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FESPACO 2019 : Opération de charme à Paris

 

En prélude à la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESACO), prévue du 23 février au 2 mars 2019, le comité d’organisation a déroulé le scénario de l’événement au cours d’une conférence de presse, le mardi 15 janvier dernier à Paris. Une occasion pour le  délégué général du FESPACO, Ardiouma Soma, de dévoiler la sélection officielle  des 20 films long métrage en compétition.

 

 

Plus de 200 films à présenter, 100 000  spectateurs attendus, 450 séances de projection prévues dans 9 salles, 4 jurys, 500 visiteurs professionnels annoncés, plus de 100 films inscrits au MICA.

Et que dire des célébrités attendues, comme Will Smith, Jamel Debbouze, Omar Sy, Isaac de Bankolé Jackie Appiah et bien d’autres galactiques  du 7e art africain ? 

Des chiffres et des noms de stars invitées  qui en disent long sur la particularité de cette 26e édition de la biennale du cinéma africain  dont c’est le 50e anniversaire cette année. Un jubilé d’or qui marquera à la fois un moment de rétrospection et surtout de projection, comme l’illustre le thème du cru 2019 : « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un  cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité ».

« L’édition à venir sera celle de la rencontre entre les générations », a annoncé  le délégué général du FESPACO, Ardiouma Soma, avant d’indiquer plus loin : « 50 ans, c’est l’âge d’or. Un âge qui interpelle sur le passé, l’avenir, les acquis et surtout la nécessité de se repositionner ».

Pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, et bien avant lui, l’ambassadeur du Burkina Faso en France, Alain Gustave Ilboudo, le choix de la Maison de l’UNESCO pour abriter la conférence de presse traduit la similitude des valeurs entre le FESPACO et l’institution onusienne en charge de l’éducation et de la culture et  dont le siège se trouve à Paris. « Etant le lieu par excellence du dialogue interculturel et de la promotion de la paix dans le monde, le FESPACO, dans la même dynamique de cette institution, œuvre à travers le cinéma et l’audiovisuel à la promotion des cultures des peuples. La tenue de cette conférence de lancement des festivités du cinquantenaire du FESPACO au siège de l’UNESCO est un symbole fort pour magnifier la diversité culturelle, le dialogue interculturel et pour célébrer toutes les cultures du monde », a longuement soutenu le ministre Sango. Puis d’appeler à un nécessaire aggiornamento de l’activité cinématographique du continent noir : « Nous devons profiter de ce cinquantenaire pour repenser le modèle économique du cinéma africain. A l’image d’Hollywood ou de Nollywood, le cinéma doit devenir une véritable source de création de richesses et d’emplois pour la jeunesse. A cet effet, le cinéma africain doit s’ouvrir de plus en plus au monde des affaires en vue d’obtenir plus d’investissement en provenance du secteur privé ».

Le contexte sécuritaire difficile auquel est confronté le Burkina Faso s’est aussi invité à cette conférence de presse. Mais les conférenciers se sont voulus rassurants : « Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour assurer un bon déroulement de cette 26e édition et la quiétude de tous nos amis qui feront le déplacement à Ouagadougou. Je puis assurer que les gens viendront dans la paix, séjourneront dans la sécurité et regagneront leurs pays respectifs dans la sérénité », foi du ministre Abdoul Sango.

 

Alain Saint Robespierre

 

Encadré 1

A Prieux ce qui est à Prieux

 

Présente à la conférence de presse, qui mieux qu’Alimata Salembéré, présidente du premier comité d’organisation du festival en 1969, pour revenir sur les premiers pas du FESPACO ?

Extraits de son témoignage.

 

« Les journées cinématographiques africaines sont nées en 1969 du constat que les publics africains ne regardaient exclusivement que des Westerns, des films hindous ou français.

C’est alors qu’un jour, Claude Prieux, directeur du centre culturel français voltaïque à l’époque,  a réuni un groupe d’amis pour visionner des films africains. Ils ont suivi une demi-douzaine de productions à la maison du Peuple. Le président de la Haute-Volta d’alors, le général Sangoulé Aboubacar Lamizana,  y était présent avec son épouse. En acceptant de venir avec celle-ci, le chef de l’Etat a voulu donner un message fort à la société qui avait des préjugés sur les femmes qui fréquentaient les salles obscures.  

C’est à l’issue de ces séances que des représentants de la presse, des Postes et Télécommunications, de la mairie, de l’Education et de la Jeunesse ont été désignés pour mener une réflexion. Leur rencontre a abouti à la mise en place d’un comité d’organisation que j’ai eu l’honneur de présider…

Je signale que parmi tous les films projetés, aucun n’était voltaïque. C’était des œuvres de deux Sénégalais : Ousmane Sembène et Paulin Soumanou Viéra ; de deux Nigériens : Moustapha Allanou et Oumarou Ganda et d’un Ivoirien : Tinité Bassori. 

Le premier film voltaïque a été réalisé en 1972 par Djim Kola.

L’expérience réussie de la maison du Peuple  a été rééditée  en 1972 et a pris l’appellation de FESPACO.

 

Synthèse : A.S.R.

 

Encadré 2

Listes des 20 longs métrages en compétition

 

 

1 - FIVE FINGERS FOR MARSEILLES : Michael MATTHEWS - Afrique du Sud

2 - SEW THE WINTER TO MY SKIN : Qubeka  JAHMIL X.T - Afrique du Sud

3 - ILA AKHIR EZZAMAN (JUSQU'A LA FIN DES TEMPS) : Yasmine CHOUIKH - Algérie   

4 - DESRANCES : Apolline TRAORE – Burkina Faso

5 - DUGA (LES CHAROGNARDS) : Abdoulaye DAO/ Hervé Eric LENGANI – Burkina Faso

6 - HAKILITAN (MEMOIRE EN FUITE) : Issiaka KONATE – Burkina Faso

 

7 - MIRACULOUS WEAPONS  (LES ARMES MIRACULEUSES) : Jean-Pierre BEKOLO - Cameroun

8 - RESOLUTION : Boris OUE/ Marcel SAGNE : Côte d’Ivoire

9 - KARMA : Khaled YOUSSEF - Egypte

10 - KETEKE : Peter SEDUFIA - Ghana

11 - RAFIKI : Wanuri KAHUI – Kenya

12 - BARKOMO  (LA GROTTE) : Aboubacar Bablé DRABA & Boucary OMBOTIMBÉ - Mali

13 – INDIGO : Selma BARGACH - Maroc

14 - MABATA BATA : Joao Luis SOL DE CARVALHO - Mozambique

15 – HAKKUNDE : Oluseyi Asurf AMUWA - Nigeria

16 - THE MERCY OF THE JUNGLE : Joel KAREKEZI - Rwanda

17 – AKASHA : Hajooj KUKA - Soudan

18 - T-JUNCTION : Amil SHIVJI - Tanzanie

19 – FATWA : Mahmoud BEN MAHMOUD - Tunisie

20 - REGARDE-MOI (LOOK AT ME) : Nejib BELKADHI - Tunisie

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