Congrès ordinaire PDP/PS : « Nous ne sommes pas là pour manger »(Toro Drabo, président du parti)

Eprouvé par la disparition de son fondateur, le Pr Joseph Ki-Zerbo, miné par des dissensions internes, le PDP/PS a longtemps végété, si ce n’est toujours le cas. Ce congrès se voulait donc celui de la « restructuration ». Il se tient sous de bons auspices, selon Toro Drabo, le président réélu du parti pour 5 ans, puisque ce ne sont pas moins de 38 provinces qui étaient représentées à cette assemblée.

Une preuve, s’est-il enthousiasmé, que les structures locales du parti retrouvent un second souffle. Cette base sur laquelle le PDP/PS entend s’appuyer est, selon Toro Drabo, constituée de militants engagés bien que le parti soit désargenté. Il regrette au passage qu’aujourd’hui, ce soit le militantisme qui manque le plus aux formations politiques où tout le monde semble être guidé par l’appât du gain.

A ce propos, ce congrès a été l’occasion pour le parti de faire le ménage en son sein. Six militants, dont l’ancien vice-président, ont été exclus, car accusés notamment d’avoir pactisé sous le manteau à coups d’espèces sonnantes et trébuchantes avec le parti au pouvoir, le MPP, alors que le PDP/PS est officiellement encarté à l’opposition. Les bannis ont laissé derrière eux des dépenses injustifiées et des dettes que le parti à du mal à éponger, ont déploré les responsables du parti.

« Nous ne sommes pas là pour aller manger, pour accompagner. Le MPP ne nous dépasse pas en idées pour le développement, il nous dépasse seulement en argent », a lancé Toro Drabo, lequel précise que le parti ne s’est pas encore focalisé sur ses objectifs de 2020. Mais une chose est sûre, a avancé le président, « si le PDP/PS arrive au pouvoir, il va gouverner avec huit ministres ».

Huit comme le nombre de membres que compte le nouveau bureau du parti, lequel a pour secrétaire générale une étudiante en géographie et management de la qualité en industrie agroalimentaire de 23 ans, Alice Lougué.

Hugues Richard Sama