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Fête de l’Armistice : Ouaga célèbre les poilus1

A l’image de la célébration officiée le 11 novembre 2018 à Paris, face à l’Arc de Triomphe, par le président Emmanuel Macron, l’ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre de Cabanes, a fêté dans la soirée du même jour l’armistice de 1918, signé le 11 novembre 1918 à 5h 15, qui consacre la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Lecture de témoignages de soldats de l’époque, dépôts de gerbes et décorations ont été au menu d’un fait historique dont la charge émotionnelle reste intacte, cent après.

 

Dans l’allée menant au bâtiment principal de la résidence, c’est l’hôte du jour, l’ambassadeur Xavier Lapeyre de Cabanes, qui accueille l’invité, qui, bien sûr est au préalable passé, et avec succès, par le contrôle d’identité pour s’assurer que son nom figure sur la liste de convives. L’accueil était chaleureux, l’hôte de la soirée ayant la poignée de main vigoureuse et le sourire radieux. Parmi les invités, notamment dans le rang des diplomates, il s’en trouve qui arrivent les bras chargés de fleurs.

Quand tout fut au point et les officiels sur place, la cérémonie commença vers 19 heures, millimétrée comme du papier à musique. La mise en bouche a consisté en la lecture de correspondances de soldats, notamment celle émouvante d’un tirailleur sénégalais originaire de Haute Volta, né en 1893 et mort le 13 août 1917. Il faut le dire, ces déclamateurs de courriers et  poèmes, qui sont des élèves du lycée français Saint-Exupéry, de l’Ecole internationale de Ouagadougou, du groupe scolaire les Lauréats et du Prytanée militaire de Kadiogo, ont «assuré», pour emprunter au jargon artistique.

Après ces prestations, ont suivi le dépôt de gerbes de fleurs au pied des drapeaux de pays ayant participé à la Première Guerre mondiale, les décorations et, enfin, le discours de l’accueillant qui a insisté sur le seul combat qui vaille aujourd’hui, celui de la paix. «C’est ce à quoi nous travaillons aujourd’hui, notamment à réduire la menace que font peser les groupes qui utilisent la terreur pour déstabiliser l’Etat et la jeune démocratie burkinabè. C’est pour cela que le président de la République française a voulu que la cérémonie soit immédiatement suivie de l’ouverture du forum de Paris pour la paix », a rappelé l’hôte de la soirée.

Issa K. Barry

 

Encadré

Pour la petite histoire…

 

• Comme pour rappeler que toutes les nations sont héritières de la Grande Guerre, l’ambassadeur Xavier Lapeyre de Cabanes a rappelé ses origines et celles de …son épouse en ces termes : « Mes deux grands-parents, qui sont tous les deux revenus sains et saufs de quatre années et demie de guerre, combattaient dans le camp opposé à celui dans lequel les ancêtres de ma femme, bulgares, se sont eux-mêmes battus. Un siècle plus tard, nos enfants sont-ils les descendants de vainqueurs ou de vaincus ? L’absurdité de la question prouve l’absurdité de l’alternative. Elle prouve que le combat qui est le nôtre aujourd’hui est celui de la paix.

 

• Le dernier jour de guerre a fait près de 11 000 tués et le dernier soldat mort au combat est un sous-officier belge de 24 ans, Marcel Toussaint Terfve. Touché au bord du canal de Terneuzen, près de Gand, par une balle au poumon gauche à 10h 42, il meurt à 10h 45, soit 15 minutes avant l'heure du cessez-le-feu.

 

• La France a enterré en mars 2008 son dernier poilu : Lazare Ponticelli, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était alors le seul combattant survivant. Agé de 110 ans à sa mort, il a été honoré par des funérailles nationales.

 

1.    Surnom donné aux combattants français de la première guerre mondiale qui a fait une bonne dizaine de millions de morts

Dernière modification lemercredi, 14 novembre 2018 19:04

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