constructives contribuent remarquablement au renforcement de la démocratie et de la gouvernance.

 

Vaillant peuple du Burkina Faso, 

Nous autorités coutumières du Burkina, lançons l’appel suivant à tous les acteurs politiques, à tous les syndicats et aux acteurs de la société civile, de même qu’aux populations tout entières :

Avant de se poser la question « qu’est-ce que l’Etat fait ou doit faire pour moi, il faut se poser la question qu’est-ce que j’ai fait ou dois faire pour l’Etat, de même que pour les braves populations et est-ce que mes mouvements de protestation ou mes positions sociales ou politiques ne nuisent pas à l’Etat et/ou auxdites populations qui attendent beaucoup de ma tolérance, de mon humilité, de mon sens élevé du civisme, du patriotisme et /ou de mon honnêteté intellectuelle ? 

La cohésion sociale est une véritable arme contre le découragement populaire et favorise   le patriotisme, le civisme et le développement.

 

Vaillant peuple du Burkina Faso,

Au lieu que les filles et les fils de ce pays s’accusent mutuellement et s’entre - « déchirent » pour des raisons le plus souvent égoïstes, nous, autorités coutumières, les invitons toutes et tous à cultiver/renforcer un esprit de dialogue, de justice, d’honnêteté, d’amitié et de solidarité entre eux.

Depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014, en passant par le gouvernement de Transition, jusqu’à nos jours avec le Président Roch Marc Christian Kaboré à la tête de notre pays, assisté de son gouvernement et des diverses institutions républicaines, le peuple burkinabè a acquis une plus grande liberté d’expression et d’opinion, mais c’est dommage que certains citoyens en abusent pour porter atteinte à la dignité des autres et à l’ordre public, ou encore pour commettre des actes d’incivisme.

Comme l’ont relevé les évêques du Burkina dans leur déclaration suite à leur Assemblée plénière ordinaire tenue à Koupéla du 13 au 18 février 2018, « Maintenir intacte la capacité de s’indigner lorsque la dignité et les droits humains sont violés ne signifie pas qu’il faut créer un contexte insurrectionnel permanent, car c’est par l’exercice apaisé de la démocratie, dans la sérénité, dans la solidarité et dans la patience, que nous allons construire un pays où il fait bon vivre et où chacun réalise ses aspirations les plus élevées et les plus profondes ». Les évêques poursuivent en ces termes : «En dépit du contexte sécuritaire très difficile, de la forte demande sociale et des difficultés économiques, nous aurons toujours des motifs de joie et d’espérance tant que se maintient solidement la cohésion sociale qui fait notre force dans les épreuves et dans l’adversité, tant que nous restons solidaires avec tous, en particulier avec les plus démunis, et tant que nous œuvrons ensemble au progrès moral de notre société burkinabè et à l’amélioration de nos conditions de vie ».

Il est juste de relever que l’insurrection populaire exprimait également l’espoir d’une réelle indépendance de la justice, qui n’adviendra véritablement dans notre pays que si les autorités et les citoyens s’engagent à respecter le principe de la séparation des pouvoirs. On note que des sacrifices ont été consentis par le gouvernement pour améliorer les conditions de travail des acteurs de la Justice. Il convient que ceux-ci redorent leur image par un travail consciencieux dans l’intégrité et l’indépendance comme le font certains d’entre eux.

 

Vaillant peuple du Burkina Faso,

Chères filles, chers fils, chers frères et sœurs vivant au Burkina ou ailleurs,

La lutte contre l’injustice et la corruption ne saurait être l’affaire ou la seule responsabilité d’un seul type d’acteur ou de secteur du développement (gouvernement, acteurs politiques, acteurs de la justice, syndicats, société civile, populations). La culture de la corruption se propage là où les citoyens ne se préoccupent que de leurs intérêts personnels, de leur confort et de leur avenir, au détriment des divers services publics et privés. Il est déplorable que certains citoyens en position de responsabilité ne s’engagent à accomplir leur devoir ou leur travail que s’ils sont assurés d’en tirer d’importants intérêts personnels ou partisans. Ces mêmes citoyens sont parfois les premiers à prétendument dénoncer la timidité de l’Etat ou des syndicats face au phénomène de la corruption. Il est honnête de relever que les auteurs de la corruption sont constitués de divers acteurs (citoyens militants de la majorité comme de l’opposition politique, citoyens militants des syndicats, citoyens militants de la société civile, citoyens non militants, travailleurs du secteur privé comme du secteur public, populations, etc.). Il n’est donc pas juste par exemple de rejeter la responsabilité ou la pratique de la corruption et/ou d’autres maux qui minent le pays sur les seuls acteurs de l’Etat, de la majorité ou de l’opposition politique, des syndicats ou de la société civile. Les solutions à ces maux doivent aussi être trouvées par la conjugaison des efforts.

Il est aussi nécessaire de promouvoir la culture du travail bien fait (l’excellence), et cela dans la discipline et l’abnégation. Revenant au message des évêques, ils disaient ceci : « Les grèves incessantes, malgré leur légitimité, portent préjudice au travail effectif nécessaire pour avancer dans le progrès. Les bénéfices de la nation sont pour tous les Burkinabè. La petite minorité des salariés (2% au maximum) ne devrait jamais oublier la grande majorité des populations laborieuses et pauvres de nos villes et campagnes ».

 

Vaillant peuple du Burkina Faso,

Chères filles, chers fils, chers frères et sœurs  vivant au Burkina ou ailleurs,

Face  aux multiples défis qu’il reste à relever par notre cher pays  malgré les efforts et sacrifices consentis, nous n’avons pas de solutions miracles à proposer  aux populations  ou aux gouvernants pour résoudre les problèmes et vaincre les difficultés que, connaît aujourd’hui celui-ci, mais  nous restons convaincus que, comme d’habitude, Dieu et les mânes des ancêtres béniront le Burkina comme ils l’ont toujours fait et nous donneront de marcher ensemble sur les chemins de la justice et de la conciliation,  pour une paix et un développement véritable,  à  travers notamment le dialogue permanent.

Tout en saluant les initiatives des communautés religieuses (catholiques, musulmanes, protestantes, etc.) et coutumières déjà menées en faveur de la paix dans notre pays, nous informons le peuple que nous accomplirons toujours notre devoir d’imploration permanente des ancêtres et du Tout-Puissant pour le renforcement de la cohésion sociale de même que pour la sécurité et le développement harmonieux de notre pays.

D’ailleurs  depuis un certain temps et  dans le souci  que notre pays connaisse  un retour urgent à la paix et à sa tranquillité d’antan, nos royaumes et nos chefferies ont accentué et renforcé leurs dispositifs d’imploration permanente des  ancêtres et du Tout-Puissant et il est certain que ceux-ci parlent déjà et  parleront  encore  aux forces  « dites  du Mal »  et à tous ceux qui agressent notre pays, de l’intérieur comme de l’extérieur, en touchant leur cœur pour changer radicalement  leurs mentalités/pensées, en vue de leur retour à la raison. Grâce donc aux mânes des ancêtres et à Dieu tout-puissant, le Burkina Faso retrouvera très prochainement, sa paix et sa quiétude qui sont en train d’être perturbées, car les « forces dites du Mal » deviendront les “forces du Bien”.

Pour l’amour de notre pays, nous invitons les acteurs politiques, les syndicats,  les acteurs de la société civile et  les populations à se démarquer de tout intérêt partisan et à privilégier le dialogue social, la tolérance, la morale et l’honnêteté  intellectuelle pour  accompagner jusqu’à la fin de son mandat  tout dirigeant  élu démocratiquement (par le peuple)  à quelque niveau que ce soit (villageois, communal/départemental,  provincial, régional, national)  dans l’accomplissement  de sa mission  pour l’intérêt de notre pays, au lieu de cultiver un esprit d’attaques  et/ou  d’agressions verbales ou physiques, de dénigrement ou de diffamation.

Nous invitons aussi le peuple travailleur et intègre du Burkina Faso, de concert avec tous les animateurs de la vie socio politique, à accompagner de même tout gouvernant à quelque niveau que ce soit, dans la réalisation des actions de développement engagées et/ou envisagées (départemental, provincial, régional, national) jusqu’à la fin de ses fonctions au lieu de cultiver un esprit d’attaques et/ou d’agressions verbales ou physiques, de dénigrement ou de diffamation.

 

Vaillant peuple du Burkina Faso,

Chères filles, chers fils, chers frères et sœurs  vivant au Burkina ou ailleurs,

En vue de notre contribution permanente et organisée à la cohésion sociale, au civisme, au pardon et au développement, nous informons l’opinion publique nationale et internationale  de la mise en place, en notre sein, d’une structure dénommée «Comité de veille de la Chefferie coutumière pour la vie, la cohésion sociale et le développement  au Burkina Faso», en abrégé CCVD/BF, ouverte à toutes les chefferies du pays et qui jouera sa partition dans les limites de son statut et de celui  de ses membres pour contribuer à la paix et au développement de notre pays. Ce comité aura des séances d’échanges permanents avec les différents acteurs sociaux et politiques en vue de sa contribution à la préservation de la paix sociale et au développement.

Félicitations, bénédictions ancestrales et divines, courage et plein succès aux acteurs sociaux (syndicats, société civile), politiques (opposition et majorité politiques), aux acteurs techniques, de même qu’au peuple du Burkina, dans leurs activités de développement ;

Félicitations, courage, plein succès, bénédictions et assistance ancestrales et divines à Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso, chef de l’Etat, et à son gouvernement dans la conduite du pays, notamment dans leur lutte pour un Burkina prospère ;

Courage et plein succès à l’Assemblée nationale ;

Courage et plein succès à toutes les autres institutions républicaines ;

Félicitations, courage, plein succès, bénédictions et protection ancestrales et divines à nos Forces de Défense et de Sécurité ;

Courage et plein succès aux médias dans leurs efforts d’information, de sensibilisation et de conscientisation ;

Courage et plein succès au peuple intègre, courageux, combatif, travailleur et tolérant du Burkina ;

Tolérance, dialogue, compréhension et entente entre les différents acteurs sociaux ;

Tolérance, dialogue, compréhension et entente entre les acteurs politiques ;

Tolérance, dialogue, compréhension et entente entre les acteurs sociaux et les acteurs politiques.

 

Burkina Faso le 23 octobre 2018

 

Vos autorités coutumières, initiatrices et signataires du présent message sur la situation nationale, leur majesté :

 

Rangs/Titres

Description : C:\Users\hp\AppData\Local\Microsoft\Windows\INetCache\Content.Word\Scan 1.jpgSignatures

01

Sa Majesté Naaba Guiguempole, Dima de Zoungrantenga, Roi de Tenkodogo

 

 

 

 

02

Sa Majesté Kupiendieli, Roi du Gulmu/Fada

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03

 Sa Majesté  Naaba Kiiba, Roi du Yatenga

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04

Sa Majesté Naaba Soonré, Dima de Boussouma

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05

Sa Majesté le Moro Naaba Baongho

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06

Sa Majesté, l’Emir de Dori

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07

Sa Majesté le chef du canton de Dédougou

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08

Sa Majesté le chef de canton, chef suprême des Bobo Mandarè

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09

Sa Majesté le chef du canton de Niangoloko

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10

Sa Majesté le chef du canton de Gaoua

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11

Sa Majesté Léo Piyo,  chef du canton de Léo

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12

Sa Majesté Pô Pè,  chef du canton de 

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