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Une Lettre pour Laye : L’affaire dans l’affaire François

 

Cher Wambi,

 

Le 29 octobre 2017 alors qu’il revenait d’Abidjan, François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré, a été cueilli à Paris à sa descente d’avion par la police des frontières à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. C’était en exécution du mandat d’arrêt transmis à Interpol par le Burkina Faso dans le cadre de l’instruction judiciaire du dossier de l’assassinat de Norbert  Zongo,  le directeur de publication de l’hebdomadaire « L’Indépendant ».

 

 

Dans la foulée de cette arrestation, notre pays a entamé une procédure d’extradition afin que le « petit président » vienne répondre devant la justice burkinabè.

 

Après des mois de procédure, la décision de la chambre de l’instruction près la Cour d’appel de Paris était attendue le mercredi 05 décembre 2018 par le Burkina tout entier. Et le couperet des juges est tombé : un avis favorable  a été rendu à la demande d’extradition faite par le Burkina Faso. Cette nouvelle a réjoui bon nombre de Burkinabè qui l’apprécient comme un joli cadeau de 20e anniversaire du quadruple meurtre de Sapouy qui sera célébré le jeudi 13 décembre prochain.

 

A la suite de cette décision, nombreux sont ceux qui s’attendaient à l’expédition, dans les jours à venir, du « précieux colis ».

 

Mais, cher cousin, il faut le répéter à ceux qui, au village, ont déjà acheté un titre de transport pour la capitale afin de venir voir de leurs propres yeux le « petit président » descendant de l’avion, bien menotté : ce n’est pas demain qu’ils pourront satisfaire leur curiosité, car de nombreux obstacles juridiques peuvent être activés par le mis en cause.

 

En effet, comme il fallait s’y attendre en pareille situation, François et ses avocats ont immédiatement attaqué cet avis en se pourvoyant en cassation. Du coup, il faudrait attendre que la Cour de cassation se prononce pour voir un peu plus clair dans l’horizon judiciaire du frère de Blaise. Et si le Burkina remportait cette étape encore, il faudrait attendre que le gouvernement français prenne un décret d’extradition. Ce document est également susceptible d’être attaqué devant le Conseil d’Etat.

 

Tu vois bien, cher cousin, que le chemin d’un renvoi de François à Ouaga est semé d’embûches. On comprend d’ailleurs pourquoi le ministre de la Justice, René Bagoro, a simplement parlé d’une « victoire d’étape » tout en prévenant les non-avertis que «les procédures d’extradition vont généralement de 6 mois à 5 ans ».

 

Cher Wambi, alors que cette procédure est déjà assez complexe, elle vient d’être complexifiée davantage par une autre affaire, celle de la plainte que les avocats de François ont déposée au Tribunal de grande instance de Paris contre le juge burkinabè Emile Zerbo le 12 octobre dernier. Cette plainte porte sur le faux en écriture publique, et le juge Emile Zerbo est poursuivi pour avoir « inexactement reproduit les termes d’un témoignage sous serment ».

 

Selon Me Pierre Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, les avocats du « petit président », le juge Zerbo a ajouté aux propos du seul témoin oculaire des faits objet de la procédure d’extradition une mention concernant la présence d’armes.

 

Selon des indiscrétions, le fameux témoin aurait, dans sa déposition, décrit quatre personnes portant des cagoules. Mais dans le résumé que le juge a envoyé à Paris, il est écrit que ces personnes portaient des armes, précisément des fusils courts. Cet ajout dans la description oriente vers l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui était le seul à détenir ce type d’armes.

 

Pour les défenseurs de François, cet ajout du juge Zerbo n’a d’autre but que de pointer un doigt accusateur sur l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré et par ricochet sur le frère de ce dernier.

 

La plainte est donc déposée contre Emile Zerbo, et le Burkina, à travers ce magistrat, se doit de collaborer franchement puisque cette affaire dans l’affaire peut faire capoter le dossier d’extradition. Déjà les avocats de François qualifient cet ajout de « manœuvre qui entache la crédibilité de l’ensemble des pièces transmises par le Burkina Faso ».

 

Comment tout cela va-t-il évoluer ? Nul ne le sait. Pour l’heure, on ne peut qu’observer et attendre que tout se décante.

 

Mais en attendant, pour ton information personnelle, je te propose ce communiqué de la défense de François dont j’ai obtenu copie :

 

 

 

« Dossier d’extradition.

 

La chambre de l’instruction près la Cour d’appel de Paris a rendu ce mercredi 5 décembre un avis favorable à la demande d’extradition faite par le Burkina Faso.

 

D’un point de vue procédural, il ne s’agit pas d’une décision d’extradition, mais d’un simple « avis » contre lequel François Compaoré a immédiatement formé un pourvoi en cassation qui en suspend les effets.

 

S’agissant du fond du dossier, la chambre de l’instruction a constaté (page 12 de l’avis) que le juge burkinabé Emile Zerbo - chargé d’éclairer les juridictions françaises sur la prétendue implication de François Compaoré -, a inexactement reproduit les termes d’un témoignage sous serment. Il a en effet ajouté aux propos du seul témoin oculaire des faits objet de la procédure d’extradition une mention concernant la présence d’armes.

 

Cette manœuvre entache la crédibilité de l’ensemble des pièces transmises par le Burkina Faso.

 

La chambre de l’instruction juge ainsi que l’élément matériel du faux en écriture publique pour lequel nous avons déposé plainte le 12 octobre dernier (au TGI de Paris) est constitué.

 

Dans l’attente de l’issue de cette information judiciaire de nature criminelle, la procédure d’extradition sera nécessairement suspendue.

 

Dans l’immédiat, François Compaoré, dont le contrôle judiciaire a été levé, est libre de ses mouvements et demeure confiant en la justice française ».

 

Bâtonnier Pierre-Olivier Sur / Maître Mathias Chichportich.

 

 

Cher Wambi, voici une affaire qui a défrayé la chronique ces dernières semaines sur les réseaux sociaux et qui implique notre représentation diplomatique à Paris en France. L’affaire porte sur la maltraitance supposée d’un employé domestique de l’ambassade en la personne d’Augustin Willy, cuisinier de profession et de nationalité italienne. C’est une tierce personne qui a parlé du problème de cet homme sur Facebook. On retiendra, en gros, qu’outre la cuisine, d’autres tâches domestiques ont été rajoutées à son travail contre une « rémunération de misère ». Ses heures de travail auraient explosé, car il ne disposait pas de congé hebdomadaire ni annuel. En plus, il logeait à l’ambassade dans un « réduit » de 3 mètres carrés.

 

L’histoire a finalement mal tourné, et l’employé a été remercié suite au changement d’ambassadeur, car le nouvel ambassadeur, est venu avec son cuisinier. Tout cela aurait provoqué une dépression de Willy et il aurait même essayé de se suicider en tentant de se jeter sous un train.

 

Face à cette histoire qui ne fait pas honneur à notre pays, le ministre des Affaires étrangères a demandé une lettre d’explication à l’ambassadeur qui avait recruté M. Willy. Cette lettre a été expédiée des Etats-Unis par le diplomate Eric Tiaré. Un document confidentiel dont j’ai pu obtenir copie.

 

Dans cette note, cher cousin, le diplomate explique que le cuisinier a été embauché après un essai concluant de trois mois en février 2014 pour une période à durée déterminée et à temps complet. Concernant les récriminations sur la cuisine, Eric Tiaré a soutenu que Willy ne faisait la cuisine que deux fois par jour (le petit déjeuner et le dîner), car à midi personne n’était à la résidence.

 

A propos des travaux de ménage, le diplomate a expliqué que c’est suite au départ d’un agent y préposé que Willy s’est proposé, avec insistance, de le faire, car ne faisant rien dans la journée (pas de cuisine à midi). C’est ainsi qu’un paiement de 350 euros par trimestre, et non par mois, lui a été proposé pour le ménage, et ce paiement se faisait sur la ligne « actions ponctuelles », car il ne pouvait pas avoir deux salaires.

 

Pour ce qui est des grandes réceptions de près de 300 couverts deux fois par mois, l’ambassadeur Tiaré a expliqué que ce n’était pas possible puisque l’ambassade n’a aucune ligne budgétaire pour cela et il se demande à quelles occasions ces réceptions auraient été organisées.

 

Sur l’allégation du logement, de la note confidentielle il ressort que l’employé était dans une chambre d’hôte confortable, en tout cas aux antipodes de ce que l’ancien cuisinier a décrit. Eric Tiaré a également expliqué que le cuisinier était bel et bien assuré par l’ambassade à raison de 2 908 euros par an.

 

Cher Wambi, dans cette longue lettre de 16 pages, point par point, tous les griefs relevés par Augustin Willy ont été battus en brèche. Eric Tiaré assure que tous les actes administratifs qu’il a posés concernant cet employé sont vérifiables à l’ambassade.

 

Après la réception de cette note par le ministre Alpha Barry, je ne sais pas quel usage il en a fait. Mais c’est la version pour ne pas dire la réplique que le diplomate Tiaré a opposée aux allégations de son ancien cuisinier.

 

L’affaire va-t-elle rebondir un de ces jours ou mourra-t-elle de sa belle mort ? Attendons de voir.

 

 

 

Cher Wambi, dans ma lettre du vendredi 23 novembre dernier, je te faisais cas de la rentrée politique du CDP au cours de laquelle les militants réclamaient à cor et à cri le retour de Blaise Compaoré.

 

Sans pour autant avoir remis en cause le désir légitime des CDPistes de voir leur mentor regagner le Burkina, j’ai tout de même mis en garde contre toute idée d’un retour triomphaliste, comme laissent penser bien des groupies de l’ancien président. Mais mon point de vue ne fut pas du goût de certains cadres du parti, à commencer par son président en personne, Eddie Komboïgo, qui m’a envoyé le droit de réponse qui suit :

 

« Monsieur le directeur de publication, dans votre parution n°9738 du vendredi 23 au dimanche 25 novembre 2018, vous titriez à la une du journal : « Un mot aux excités du CDP ».

 

A la lecture du journal, nous avons été fortement consternés et choqués que ce soit un journal aussi prestigieux que le vôtre, une référence dans le paysage médiatique du pays, qui choisisse un titre ambigu pour dénigrer nos militants. En plus, dans sa rubrique prisée du vendredi, « Une Lettre pour Laye ». Dans quel but ? Est-ce la forte mobilisation de nos militants qui a effrayé certains pour susciter cet écrit ? Avez-vous peur du retour du CDP aux affaires ? Voulez-vous susciter une aversion pour un parti que les Burkinabè ont toujours aimé et son président-fondateur encore plus ?

 

Nul doute,  parce que vous poursuivez dans votre écrit : ‘‘…A ce sujet, il y a lieu de dire un mot aux excités du CDP. En effet, quand on les a vus bombant le torse et vociférant à cor et à cris « Blaise Compaoré, Blaise Compaoré…’’.

 

Cet écrit à notre avis vise à humilier nos militants, à les indexer comme un rebut de la société, et les propos ne sont pas dignes d’un journal de votre trempe. Ou le journal a un agenda caché contre notre parti. La rédaction en a décidé délibérément ou a-t-elle eu des suggestions ? Nous essayons de comprendre. Votre journal a toujours accompagné et relayé nos activités. Nous ne pensons pas que ce qui a été dit dans votre journal soit le fruit de l’impression de vos journalistes lorsqu’ils viennent faire la couverture médiatique de nos activités.

 

Le CDP est un parti républicain, ses militants sont issus de toute la société burkinabè et ne sauront accepter qu’on les «insulte» et les humilie à la limite. Nous sommes des militants convaincus, attachés à la paix et au développement de notre  pays. C’est pourquoi nous allons continuer, n’en déplaise, à réclamer le retour du président-fondateur et emblématique du parti, Blaise Compaoré, ainsi que de tous les exilés politiques. Nous pensons que ce sont les préalables à une réconciliation véritable des fils et filles du Burkina et au développement du Faso.

 

Nous vous prions donc d’avoir plus d’égard pour nos militants, de les traiter avec complaisance comme vous traitez tous les Burkinabè.

 

Je vous remercie, Monsieur le Directeur de publication, de la suite que vous donnerez à ce droit de réponse. Je vous remercie pour l’accompagnement dont vous faites montre dans la couverture de nos activités ».

 

 

 

Le président du parti

 

Eddie Komboïgo

 

 

 

Cher cousin, je prends acte de ce droit de réponse et des mots aimables qu’il a eus pour le journal de ton oncle Nakibeuogo. Mais je ne peux m’empêcher de dire encore un mot : le président d’un parti historique et de gouvernement tel que le CDP doit en toutes circonstances savoir faire preuve de sang-froid et avoir le dos suffisamment large, comme l’avait le père fondateur du CDP, pour endurer toutes sortes d’adversités.

 

A mon humble avis, ce qui est écrit dans ma lettre du 23 novembre est presque comme une piqûre de moustique par rapport à ce qui vous attend dans la longue marche que vous  avez engagée pour la reconquête du pouvoir.

 

Du courage, Monsieur le président du CDP, encore du courage et toujours du courage, pour paraphraser Danton.

 

 

 

Je t’apprends,  cher Wambi,  le rappel à Dieu le mercredi 28 novembre 2018 à Paris d’Aimé Damiba, un des fidèles lieutenants du Pr Joseph Ki-Zerbo. Il était âgé de 81 ans.

 

Directeur en son temps du second degré, secrétaire général du ministère de l’Education nationale, on peut dire qu’à côté de Ki-Zerbo, des Ali Lankoandé et Grégoire Kwendé, il figure parmi les grands concepteurs de notre politique éducative durant les années 70.

 

Il fut par la suite fonctionnaire de l’UNESCO où il prendra sa retraite avant de revenir diriger le Centre d’études et de recherches pour le développement africain (CEDA) fondé par le Pr Ki-Zerbo à Ouagadougou.

 

La dépouille mortelle est attendue le mardi 11 décembre 2018 à 22 heures à l’aéroport international de Ouagadougou, puis suivra une veillée de prière le 12 décembre à 20H30 à son domicile de Peuloghin (arrondissement1). La levée du corps est prévue pour le jeudi 13 décembre à 13 heures suivie d’une messe de requiem à la chapelle Jean XXIII puis de l’enterrement au cimetière municipal central de Ouaga.

 

Comme diraient ses condisciples de Pabré, « Requiescat in pace ! ».

 

 

 

A présent, cher Wambi, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Par lettre du 4 décembre 2018, le président de la communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), El hadj Abdoul Rasmané Sana, informait trois membres  de la structure de leur suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les instances et de toutes les activités de ladite communauté.

 

Il s’agit de Boubacar Kouanda pour avoir :

 

-                Recruté et introduit au sein de la grande mosquée de Ouagadougou dans la matinée du 2 décembre des individus aux fins de créer des troubles pendant la réunion extraordinaire prévue ce jour ;

 

-                Tenu des propos discourtois à l’endroit du président et de certains membres du bureau exécutif permanent pendant la même réunion ;

 

-                Proféré des menaces de mort lors de cette même rencontre.

 

D’Abass Nabi pour avoir :

 

-                Tenu des propos discourtois à l’endroit du président du bureau exécutif permanent pendant la réunion extraordinaire du 2 décembre 2018 ;

 

-                Exprimé le refus catégorique de se soumettre à toute décision du bureau exécutif permanent tant que l’actuel président le dirigera.

 

De Moussa Semdé pour avoir :

 

Porté préjudice à l’image de la communauté musulmane, car, ayant effectué, au cours du premier trimestre de l’année 2018, des sorties dans les provinces et des rencontres de désinformation avec les responsables des bureaux provinciaux sans un accord préalable ni du président ni d’une instance de la communauté musulmane du Burkina Faso.

 

 

 

- Baptême aujourd’hui vendredi 7 décembre à 15 heures du parc botanique du Centre national de recherches scientifiques et technologiques (CNRST) du nom de feu Bognounou Ouétian, célèbre ethnobotaniste disparu le 10 février 2015 alors qu’il présidait le Conseil scientifique et technique (CST) du parc Bangrewéogo.

 

Ce baptême intervient dans le cadre des journées portes ouvertes du CNRST qui s’ouvrent aujourd’hui pour se clôturer demain samedi.

 

 

 

- Grandes retrouvailles coutumières, familiales et amicales ce samedi 8 décembre 2018 à Pakala à quelques encablures de Garango.

 

En effet, le Nân Tégré, chef de ladite localité, et le conseil des anciens célèbrent à partir de 8 heures la fête coutumière du hangar ou Langa.

 

 

 

- Le coordonnateur de l’Amicale des anciens élèves du Zinda, Mamadou Coulibaly,  invite tous les membres de la structure à une importante assemblée générale prévue pour demain samedi 8 décembre 2018 à partir de 9 heures au sein du lycée Zinda. La rencontre servira de cadre de réflexion sur les axes d’un plan d’actions à exécuter. 

 

Le premier responsable de l’Amicale informe par ailleurs tous les membres que l’association dispose d’un récépissé depuis octobre dernier. 

 

 

 

- Ça bouge cette semaine du côté des Haoussas du Burkina, communément appelés Zangouétos.

 

En effet, cette communauté, arrivée dans notre pays avant la pénétration coloniale, organise du 7 au 9 décembre 2018 la 2e édition du Festival international de la culture haoussa du Burkina (FESTICHA) sous le thème : « Langue et culture, facteur de paix, de stabilité et de développement durable ».

 

Placée sous le patronage du ministre de la Culture et le parrainage du maire de Ouaga, la manifestation va réunir à Ouagadougou environ 500 participants du Burkina Faso et de 14 autres pays africains.

 

Une exposition muséale, un colloque, une foire des produits et mets haoussas, des jeux traditionnels, des prestations de troupes de musique et de danse feront partie de ce festival prévu au musée national.

 

Cette 2e édition du FESTICHA sera surtout marquée par le concert de Fati Niger, la star internationale de la musique haoussa, le samedi 8 décembre à la maison du Peuple.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

 

 

Dernière modification ledimanche, 09 décembre 2018 16:37

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