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Assassinat Norbert Zongo: Ce que François nous avait dit

Tout de suite pointé du doigt comme étant l’instigateur de la boucherie de Sapouy, François Compaoré, lors d’une interview qu’il nous avait accordée en 2005 (confer  L’Observateur Paalga n° 6322 du 1er/02/05), avait, la main sur le cœur, juré qu’il était blanc comme neige. Pourtant aujourd’hui avec l’avis favorable donné par la justice française à la demande d’extradition formulée par le Burkina, l’étau judiciaire semble se resserrer autour de lui. Voici, expurgé de ses longueurs, ce que celui qu’on surnommait le « petit président » nous avait dit au cours de cet entretien que nous avons exhumé à l’occasion du 20e anniversaire du drame.

 


S’il est une affaire qui a fait trembler la République, c’est bien celle dite Norbert Zongo. Six ans après le drame de Sapouy, les commanditaires et les exécutants de cette affaire courent toujours.C’est un peu long non ?


FC
: La justice en est saisie et l’espoir demeure donc que la vérité éclate. Je suis de ceux qui ont le plus intérêt à la manifestation rapide de la vérité des faits.

 

Est-ce une affaire qui vous a coupé ou qui vous coupe toujours le sommeil ?


FC :
J’en ai été bouleversé et choqué, car il s’agit de la mort d’un homme, d’un crime odieux que des personnes, à travers une certaine presse, s’évertuent avec un acharnement très calculé à me coller sur le dos ! N’importe quel être humain à ma place en serait offusqué surtout s’il sait qu’il est parfaitement innocent.

 

Il faut reconnaître que toutes les apparences vous accusent.

 
FC :
Ah oui ! Pouvez-vous me citer ces apparences qui m’accusent selon vous ?

 

Celles dont tout le monde parle et que la CEI a relevées, à savoir qu’il y a une relation de cause à effet entre l’affaire David Ouédraogo et l’assassinat de Norbert.


FC :
C’est ça vos apparences qui m’accusent ? La CEI ne m’a pourtant pas mis en cause en dehors des extrapolations que vous faites ! Vos apparences devraient être mieux fondées que sur des supputations et des extrapolations qui n’ont rien d’apparent, mais qui sont subjectivement puisées dans des rumeurs calculées.

 

Quel était votre programme le 13 décembre 1998, puisqu’on dit que vous vouliez vous assurer que le boulot serait fait avant de voyager ?


FC :
Tiens, tiens ! En tout cas je n’avais confié aucun "boulot" de ce genre à qui que ce soit ce jour-là ! Quant à mon programme, la CEI m’avait largement interpellé sur cette question avec toutes les vérifications nécessaires.
Le 13 décembre 1998 dans la matinée, si j’ai bonne mémoire, j’ai participé à un meeting de remerciements des électeurs au Centre populaire des loisirs de Ziniaré, auquel a pris part le secrétaire général du CDP à l’époque, monsieur Simon Compaoré. L’après-midi j’ai dû quitter Ziniaré pour rejoindre Ouagadougou afin de participer à un autre meeting au secteur 8 où je me souviens même avoir pris la parole.
Après ce meeting, j’étais contraint de rentrer chez moi puisque je prenais l’avion ce même soir pour participer à la journée du Burkina organisée à Paris le 15 décembre 1998 et qui était programmée depuis fort longtemps.
Je n’ai été informé de la mort de Norbert Zongo que le 15 décembre 1998 ! Tous ces faits ont été minutieusement vérifiés par la Commission d’enquête indépendante et vous constaterez que j’avais ce jour-là le programme d’un citoyen et d’un militant préoccupé avant tout de remercier les populations suite au bon déroulement de l’élection présidentielle qui venait d’avoir lieu à la mi-novembre.

 

Connaissiez-vous personnellement Norbert ?

 
FC :
Je ne le connaissais pas personnellement et je n’entretenais aucune relation avec lui.

 

A l’occasion du 6e anniversaire de l’affaire Norbert Zongo, Reporters sans Frontières a décrit votre frère comme le protecteur et vous le protégé. Qu’en dites-vous ?

 
FC :
Le caractère subjectif de l’affiche publiée par Reporters sans frontières est patent au regard des faits. Vous savez bien que Robert Ménard, le secrétaire général de cette organisation, a pris une part active aux travaux de la Commission d’enquête indépendante où il ne s’est pas privé de me questionner sur tout.
Je rappelle pour vos lecteurs que suite à cet horrible assassinat, une Commission d’Enquête Indépendante avait été mise en place, présidée par un éminent représentant de la société civile, le Magistrat Kassoum Kambou, alors Secrétaire aux relations extérieures du MBDHP, commission dont faisaient partie, entre autres, vos confrères SY Chérif et Pierre Dabiré.
Cette Commission a bénéficié de moyens conséquents sans qu’on puisse la suspecter d’allégeance au pouvoir ; son autorité et son crédit n’ont jamais été mis en cause. Après avoir auditionné 204 personnes, selon son rapport rendu public, les conclusions de la CEI ne mettent nulle part en cause ma personne ! L’attitude de Robert Ménard ne relève donc, ni plus ni moins, que d’une animosité personnelle à mon égard qui a pour but de salir les plus hautes autorités du pays et sa justice. C’est dommage pour l’image de RSF.

 

Tout de même, la CEI, en plus d’établir le lien entre les dossiers David et Norbert, a désigné 6 suspects sérieux, tous du RSP dont certains étaient déjà impliqués dans l’affaire David !


FC :
Si l’on vous suit, il n’y aurait plus qu’à inculper sans autre forme de procès dans l’affaire Norbert ceux qui ont été déclarés suspects ou coupables dans l’affaire David Ouédraogo ! Un suspect, soit-il sérieux, n’est pas encore un coupable ; il jouit de la présomption d’innocence et peut être innocenté. Pour preuve certains des suspects désignés par la CEI dans l’affaire David Ouédraogo ont été blanchis lors du procès par la vérité des faits. C’est la preuve qu’ils avaient été injustement qualifiés de suspects.

 

Pouvez-vous nous rappeler votre rôle dans la triste affaire David Ouédraogo ?


FC :
Le procès de cette affaire a été largement public et tous les détails sont connus de l’opinion publique. Je suis un citoyen épris de paix et de justice et je ne souhaiterais pas donner des justificatifs à même d’éveiller des rancœurs ou faire des commentaires sur des décisions de justices devenues définitives ; vous savez vous-même que ce n’est pas normal.

 

Alors comment voulez-vous que les apparences qui lient les deux évènements puissent être clarifiées ?

 
FC :
(Silence)... Bon, c’est vous qui insistez ! Je pense que ce sera pour moi la dernière fois de revenir sur cette affaire. David Ouédraogo était mon chauffeur et j’avais beaucoup d’estime pour lui, au point de le traiter comme un membre de ma famille.
Suite à un vol commis à notre domicile, lui et d’autres membres du personnel domestique ont été interpellés et interrogés par la sécurité. Il faut aussi rappeler qu’à l’époque des faits, des questions relatives à la sécurité de l’Etat se sont superposées au problème de vol.
Malheureusement, David Ouédraogo est mort en détention. Mon épouse avait simplement porté plainte du fait de vol commis à notre domicile, et le cas malheureux du décès de David s’est produit suite aux investigations consécutives. D’ailleurs on avait tellement confiance en David que la plainte contre le vol ne le visait pas au départ ; ce sont ses collègues domestiques qui l’ont dénoncé au cours de la procédure.

 

Le tort a quand même consisté à le confier aux éléments du RSP plutôt qu’à la gendarmerie ou à la police ?


FC :
Vous savez, on ne va pas refaire ce procès qui contient tous ces détails. Lorsqu’on habite un endroit sécurisé comme c’est mon cas, le premier réflexe en cas d’incident est d’en informer les responsables de cette sécurité, ce que j’ai fait ! Retenez néanmoins, comme je vous l’avais déjà déclaré dans une autre interview en 1998 (1), que la gendarmerie a été saisie de la plainte pour fait de vol à mon domicile.

 

Revenons au dossier Norbert Zongo. Le journal l’Indépendant, dans son édition spéciale du 13 décembre dernier, vous a présenté comme l’instigateur d’une tentative d’empoisonnement dont Norbert Zongo aurait été victime à Kaya ; citant au passage l’apport de feu Edmond Koama et de certains spécialistes en sciences occultes dans le Boulkiemdé.  Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?


FC :
On m’a parlé de cet article. A l’époque des faits je n’avais pas de rapports particuliers avec Koama Edmond.
Par ailleurs n’étant pas versé dans les sciences occultes, je ne saurais en faire une source d’inspiration ou de preuve pour la justice moderne ! Mais la piste évoquée par L’Indépendant me semble intéressante.
D’ailleurs je me rappelle qu’après ce drame de Sapouy, l’un de vos confrères, L’Opinion, avait évoqué cette tentative d’empoisonnement comme une des pistes possibles pouvant conduire à la manifestation de la vérité.
Ce journal précisait même, citant Norbert Zongo, que le repas incriminé était pris dans un cercle "d’amis sûrs" de celui-ci. Mais à ma connaissance le journal L’Opinion n’avait pas été suivi dans ce sens ni par la CEI ni par une quelconque structure de la société civile. Certains avaient même considéré qu’il s’agissait d’un simple incident que le pouvoir invoque pour brouiller les pistes. En réalité cette piste ne les arrangeait pas, car les auteurs de la tentative d’empoisonnement, si elle est vérifiée, seraient à rechercher ailleurs que dans mon milieu, car Norbert Zongo, qui était, semble-t-il, prudent et méfiant, n’aurait accepté ce repas entre amis que sur insistance de certaines personnes en qui il faisait certainement confiance.

 

Toujours selon notre confrère, c’est l’échec de l’empoisonnement qui a commandé la méthode utilisée le 13 décembre 1998 à Sapouy.


FC :
Si c’est cela, le dossier Norbert Zongo peut avancer rapidement et je pense que c’est effectivement une hypothèse qui pourrait être explorée comme le suggère l’Indépendant. Sur ce point je suis d’accord avec ce journal ! Mais il faut se situer dans le contexte de l’époque. En effet, le problème de la tentative d’empoisonnement est intervenu juste avant l’élection présidentielle qui était boycottée par une partie de l’opposition. Si l’empoisonnement avait abouti à la mort de Norbert Zongo, comme l’espéraient ses fameux «amis sûrs», des troubles consécutifs auraient peut-être conduit au report de l’élection !
Dieu merci, l’élection a pu se dérouler sans incident majeur ! Mais pour ternir le mandat du Président du Faso, il n’est pas exclu que les mêmes auteurs de l’empoisonnement aient remis en œuvre, avec succès cette fois, leurs sombres desseins sur la route de Sapouy ! Vous savez, en matière criminelle, il y a une question qui doit être toujours posée : à qui profite le crime ?
Il est évident que ce crime abominable est devenu une mine d’or politique, voire financière, pour bien des gens par l’instrumentalisation de la soif légitime de vérité de notre peuple. Et souvenez-vous que les écrits de l’Indépendant à l’époque n’épargnaient personne ; les pistes peuvent donc être nombreuses.

 

Vous êtes en train de dire que le coup du 13 décembre a pu être fait par les propres amis de Norbert ?


FC :
Vous savez, je m’interroge sur toutes les pistes ainsi que votre question m’en donne l’occasion. C’est Norbert qui a, semble-t-il, dit avoir pris le repas incriminé en compagnie d’amis sûrs pour lui. Alors s’il y a eu tentative d’empoisonnement au cours du même repas, vous voyez bien qu’il serait illogique d’exempter ce cercle de toute vérification. Je n’affirme rien, je m’interroge.

 

Plus loin dans la même livraison, l’Indépendant dit qu’en récompense pour service rendu, vous avez offert une voiture neuve à l’adjudant Marcel Kafando, le seul inculpé à ce jour dans cette affaire. Vrai ou faux ?


FC :
Faux ! Je ne lui ai jamais acheté même une mobylette à plus forte raison une voiture neuve.

 

Vous arrive-t-il de lui rendre visite ou l’avez-vous complètement abandonné à son triste sort (NDLR : il est mort le 23 décembre 2009) ?


FC :
Humainement, je ne peux l’abandonner ! S’il n’y avait pas eu ce problème de vol à mon domicile, peut-être qu’il n’en serait pas là. Je suis allé lui rendre visite lorsqu’il était à la MACO puis lorsque j’ai appris qu’il était gravement malade, mais toujours après avoir accompli toutes les formalités légales et sur autorisation du juge.

 

Depuis l’affaire Norbert Zongo, vous et le sergent Babou Naon vous regardez en chiens de faïence. Quelle serait la pomme de discorde ?


FC :
Même quand il était en activité au Conseil, je n’avais pas de rapport particulier avec lui. Il n’a jamais été un problème pour moi.

 

Lors du procès de la tentative de putsch courant avril, il a pourtant déclaré que vous n’étiez pas étranger à l’assassinat de Norbert. Vous allez nous dire comme certains que c’est une ligne de défense de quelqu’un qui était dans le pétrin ?


FC :
Dans cette douloureuse affaire, j’accueille personnellement avec enthousiasme tout ce qui peut éclairer l’opinion nationale et le juge d’instruction, et contribuer à la manifestation de la vérité.
Mais je suis surpris que ce monsieur laisse passer tout ce temps alors qu’il aurait pu témoigner utilement devant la CEI qui, à l’époque, avait mis en œuvre des mécanismes permettant de sauvegarder l’anonymat des témoins. Par ailleurs cela fait longtemps que le juge d’instruction est à la recherche d’informations pertinentes lui permettant de boucler son dossier.
Pourquoi attend-il d’être impliqué dans une tentative de putsch et en passe d’être jugé pour prétendre faire des révélations ? Ces interrogations font douter de l’objectivité de ses propos qui s’inscrivent tout simplement dans une stratégie de défense. Vraiment pour moi, Naon n’est pas un problème. Il peut aller voir le juge d’instruction s’il a des révélations à faire.

 

Il est quand même venu s’en ouvrir à vous après le 13 décembre et vous l’avez houspillé.


FC
: Je vous dis que toutes ses déclarations sont liées à sa stratégie de défense ! Je ne me rappelle pas avoir eu un quelconque entretien avec lui, ni avant ni après le 13 décembre 1998.

 

On dit aussi que de retour du Soudan, votre frère s’est emmuré à Ziniaré, refusant obstinément de vous recevoir plusieurs jours durant. Il ne vous a jamais soupçonné ?


FC :
Jamais ! Vous savez, c’est lui qui me connaît le plus. Il sait que je ne suis pas capable d’un tel acte, et sans son soutien et son affection je n’aurais jamais pu tenir face à un tel déchaînement de haine. Rappelez-vous qu’à l’époque des faits, nous étions en pleine préparation d’une réunion de l’OUA, et le Président du Faso devait accueillir, les 17 et 18 décembre 1998, des hôtes de marque dont certains ont même participé à la cérémonie d’investiture le 21 décembre.
Et souvenez-vous que moi j’ai quitté Ouaga pour Paris le 13 décembre alors que le Président du Faso revenait du Soudan le 14 décembre. Je suis revenu quant à moi le 18 décembre en plein mini-sommet extraordinaire de l’OUA. Pensez-vous sincèrement qu’il pouvait s’emmurer à Ziniaré pendant cette période-là comme vous le dites ?


Il semble qu’un ami de la famille Compaoré, en l’occurrence le lieutenant Casimir Kaboré, est mort à cause de cette affaire. Qu’en savez-vous ?


FC :
Je suis vraiment peiné par ces allégations qui vont jusqu’au bout de l’horreur. Il faut savoir que les deux familles se connaissent et se fréquentent depuis 1964, donc bien longtemps avant qu’on sache que mon frère occuperait ses responsabilités actuelles.
Pourquoi s’acharner sur nous au point de fouler aux pieds des valeurs sacrées comme le respect dû aux morts et à la douleur de leurs familles et amis ? D’ailleurs la famille de Casimir a produit une mise au point à laquelle je voudrais m’en tenir.

 

Votre belle-mère Alizèt Gando est aussi souvent épinglée dans cette triste affaire ; c’est à croire que c’est un complot familial.


FC :
En réalité, on a tenté à tort de salir de nombreux autres opérateurs économiques présentés comme des proches du régime. Entendue à l’époque par la CEI, ma belle-mère n’a pas été mise en cause, ni aucun autre membre de ma famille d’ailleurs !

 

Elle n’aurait pas pu faire cela sans que vous fussiez au courant ?


FC :
Elle est incapable d’un tel acte !

 

Pourquoi ne jugez-vous pas nécessaire de répondre si vous n’avez vraiment rien à vous reprocher ?


FC :
Je ne peux pas passer mon temps à répondre à toutes ces attaques grossières et politiciennes ! Le but du jeu est aussi de me divertir et d’installer une polémique stérile afin de me détourner de mes missions essentielles, et il ne me faut pas tomber dans le piège. En outre des animateurs d’une certaine presse, ainsi que certains milieux politiques, font de cette affaire un fonds de commerce en associant outrageusement mon nom à la mort de Norbert Zongo comme argument de vente ou de marketing politique ! C’est tant mieux pour eux, mais malheureux pour la mémoire de Norbert Zongo. Vous remarquerez aussi que ces attaques ont repris de plus belle parce que nous sommes de nouveau en année électorale et je m’attends à ce qu’elles soient encore plus virulentes. Je déplore simplement que l’opinion publique soit continuellement grugée par ces pêcheurs en eaux troubles.

 

Le juge d’instruction vous a-t-il entendu après la livraison spéciale de l’Indépendant vous mettant fortement en cause ?


FC :
Non ! Le devrait-il systématiquement pour toutes les allégations de la presse ? De mon point de vue, cette fameuse livraison n’apporte aucune information nouvelle ; il s’agit des mêmes attaques et accusations gratuites, des allégations mensongères et des extrapolations faciles concoctées pour lancer une vaste campagne de dénigrement dans la perspective de l’élection présidentielle.
Mais une fois de plus, cette campagne politicienne est vouée à l’échec. Si l’Indépendant veut vraiment faire avancer la justice, qu’il demande à ses sources de bien vouloir se présenter dans le bureau du juge d’instruction pour faire leur déposition conformément aux règles de procédure en vigueur.

 

Pensez-vous qu’un jour on saura de façon indubitable qui a dit à qui de boucaner Norbert ?


FC :
J’ai le plus grand intérêt au triomphe de la vérité !

 

Y a-t-il, pour conclure cet entretien, quelque chose qui vous est resté sur le cœur et que vous souhaiteriez ajouter ?


FC :
Je voudrais rassurer vos lecteurs et toutes les personnes de bonne foi, soucieuses de vérité et de justice. Dans cette affaire Norbert, je suis innocent et je reste serein.
Ma position particulière ne m’autorise pas à engager des polémiques stériles et sans issue avec des individus dont la seule préoccupation est de salir le régime et même le pays. Ces attaques, qui reprennent de plus belle à la veille des élections présidentielles, sont appelées à s’intensifier.
J’invite donc vos lecteurs au discernement, afin de permettre à la justice de retrouver et punir les vrais coupables que l’on tente de camoufler sous un rideau de mensonges et de diffamation. Je pense particulièrement à la jeunesse intellectuelle de la tranche d’âge de moins de 20 à 22 ans qui, à l’époque des faits en1998, avait moins de 14 et 16 ans.
D’aucuns voudraient aujourd’hui servir à cette jeunesse des versions tendancieuses à des fins de manipulation. J’invite donc ces jeunes à se référer au contexte sociopolitique préélectoral et à conserver leur indépendance de jugement pour pouvoir éclairer leur soif de vérité. Je profite de l’occasion qui m’est offerte en ce début d’année pour présenter mes meilleurs vœux à toute l’équipe de L’Observateur Paalga, de même qu’à vos confrères des autres organes de presse, sans oublier vos fidèles lecteurs. Je vous remercie.

 

Entretien réalisé par Edmond NANA
Boureima DIALLO, Ousséni ILBOUDO.
In L’Observateur Paalga n° 6322 du 1er/02/05
(1) Cf. L’Observateur Dimanche n°120 du 3 au 9 avril 1998

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