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Présentation de vœux UPC : Le parti du Lion ne fait pas de cadeau au MPP

La présentation des vœux du nouvel an de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le 12 février 2019 à Ouagadougou, avait des allures de réquisitoire contre le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Un avant-goût : « En management, la meilleure solution n’est pas de limoger un incompétent. La meilleure solution, c’est de ne pas le nommer », parlant des ministres de la Sécurité et de la Défense d’antan. 

 

 

Nouvelle année rime avec traditionnelles présentations de vœux. L’Union pour le progrès et changement (UPC) n’a pas dérogé à cette règle. Mais cette année, la fête a un goût amer : les attaques terroristes à répétition. « En 2018, notre pays a continué de sombrer dans le chaos. L’insécurité est allée grandissante. Les terroristes ont multiplié leurs attaques meurtrières et se comportent comme en terrain conquis. Ils ont malheureusement élargi leurs zones d’action, au point que la question aujourd’hui n’est pas de savoir où ils sont, mais plutôt où ils ne sont pas », a déploré le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, devant ses militants.

 

Pour le parti du Lion, c’est l’incompétence du parti au pouvoir, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), qui a mis le Burkina Faso par terre et l’a fait devenir le ventre mou de la sous-région. « Jamais dans l’histoire de notre pays, un régime n’avait versé la figure du Burkina Faso par terre comme le fait le régime actuel », a martelé Zeph. Pour le chef de file de l’opposition, il n’y a que ceux qui croient au Père Noël pour penser que le pouvoir en place peut sauver le pays. « On pourra changer les PM tous les lundis ou tous les vendredis. Ce n’est pas ça qui va nous sauver. La seule chose qui peut sauver le BF, c’est un changement de régime », a-t-il préconisé.

 

Face à cette situation, les « lions » demandent au peuple de les essayer parce qu’ils sont les seuls au Burkina qui n’ont pas encore géré le pays. « Tous les autres grands partis de ce pays sont ou ont déjà été aux affaires. Les Burkinabè savent ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils ne peuvent pas faire. Alors je dis aux Burkinabè : essayez-nous », a clamé Zeph. Si l’UPC arrive au pouvoir, selon son président, personne n’aura à traverser la frontière. Mieux, a-t-il poursuivi, tous ceux qui sont dehors pourront rentrer.

 

A cette cérémonie de présentation de vœux, le chef de file de l’opposition n’a cessé de décocher des flèches au parti au pouvoir. La dernière est le surnom « MPP-zoumbri » que portera désormais la majorité. « Le zoumbri » en mooré, une langue locale, est une graine maléfique découverte par nos ancêtres, et qui sème la discorde entre les gens.   

 

 

Akodia Ezékiel Ada

Dernière modification lemercredi, 13 février 2019 20:51

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