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Présidentielle 2020 : « Les chances n’ont jamais été aussi grandes pour l’opposition » (Zéphirin Diabré)

Du 7 au 9 mars dernier, se tenait à Marrakech la 15e  Assemblée générale du Réseau libéral africain, des retrouvailles qui ont connu la présence de partis libéraux burkinabè comme l’UPC et l’ADF-RDA. Au cours d’un point de presse qui tenait lieu de restitution de cette rencontre, le 18 mars 2019 au siège de l’ADF-RDA, la question des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle, a été abordée. L’occasion pour les principaux orateurs de faire remarquer qu’en  2020, le fruit sera mûr et qu’il ne restera plus qu’à le cueillir.

 

La 15e Assemblée générale des libéraux africains, qui a eu lieu du 7 au 9 mars 2019, a connu la présence de cinq participants burkinabè issus de deux partis politiques, précisément l’UPC et l’ADF-RDA, avec pour chefs de délégation les présidents Zéphirin Diabré et Gilbert Noël Ouédraogo. Le principal sujet de la rencontre a été l’autonomisation des femmes, l’objectif étant d’accroître l’influence des femmes libérales en Afrique.  La bonne nouvelle a été l’élection du patron de l’ADF-RDA, Gilbert Noël Ouédraogo, au poste de président délégué de l’institution. Par contre, Zéphirin Diabré, qui en était le vice-président chargé de l’Afrique de l’Ouest, ne s’est plus porté candidat pour « convenances personnelles et entente avec les frères libéraux du Mali », qui ont brigué et obtenu ce poste. 

Le point de presse a été également l’occasion pour les journalistes de poser des questions sur l’actualité du moment, notamment la polémique née du récent rapport du MBDHP (Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples) dans lequel nos FDS sont accusées d’exécutions sommaires à Kain. Pour sa part, Zéphirin Diabré fera reconnaître que le MBDHP est une organisation reconnue qui fait son travail et est donc dans son rôle, avant de faire cette mise au point : « Nous attendons de l’Etat que toute la lumière soit faite, même si nous souhaitons que ce qui va sortir soit un message consensuel et à même de lutter contre les forces du mal. C’est dire qu’autant nous avons toujours soutenu nos FDS, autant nous critiquons l’action gouvernementale. Je suis d’autant plus interpellé que j’ai été parmi les membres fondateurs de ce mouvement».

La présidentielle 2020, perspective plus joyeuse, a été aussi abordée par les conférenciers, qui se sont dits très confiants sur l’issue de cette élection. Foi de Zéphirin Diabré, cette échéance s’annonce sous de bons auspices, au vu de la qualité de gestion du pouvoir par le MPP. «Les chances n’ont jamais été aussi grandes pour l’opposition. Les concertations on déjà commencé en vue d’attaquer de toutes parts le MPP, à qui nous  réservons un coup K.-O. ». Et Ablassé Ouédraogo, qui était invité en sa qualité de président d’un parti libéral le Faso Autrement, d’enfoncer le clou : « On aimait à dire que plus rien ne serait comme avant. Aujourd’hui, tout est pire qu’avant. Le pays est à terre. Dans nos tournées, tout le monde reconnaît s’être trompé ». Et se tournant vers le président de l’UPC, il prévient : « Zèph, cette fois-ci, nous n’allons plus nous faire rouler. Ambiance …

Issa K. Barry

 

Encadré :

Le mémoire en défense des chantres du libéralisme

 

Le libéralisme est un courant politique qui estime que les libertés économiques (libre-échange, liberté d’entreprendre, libre choix de consommation, de travail) sont nécessaires au bon fonctionnement de l’économie et que l’intervention de l’Etat doit y être aussi limitée que possible. Malgré ces nobles missions, Zéphirin Diabré ne comprend pas pourquoi le libéralisme n’a pas bonne presse et estime qu’il est même victime d’une hypocrisie intellectuelle de la part de ceux qui se disent de gauche et de la presse. « Tout ce qu’on a inventé de bon pour l’homme est né du libéralisme : démocratie, économie… Je ne sais pas pourquoi vous de la presse n’êtes pas sensibles à cette cause », s’est plaint le président du parti du Lion. Et son voisin Gilbert Noël Ouédraogo d’emboucher la même trompette : « Aujourd’hui, nous fonctionnons sur des bases libérales. C’est le cas de la liberté de presse, de manifestation et le droit de propriété privée. On a essayé beaucoup de régimes ; essayons le libéralisme et on verra de quoi ce courant est capable ».

 

I.K.B.

Dernière modification lemercredi, 20 mars 2019 00:07

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