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Les «bannis» de la Oumma à L’Obs

 

Dans la missive du 7 décembre 2018, Tipoko l’Intrigante faisait cas d’une ‘’Fatwa de la CMBF contre trois fidèles’’. Les mis en cause entendent user de leur droit de réponse dans les lignes qui suivent en dénonçant «une série de sanctions abusives et inappropriées ».

 

 

 

 

Monsieur le Directeur de publication, en application des articles 82 et suivants de la loi n°057-2015 CNT du 04 septembre 2015 portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso, nous avons l’honneur de vous soumettre ces quelques lignes en guise de droit de réponse aux informations que vous avez publiées à l’intention de vos lecteurs à la page n°6 sous la célèbre rubrique «Une Lettre pour Laye» dans votre édition du vendredi 07 décembre 2018.

 

Vous avez relayé une série de sanctions abusives et inappropriées qui ont été prises par le frère El hadj Abdoul Rasmané Sana en sa qualité de président de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) contre des frères membres du Bureau exécutif permanent (BEP). Ces sanctions résultent d'un profond malaise géré en interne depuis quelques mois. De ce fait, votre publication nous donne l’opportunité de compléter votre information à l’intention de votre lectorat ainsi qu'à celle des membres et sympathisants de la Communauté musulmane du Burkina Faso.

 

En effet, depuis près de dix-sept (17) mois, le BEP ne s’estpas réuni alors que nos statuts disposent qu’il doit se réunir une fois dans le mois. Dans l’intervalle et bien avant, le président administre notre communauté en s’appuyant sur quelques-uns de ses membres acquis à sa cause ou soumis à un conflit d’intérêt.

 

Cette situation met en léthargie notre exécutif. Le président prend d'importantes décisions sans se référer au BEP. Il se trouve que certaines décisions sont prises sans observer les prescriptions minimales de nos statuts et ou portent atteinte à la cohésion, aux intérêts matériels et moraux de notre communauté. Toutes nos tentatives de normalisation de la situation sont demeurées vaines. La toute dernière réunion qu’il a bien voulu concéder le 02 décembre 2018 s’est terminée sans conclusion.

 

Aujourd’hui, la majorité des 45 comités provinciaux de la CMBF et plusieurs membres du BEP contestent sa gouvernance et ne veulent plus de lui à la tête de la Communauté musulmane du Burkina Faso. Ceux qui ont osé le lui exprimer clairement à cette réunion du 02 décembre 2018 sont tous sanctionnés. Ceux qui ont osé le lui faire comprendre avant cette réunion du 02 décembre sur ces manquements graves sont tous sanctionnés. Ceux des membres du BEP que le président considère comme des contestataires ne sont plus impliqués dans la mise en œuvre des activités du BEP, victimes d’insultes et de calomnies. A ce jour, trois membres du bureau ont reçu un avertissement, trois autres, une suspension.

 

Ces sanctions sont toutes en infraction des articles 50 et suivants de notre règlement intérieur qui disposent que tout cas d'indiscipline doit être examiné par un conseil de discipline qui écoute d’abord le mis en cause avant de proposer à l’instance immédiatement supérieure la sanction de l’intéressé. Aucune des personnes sanctionnées n'a eu l'opportunité de s'expliquer devant ce conseil de discipline. Ces sanctions sont donc contraires à nos statuts ; par conséquent nulles et de nul effet.

 

Seul le BEP peut délibérer et prononcer la suspension d’un membre. Le président peut seulement mettre aux voix une proposition de sanction à une réunion mensuelle du BEP qui, après examen, l’adopte. Ensuite, l’instance immédiatement supérieure du BEP qu’est I’Assemblée générale de la communauté musulmane se prononce définitivement.

 

Autrement dit, si le président le veut, il propose les sanctions à la toute prochaine réunion du BEP. Si les sanctions proposées sont adoptées par une majorité des membres présents, elles sont validées; mais restent des sanctions provisoires. Ensuite, obligation lui est faite de convoquer un congrès extraordinaire pour valider ces propositions de sanctions dans les six mois.

 

Chaque membre du BEP dispose des mêmes droits que le président El hadj Abdourasmane Sana. Chaque membre peut aussi soumettre aux votes une suspension du président El hadj Abdourasmane Sana. Si la proposition obtient la majorité des voix, alors la voie est ouverte pour la tenue d'un congrès extraordinaire pour examiner toutes les sanctions proposées pour validation par cette instance.

 

En conclusion, à l'étape où nous sommes, plus rien ne devrait s'opposer à la tenue d'un congrès extraordinaire pour examiner les propositions de sanctions du président contre les membres du bureau et probablement une proposition de sanctions contre le président El hadj Abdourasmane Sana. Cette proposition sera introduite par des membres du BEP contestataires des sanctions abusives et inappropriées prises par le président. Elle est motivée, entre autres, par: des prises de nombreuses décisions unilatérales sans se référer au BEP ; les sanctions prises en infraction aux statuts et au règlement intérieur, des propos diffamatoires contre des membres du BEP dans son émission en direct sur les antennes de la radio AI Fadjiri le 24 octobre 2018, l’intoxication des fidèles membres de la CMBF des organes déconcentrés sur le territoire national.  

 

Qu'Allah soubhanna wa taala nous guide sur le droit chemin et bénisse la Communauté musulmane du Burkina Faso.

 

Au nom des membres du Bureau exécutif permanent contestant les décisions arbitraires du président de la Communauté musulmane du Burkina Faso et par délégation :

 

 

 

Ouagadougou, le 11 décembre 2018

 

 

 

Ont signé : les personnes mises en cause, toutes membres du BEP,

 

sanctionnées par le président du BEP

 

 

 

Le 3e vice-président du BEP de la CMBF : El hadj Moussa Semdé

 

Le 9e vice-président : El hadj Aboubacar Kouanda

 

Le Commissaire général à la logistique : El hadj Nabi Abasse

 

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