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Conseil des ministres du G5 Sahel : Comme si de rien n’était…

Avant de passer le relais aux chefs d’Etat  qui se retrouveront demain 5 février 2019, le Conseil des ministres du G5 Sahel s’est réuni hier dans la salle de Conférences de Ouaga 2000 pour entériner les propositions des experts.  Une rencontre qui se tient au moment où la situation sécuritaire dans le Sahel est des plus préoccupantes.

 

 

Jeudi dernier, la 5e session du G5 Sahel s’ouvrait par la rencontre d’experts, des retrouvailles dont l’objectif était de préparer les dossiers dont les destinataires intermédiaires sont les ministres qui composent le conseil du G5 Sahel.

 

Comme de coutume, avant le début de la cérémonie, une parade d’hôtesses dont on se demande la pertinence de la présence et, qui pis est, ne s’empressaient pas de vous indiquer où vous asseoir, des sacs de cuir distribués à ceux qui en ont déjà et les discours convenus.

 

Comme si de rien n’était. « Par ces temps qui courent, comment peut-on être aussi dépensier ? », chuchotait-on dans la rangée des hommes de médias.  La réunion du Conseil des ministres, qui a débuté avec un bon retard comme la précédente rencontre, était sous le même ton, à la différence que cette fois-ci, au lieu de deux discours, il y  en avait trois.

 

 

En rappel, le Conseil des ministres du G5 Sahel est composé des ministères de tutelle (Economie et Finances), des Affaires étrangères et de ceux de la Défense. A leurs côtés, sont également présents les chefs d’états-majors et les fameux experts. Le Niger assurant la présidence du G5 Sahel, c’est sa ministre des Affaires étrangères, Aïchatou Boulama Kané, qui était à la manœuvre pendant la cérémonie officielle d’ouverture du conseil.

 

Au préalable, c’est son collègue burkinabè de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, qui a souhaité la bienvenue aux participants. Bref, la même sauce est servie à tout le monde et ce, depuis 2014, date de la création de l’organisation censée lutter contre le terrorisme au Sahel et promouvoir le développement.

 

Il a ainsi été question de la mobilisation des financements, des activités à mener, des projets à finaliser, de la cohésion sociale et du développement. Non sans avoir rendu des hommages appuyés à tel ou tel chef d’Etat avec des mentions spéciales à d’autres acteurs qui semblent s’être défoncés pour la cause.

 

 

N’empêche, ces ingrédients n’étaient pas à même de détendre l’ambiance, morose dans la salle. Et visiblement, tous les chuchotements portaient sur un point : la situation nationale et régionale.

Issa K. Barry

Dernière modification lemardi, 05 février 2019 00:25

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