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Alliance des partis de la majorité présidentielle : « Nous lançons un appel à toutes les composantes du peuple à l’union sacrée » (Adama Kanazoé, président de l’AJIR)

L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a tenu un point de presse, le lundi 14 janvier 2019, à Ouagadougou. Le passage de 2018 à 2019 a été particulièrement éprouvant pour le Burkina Faso, du fait de la recrudescence du terrorisme et de la violence intercommunautaire. Cette première rencontre avec les hommes de médias, à l’orée de la nouvelle année, a été une occasion pour l’alliance des 45 partis politiques de la majorité de faire un décryptage de l’actualité nationale.

 

Les journalistes avaient occupé l’une des deux rangées de chaises disposées dans la salle de réunion au siège du MPP sis au quartier Ouidi à Ouagadougou. Quelques membres de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle confortablement installés en avant, face au présidium, ont dû se déplacer du côté latéral, car le groupe de journalistes qui se bousculaient formait un écran opaque pour une bonne partie de l’assistance.  Parmi eux, Clément Sawadogo, ministre de la Sécurité, pour qui les représentants de la presse avaient préparé quelques questions. Peine perdue, car il est resté muet pendant les échanges.  C’est à Adama Kanazoé, président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR), qu’il est revenu l’honneur de lire la déclaration liminaire. Les autres conférenciers du jour, délégués de quatre autres partis, ont également apporté des contributions lors des échanges.

Le leader de l’Ajir a d’abord passé en revue les événements sanglants de la fin 2018 et du début 2019 qui se sont produits au Burkina Faso. Il s’agit de l’embuscade meurtrière de la localité de Toéni où dix gendarmes ont été tués le 10 décembre 2018. Ensuite, c’est dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019, dans le village de Yirgou-Foulbé (commune de Barsalogho), qu’éclatent des violences communautaires conséquence d’une attaque terroriste, avec comme bilan plus de cinquante tués. La spirale de la violence ne s’arrête pas là, car le 10 janvier 2019, « les ennemis de notre peuple ont attaqué la localité de Gasseliki dans la commune d’Arbinda et ont semé, comme à l’accoutumée, la mort et la désolation : bilan 12 morts et 2 blessés ». L’APMP,  à l’instar des instances dirigeantes et des forces vives de la nation, « condamne avec la dernière énergie les tristes événements de Yirgou, indignes des valeurs de cohésion et de fraternité, socle de notre vivre-ensemble ».

Situer les responsabilités et punir les auteurs des tueries de Yirgou

M. Kanazoé a poursuivi en encourageant « la justice à poursuivre ses investigations en toute indépendance afin de situer le plus vite possible les responsabilités et faire en sorte que ces actes ne restent pas impunis ». L’APMP salue « les mesures d’assistance aux victimes immédiatement mises en place par le gouvernement sur les instructions du Président du Faso, lesquelles permettront d’atténuer l’impact de cette situation sur le plan humanitaire ». Le drame de Yirgou vient rappeler la fragilité du tissu social burkinabè et commande un sens élevé de patriotisme et de responsabilité. Afin de préserver l’unité nationale, les partis membres de la majorité présidentielle lancent « un appel à toutes les composantes de notre peuple à l’union sacrée autour de notre bien commun : le Burkina Faso, uni et indivisible ». L’APMP a également donné sa lecture des événements qui se sont déroulés le 12 janvier 2019 à Nafona, dans la commune de Soubakaniédougou (région des Cascades). Dans ce village, 3 personnes, un civil et 2 officiers de police dans l’exercice de leur fonction, y ont perdu la vie. Pour l’APMP,  ces événements  inacceptables sont la manifestation de l’incivisme dans sa pire forme et appellent à la restauration de l’autorité de l’Etat.

Sur le front social, l’Alliance encourage le gouvernement dans la mise en œuvre des mesures issues de la conférence nationale sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat. Elle apporte également son soutien à la trêve sociale lancée par le Président du Faso, approuve les mesures fiscales adoptées par l’Assemblée nationale  et « encourage le gouvernement dans sa démarche d’amélioration du civisme fiscal et de mobilisation de ressources internes pour faire face aux besoins de nos populations ».

 

Dieudonné Ouédraogo

Dernière modification lemardi, 15 janvier 2019 20:45

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