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Crise de l’éducation : Des associations islamiques interpellent l’Etat

 

Suite à un panel sur la crise de l’éducation des enfants et la responsabilité des parents, l’union des associations islamiques de Banfora (UAIB) a tenu à remettre son rapport au gouverneur des Cascades, Joséphine A. Kouara Kaboré. Pour cette association, reçue le 25 mars 2019 par cette autorité, l’Etat doit jouer sa partition en prenant en compte ses recommandations dans ce sens.

 

 

 

 

Selon son président, Ardiouma Sanou, le but de l’UAIB est de contribuer à une éducation de qualité au Burkina. Après son panel en février dernier sur le thème « crise de l’éducation de nos enfants : responsabilité des parents », elle a pensé à remettre un rapport au gouverneur afin qu’elle puisse en prendre connaissance et transmettre ses recommandations à qui de droit, a expliqué Ardiouma Sanou. Entouré de son staff, Josephine A. Kouara Kaboré a bien accueilli la démarche des fidèles musulmans. « Je ferai ce qui est en mon pouvoir et  pour ce qui me dépasse, je vais me reférer à Ouaga », a-t-elle expliqué à la forte délégation qui entend voir l’Etat prendre ses responsabilités dans cette crise.

 

Parmi les recommandations faites, il y a l’application des lois qui protègent le citoyen contre les atteintes à la pudeur ; la sensibilisation des élèves à la question ; la volonté d’étendre la préoccupation de l’UAIB à toutes les régions du Burkina et, enfin, le souhait que le gouvernement prenne toutes les mesures contre les mauvais comportements au Burkina. Ces recommandations font suite au diagnostic de 4 panélistes que sont : l’Abbé Alexandre Bingo sur le point de vue des catholiques, Sa Majesté Sakoulba Brahima Soma, pour le conseil régional des chefs coutumiers et traditionnels des Cascades ; l’analyse islamique effectuée par Sory Yacouba, (maître coranique) et Ouattara Blagnima, directeur provincial de la Culture.

 

Tous ont admis que quand on parle de crise dans une situation, cela signifie qu’il y a basculement d’une situation normale à une situation anormale. Le rapport note qu’il y a faillite dans les moules. Le premier « moule » est la famille, le second, l’école et le 3e les mass medias et les réseaux sociaux. Les conséquences, selon ce rapport, sont l’échec scolaire,  la violence des enfants, l’incivisme,  le manque de respect dans les familles,  la répétition des grèves. « Pour avoir de bonnes briques il faut redresser le moule», dit le rapport et il faut soigner les familles,  recadrer, voire réinventer l’école en réglementant l’usage des moyens de communication.

 

Selon les coutumiers, la crise se situe à plusieurs niveaux, notamment à ceux des parents, de l’Etat, des éducateurs et des enfants eux-mêmes. Insistant sur la responsabilité de l’Etat, les coutumiers des Cascades estiment qu’il donne trop de droits aux enfants. La « divagation » des enfants à des heures tardives, les tenues inappropriées, tant chez les jeunes filles que chez les jeunes hommes, les programmes de certaines chaînes de télévision ont été dénoncés et l’UAIB appelle à la réaction de l’Etat. En attendant, l’association islamique entend poursuivre la sensibilisation dans les écoles.

 

 

 

Luc Ouattara.

 

Dernière modification lemercredi, 27 mars 2019 20:02

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