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Les Etalons éliminés de la CAN 2019 : Fin de cycle pour Duarte et sa bande

Les 24 pays qualifiés pour la CAN Egypte 2019 sont connus.

 

Parmi ces nations, on retrouve les plus méconnues de la scène footballistique africaine. A l’image de Madagascar, qui fera son baptême du feu, mais également de la Mauritanie. Quant à la Tanzanie, elle renoue avec la biennale du football africain après 39 ans d’absence. Il y a également les habitués de la compétition comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Maroc et le Mali. Par contre, exit le Burkina.

 

Le pays des hommes intègres se contentera de regarder le tournoi à la télévision. Un coup d’arrêt après 7 qualifications d’affilée. Un vrai camouflet pour les Etalons, qui ont d’ailleurs terminé l’exercice 2017 sur le podium (3e place). Un vrai coup dur pour tout le peuple qui n’arrive pas à décolérer, d’autant plus que ses champions ne figurent pas parmi 24 formations attendues au pays des Pharaons.

 

 

De prime abord, nous devrons admettre que ce n’est pas lors du dernier match face à la Mauritanie que le Burkina a fait ses adieux à cette CAN ; c’est bien avant, particulièrement lors du match nul concédé devant le Botswana à Francistown. Car parmi les prétendants à une place qualificative, les Etalons sont les seuls à n’avoir pas dominé les Zèbres en aller et retour. Sur 6 points, nous n’en avons pris que 4.

 

Mieux, au chant du cygne l’encadrement est resté sourd. Lorsqu’on attirait l’attention sur le fait qu’une équipe compétitive est celle dans laquelle figurent des joueurs qui sont en forme au moment de la sélection, on n’a pas été écouté. Comme arguments aux critiques et remarques des journalistes, le refrain qui était entonné depuis le siège de la fédération est que ce sont ces mêmes joueurs qui nous ont valu des lauriers en 2013 et 2017. Nous en convenons. Sauf qu’entre 2013, 2017 et 2019, beaucoup de choses se sont passées. Certains éléments sont passés de titulaires indiscutables à remplaçants de luxe, pour ensuite devenir d’éternels absents sur les feuilles de match de leur club.

Il fallait juste admettre que la sélection nationale n’est pas un salon douillet pour professionnels en manque de temps de jeu. Le coach Paulo Duarte a eu l’outrecuidance de dire qu’il «préférait Hervé Koffi boiteux aux autres gardiens bien portants » ou encore que même si certains joueurs ne sont pas titulaires dans leur club en Europe, ils sont meilleurs que ceux qui jouent régulièrement ailleurs.

Aujourd’hui, la réalité est là, têtue et visible comme un furoncle au milieu du visage. Duarte a décidé de n’écouter que lui-même, de mourir seul avec ses idées. Alors, qu’il assume ses responsabilités. Demander pardon tel qu’il l’a fait est certes une valeur africaine, mais en matière de football, on assume les faits et on rend le tablier. Sinon, il faut urgemment vider la classe de joueurs ; le coach avec. Car cette élimination, c’est la fin d’un cycle. Le management du groupe a montré ses limites.

 

 

On ne demande pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, car même parmi les éléments de cette génération, il y a encore de la bonne graine. On a vu un Jonathan Pitroipa qui, du haut de ses 32 ans, a donné une copie conforme de son talent, parce qu’il est régulier en club. Il faut donc savoir l’utiliser en fonction de son âge.

 

 

En un mot comme en mille, Il faut penser à la reconstruction en donnant la chance à d’autres jeunes aussi talentueux. Dommage que cela doive entraîner une cassure dans la dynamique victorieuse, mais que voulez-vous ! Si cette introduction avait été faite par dose homéopathique, on ne se trouverait certainement pas dans cette situation. Mais comme le renouvellement s’impose à nous, allons-y donc.

 

Kader Traoré

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