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Une Lettre pour Laye : Newton en position démissionnaire ?

 

Cher Wambi,

C’est sur fond de discorde que le Burkina Faso a célébré le quatrième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

 

A cet effet, les activités commémoratives officielles ont débuté le vendredi 26 octobre par des actions de salubrité dans les cimetières où reposent les martyrs  et sur les sites symboliques dédiés aux Héros nationaux.

 

Les jours suivants ont été marqués par des offices religieux des communautés musulmane, catholique et protestante et des conférences publiques à Ouaga et Bobo.

 

Le clou des manifestations a eu lieu le mercredi 31 octobre au monument des héros nationaux avec un retentissement de la sirène ; l’observation d’une minute de silence et un dépôt de gerbe de fleurs par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré.

 

 

Ce dernier a invité les Burkinabè à l’union autour de la commémoration des dates historiques comme celles du 11-Décembre ou du 31-Octobre comme c’est le cas ici.

 

Cher cousin, tous ceux qui ont suivi l’actualité politique de la semaine ont compris que le président du Faso s’adressait particulièrement aux partis politiques affiliés au Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré.

 

En effet, lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, tenue mardi dernier, veille du quatrième anniversaire de la chute de Blaise Compaoré, l’opposition politique proche du CFOP a clairement indiqué qu’elle ne prendrait pas part aux activités commémoratives de cette année. Pour elle, il n’y a pas matière à «jubiler», car l’esprit de l’insurrection a été trahi par le pouvoir actuel. L’année dernière, c’est la même raison qui l’avait poussée à se démarquer des manifestations entrant dans le cadre de la célébration de l’an III des journées insurrectionnelles.  

 

 

 

Cher Wambi, il n’y a pas que sous nos cieux où l’on s’est remémoré le soulèvement populaire de 2014. Et chacun y est allé de sa touche.

 

En effet, c’est ce 31 octobre 2018 que l’ancien Premier ministre  Yacouba Isaac Zida a choisi comme date de lancement officiel de son site Internet et de son livre qui ne cesse de faire des vagues.

 

A cette occasion, depuis son exil canadien, le PM de la Transition est sorti de son long silence en adressant un message à « ses sœurs et frères » burkinabè dont voici le contenu :

 

« …Chers sœurs et frères du Burkina Faso;

 

Chers amis du Burkina Faso à travers le monde,

 

Ce 31 octobre 2018 marque le 4e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 du vaillant peuple du pays des hommes. C’est une date gravée à jamais dans la mémoire collective des Burkinabè.

 

C’est donc ce jour mémorable que j’ai choisi pour lancer officiellement mon site internet ainsi que le livre que vous avez déjà bien accueilli dans une ardente recherche de vérité.

 

«Je sais qui je suis», est un livre autobiographique, le premier tome d’une série de témoignages, qui restitue certains faits et événements que le Burkina Faso (Pays des hommes intègres), a connus dans son histoire pendant ces trois dernières décennies. Écrit avec à l’esprit de restituer la vérité, cet ouvrage se veut un livre historique pour les futures générations du Burkina Faso.

 

«Il y a des personnes qui aiment les livres comme des meubles, plus pour parer et embellir leur maison que pour orner et enrichir leur esprit», disait La Rochefoucauld.

 

Mon plus ardent souhait est que cet opus que je viens de mettre à la disposition de tous les lecteurs du monde puisse enrichir leur esprit en quête de vérité.

 

De plus, depuis des années, vous êtes nombreux à désirer échanger avec moi, partager avec moi vos points de vue sur le devenir de notre pays. C’est désormais possible. Je voudrais donc vous informer du lancement des différents canaux de communication par le biais desquels nous pourrons désormais échanger en toute convivialité et fraternité.

 

Site web: www.isaaczida.com

 

Facebook: https://www.facebook.com/SEMYIZ/

 

Twitter: https://twitter.com/SemZida

 

J’invite tous ceux qui visiteront ces différentes plateformes à en faire leurs outils personnels à travers lesquels nous pouvons contribuer chacun à l’édification d’un Burkina Faso de justice, de paix et de prospérité.

 

S’informer des questions relatives à la vie de la nation est un acte citoyen et un devoir patriotique. Mais, au-delà, de nous informer, nous pouvons, ensemble dans une synergie d’idées, faire bouger les lignes.

 

Ensemble, nous pouvons œuvrer pour un Burkina plus radieux.

 

Que Dieu bénisse le Burkina Faso! »

 

SEM Yacouba Isaac Zida 

 

 

 

Cher Wambi, la crise qui couve depuis un bon moment au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est subitement entrée dans une nouvelle phase dont on ignore l’issue.

 

Si son président, Newton Ahmed Barry, n’a pas officiellement démissionné de son poste, comme l’ont dit certaines sources sur les réseaux sociaux, rien n’indique non plus que l’intéressé pourra encore exercer avec toute la légitimité qu’il faut. Tant la défiance à son égard semble la chose la mieux partagée au sein des commissaires de la CENI.

 

En effet l’assemblée plénière  du mardi 30 octobre, qui devait examiner et adopter le dispositif opérationnel de révision du fichier électoral, s’est terminée en queue de poisson. N’en pouvant plus du refus de ses pairs d’approuver la plateforme d’enrôlement qu’il propose, Newton Ahmed Barry s’est résigné à retirer son projet. Dans un procès-verbal signé des quatorze commissaires sur les quinze que compte l’institution, il est indiqué que M. Barry a déclaré « être seul, exténué et dit prendre congé ». Il a alors quitté la salle de réunion. Rejoint dans son bureau par une délégation pour qu’il précise son propos, Newton Ahmed Barry a déclaré «se sentir seul, incompris et en tirer toutes les conséquences».

 

Pour le reste des commissaires de la CENI, l’ «attitude du président peut être interprétée comme une démission de son poste».

 

La plénière a alors poursuivi ses travaux et décidé de dépêcher  une mission d’information auprès du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.

 

Cher cousin, selon une source bien informée, la rencontre plénière se poursuivra aujourd’hui  et devrait aboutir au rejet formel de la «plateforme de Newton». Elle précise que, face à cette situation, le collège des commissaires rencontrera la communauté musulmane au sujet de l’attitude de son représentant et pourrait dans les jours à venir constater la vacance du pouvoir et prendre les mesures qui s’imposent afin de ne pas perturber le processus électoral.

 

Affaire donc à suivre…

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, aurait-il rencontré l’ancien maire de Bobo et cacique du CDP, Salia Sanou ? En tout cas selon une source généralement bien informée, les deux hommes se seraient rencontrés en début de cette semaine.

 

Fidèle parmi les fidèles de Blaise Compaoré, Salia Sanou a parrainé, le dimanche 28 octobre dernier à Bobo-Dioulasso, une assemblée générale du «G33 dignité», une organisation de jeunes du CDP qui soutiennent la candidature de  l’ex-Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo à la présidentielle de 2020. Elle milite également pour un retour de l’ancien locataire du palais de Kosyam.

 

Ces deux sujets étaient-ils au centre de la rencontre entre le président Kaboré et l’ancien édile de la capitale économique du pays ?

 

Né de l’initiative de jeunes CDPistes de Bobo et bénéficiant du soutien de nombreux cadres du parti,  le G33 signifie «Génération 33», en référence aux 33 voix qui se sont portées sur Boureima Badini contre les 39 en faveur d’Eddie Komboïgo, réélu à la tête du CDP lors de son dernier congrès en mai dernier.   Les principaux responsables du mouvement ont été déchus de leurs postes de responsabilité au sein des structures du parti.

 

 

 

- A Bobo-Dioulasso, des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer le comportement mercantile de certains agents de l’hôpital Souro-Sanon. La plupart des services, à ce qu’on dit, seraient gangrenés par des pratiques qui traduisent l’insouciance du personnel soignant à l’égard des malades, régulièrement victimes d’escroquerie et de négligence. Une malheureuse situation qui est en train de mettre à mal la politique gouvernementale de gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans.

 

L’affaire, qui fait grand bruit ces derniers temps à Bobo, est partie de  cette femme, dont nous préférons taire le nom,  qui a accouché par voie normale à la maternité de l’hôpital Souro- Sanon. Mais les dossiers établis par les sages-femmes la concernant attestaient d’un accouchement compliqué ayant entraîné une césarienne. Des quantités de médicaments d’un montant de 86 425 F ont été par conséquent prélevées  à la pharmacie de l’hôpital pour la parturiente  qui n’était nullement dans le besoin. Des sources concordantes disent que la falsification des dossiers des patients dans les centres de santé à Bobo est devenue monnaie courante. Une technique par laquelle d’énormes quantités de produits pharmaceutiques sont frauduleusement soustraites chaque jour des dépôts de l’hôpital pour être vendues dans les cliniques ou les pharmacies de la place.

 

En plus des multiples reproches toujours faits aux agents de santé pour leur fréquentes absences au profit des cliniques privées,  les usagers des services de Souro-Sanon ne sont visiblement pas au bout de leurs peines avec ces détournements de produits pharmaceutiques qui font couler beaucoup d’encre et de salive à Sya.

 

 

 

- Samedi dernier, on a évité de justesse un affrontement à la maison de la Femme sise à l’ancien secteur 29. Alors qu’une conférence de presse du Mouvement des jeunes pour la démocratie et le développement (MJDD) se tenait dans la grande salle de l’enceinte, de gros bras y ont fait irruption pour interrompre la manifestation. Face au grand nombre des membres de l’association présents sur les lieux, les loubards ont fini par faire marche-arrière.  

 

Selon certains responsables du MJDD, les intrus auraient été envoyés par Eddie Komboïgo, qui s’était opposé à la tenue de cette conférence de presse, organisée par Mathias Ouédraogo, dit « Matico », membre du bureau exécutif du CDP. Il aurait juré d’interdire  la manifestation parce qu’il estime qu’un responsable de parti ne doit pas participer à des activités associatives ?  

 

 

 

- C’est un coup de pied que le cardinal Philippe Ouédraogo vient de donner dans la fourmilière des mouvements, associations et groupes de spiritualité exerçant dans l’archidiocèse de Ouagadougou : en effet, par décret datant du 10 octobre 2018, le cardinal a mis fin, à compter de l’année pastorale 2018-2019, aux activités de quatre de ces associations sur toute l’étendue du territoire de l’archidiocèse :

 

- le premier groupe frappé par cette mesure est l’Association des apôtres de l’agneau. Il est reproché, entre autres, à cette structure des rapports conflictuels avec l’autorité ecclésiastique. Ses activités étaient davantage basées sur les réalisations économiques que spirituelles. En plus de ne pas tenir compte des structures paroissiales, cette association faisait croire dans ses statuts qu’elle était sous la tutelle de la conférence épiscopale alors qu’il n’en est rien ;

 

- la Communauté catholique Etoile brillante du matin est le second groupe visé par l’interdiction signée par le cardinal. Ce groupe a une spiritualité ambiguë et pèche dans sa dénomination officielle auprès de l’administration publique, où il porte la dénomination de «La Bonne Semence». Des témoignages accablent le responsable du groupe sur le plan du comportement, sans oublier la perception indue de la dîme et l’existence de prestations tarifées. Ce groupe entretenait également des relations difficiles avec le curé de la paroisse St-Sébastien, où ses rencontres avaient lieu ;

 

- a été aussi interdite la Fraternité missionnaire Saint-Jean-Paul II. Ce groupe qui avait des difficultés à se faire accepter par les paroisses de l’archidiocèse de Ouagadougou, avait fini par se retrouver dans un diocèse voisin. Des cours d’appui aux élèves et les camps à l’étranger semblent être les principales activités du groupe. Le responsable de cette communauté a été en plus dénoncé pour l’usage des fétiches ;

 

- le dernier mouvement interdit est le Groupe de M. Tougouma Fidèle. Il avait déjà été suspendu à la paroisse St-Camille pour des raisons graves. Mais l’intéressé avait repris ses activités à Saaba, et cela sans autorisation.

 

Les curés des paroisses ont été invités à largement informer leurs ouailles des associations interdites. Ces interdictions résultent des conclusions des travaux d’un comité ad hoc qui a eu à interpeller d’autres groupes, mouvements et associations sur certains aspects de leur organisation et de leurs activités. A ceux-ci une date butoir a été fixée au 31 décembre 2018 pour se mettre à jour.

 

 

 

- Depuis le 1er novembre, et ce jusqu’au 04 du mois, se tient  la troisième édition du Festival du Sanmatenga (FESAN) au jardin La belle verdure de Tanghin (secteur 17 de la capitale). Placée sous le patronage du ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo,   et le parrainage de la députée Honorine Ouédraogo, la manifestation vise le renforcement  de la fraternité et de la cohésion entre fils, filles et amis du Sanmatenga vivant à Ouagadougou, dans les autres provinces  et partout ailleurs dans le monde. Au menu, une foire de présentation et de vente de produits de la région, des concerts, du sport et des ateliers thématiques. Friands des spécialités du Centre-Nord, à vos marques donc !

 

 

 

- Faut-il craindre pour la cohésion au sein de la police nationale ? La question mérite d’être posée, surtout en ces temps où la situation sécuritaire est des plus préoccupantes.

 

En effet, après la grave crise qui a secoué le syndicat de police UNAPOL et dont les instigateurs seraient les hauts responsables de l’institution policière, ces derniers viennent de susciter la création d’un nouveau syndicat dénommé l’Alliance de la police nationale (APN). Celle-ci entend en découdre avec la bouillante  et indomptable UNAPOL. Pourvu que cette bataille rangée en perspective ne met pas à mal l’unité au sein de ce corps paramilitaire.    

 

 

 

- Cinquante,  c’est le nombre d’années que compte la société Hage Matériaux au Burkina Faso. Pour célébrer cet événement, les responsables de cette entreprise bien connue au Burkina Faso et ailleurs organisent une soirée cocktail aujourd’hui vendredi 2 novembre à l’espace aéré de la BCEAO à  Ouaga 2000. La manifestation sera parrainée par le ministre du Commerce.  

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 04 novembre 2018 18:46

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