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Hommage aux martyrs : «Les dates historiques ne doivent pas faire l’objet de politique politicienne » (Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso)

 

Le clou des activités marquant la commémoration des événements des 30 et 31 octobre 2014 a eu lieu le 31 octobre 2018 au pied du monument des héros nationaux, sis à Ouaga 2000. En ce lieu, se dresse la stèle sur laquelle figurent les noms des victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. C’était l’occasion d’y déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des «morts pour la démocratie». Au regard des voix discordantes en cette circonstance, le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré que les dates historiques ne doivent pas faire l’objet de politique politicienne.

 

 

 

 

10h 00 : la sirène retentit ; l’assistance réunie au monument des héros nationaux se tient debout comme un seul homme pour observer une minute de silence à la mémoire des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. Membres du gouvernement, députés, présidents d’institutions, corps diplomatique accrédité au Faso, autorités religieuses et coutumières, forces de défense et de sécurité étaient derrière le numéro 1  des Burkinabè pour un devoir de mémoire à l’endroit de toutes les personnes tombées au cours de ces événements malheureux. C’est également au son de l’hymne aux morts, exécuté par la fanfare militaire, que les personnalités, conduites par Roch Marc Christian Kaboré, ont déposé la gerbe de fleurs. Un acte qui marque la fin des activités, débutées depuis le 26 octobre 2018. En effet, il avait été prévu, depuis cette date, des actions de salubrité dans les cimetières où reposent ces martyrs et sur le site symbolique dédié aux héros nationaux. Les offices religieux n’ont pas été en reste (communautés musulmane, évangélique, catholique) sans oublier la conférence publique sur le thème : «Enjeux et défis de la consolidation des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance au coup d’Etat ».

 

Pour le chef de l’Etat, il fallait bien une date pour commémorer «l’ensemble de  ces héros nationaux qui se sont battus pour la démocratie, des gens qui ne se sont pas battus pour être ministres, députés, maires, ou occuper un poste quelconque ». «C’est la démocratie qui était en jeu. Nous nous devons de nous incliner respectueusement devant la mémoire de ces personnes. C’est un jour de reconnaissance et d’introspection », a précisé Roch Marc Christian Kaboré.  Le garant de l’unité de la nation a par ailleurs estimé que les dates historiques du pays ne doivent pas faire l’objet de politique politicienne. «Lorsque nous parlons de fête de l’indépendance, quel que soit notre avis sur cette indépendance, qu’elle soit factice ou réelle, c’est une célébration qui doit être commune. C’est un fait de la nation qu’on ne peut pas occulter quel que soit notre point de vue politique ou religieux. C’est très important pour la cohésion nationale », a-t-il déclaré, en faisant notamment allusion aux voix discordantes constatées dans la célébration de ce 4e anniversaire de l’insurrection et 3e anniversaire du putsch manqué.       

 

Ce fut également l’occasion pour le chef de l’Etat d’appeler «tous les travailleurs à ce que nous soyons conscients de nos responsabilités et  de réitérer que nous ne pouvons partager que ce que nous avons produit ». A l’écouter, ce sont plus de 100 milliards de francs CFA qui ont été consentis pour l’amélioration des conditions des travailleurs alors que le mouvement de grève enregistré au niveau des finances a occasionné un manque à gagner de 100 à 200 milliards de francs CFA au détriment du budget de l’Etat.

 

 

Aboubacar Dermé

 

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