Elucubration des élucubrations…

Vous n’avez pas l’air de comprendre, je vais vous expliquer. Dites-moi, si en 2020, un parti qui n’a pas de conseiller municipal décide de se présenter à la présidentielle, comment faut-il l’appeler ?

Allons-y ! Elucubrations pour tous. C’est petit mais c’est puissant.

De grâce ne me parlez pas d’Arbinda.

C’est pas croyable… Qui a dit ‘’Pays de merde’’ ? Pays de merde c’est pas ici. Pays de merde c’est là-bas. Vous avez vu ? C’est une dame noire de 55 ans qui vient d’être élue maire de Chicago. Rien à dire, sauf que cette dame, après son élection, s’est mise à danser en proclamant haut et fort : « Je suis homosexuelle … Je suis homosexuelle ».

Homosexuelle… Si tu es homosexuelle, sois homosexuelle, mais ferme ta gueule. Karissa ! Pays de merde !

Comment peut-on avoir l’idée d’imiter un Monsieur comme ce Trump !? Là je m’adresse à notre cher  Président du Faso et à notre cher Premier ministre qui ont opté de tweeter pour s’adresser à nous. Un tweet !!! A quoi ressemble un tweet ? Probablement à un Facebook. A quoi ressemble un Facebook ? Probablement à Whatsapp. A quoi ressemble Whatsapp ? je n’en sais rien, rien de  rien. Whatsapp !  Whatsapp ! Whatsapp  c’est quoi ?

Youtube…. Google… Et tutti-quanti… Même avec mon portable tout ce que je sais faire c’est appeler et recevoir un appel. Et lire l’heure aussi. Et nous sommes combien dans ce cas ? Faut finir avec les tweets. Je sais, ce sont les quadras Docteur en ceci Docteur en cela qui pullulent à Kosyam qui ont convaincu nos deux de l’Exécutif que pour s’adresser à leur peuple, il vaut mieux utiliser Wei Wei plutôt que  notre bonne vieille Radio nationale.

Ne me parlez pas d’Arbinda ! Je vous en supplie.

Ce qu’il y a de bon avec les élucubrations  c’est qu’on peut passer aisément  du coq à l’âne. Ça agace certains, mais comment faire ? J’écris des élucubrations moi, je ne peux pas écrire comme Monique Ilboudo moi.

Samedi passé, j’ai écouté Ali Badara Ouédraogo à ‘’Monde Politique’’ de Bernard Bougma. Formidable ! Ali Badara… Mais pourquoi il n’a pas encore été nommé ministre ce garçon ? Ali Badara n’est pas de la catégorie des cogneurs de gong. Non. Il est plus que ça,  Badara. ‘’Bon petit’’ vous dites ? Non. Autrefois peut être mais plus maintenant. Et pour être un ‘’Bon petit’’, cela a dû coûter les yeux de la tête à son mentor.

Je vous dis que c’est pas son genre le Badara. Tenez ! Au cours de l’émission avec Bernard Bougma, Ali Badara a déclaré qu’il était de la Mouvance Présidentielle mais il n’est pas un béni oui-oui pour autant.

‘’Je ne suis pas un mouton de Panurge a-t-il déclaré : ‘’Mais voilà, ce qui m’a le plus impressionné dans les propos de Ali Badara, c’est lorsqu’il a dit ceci : « Il faut toujours dire la vérité au président du Faso. La Majorité doit être la première opposition au chef de l’Etat. » C’est pas beau ça ?

Ne me parlez pas d’Arbinda !

Au fait, pendant que nous parlons de ‘’Bon petit,’’ dites-moi à qui appartient Rassabl’ga Ouédraogo ? J’en conviens avec vous, là nous entrons dans les ‘’Bon petit’’ de luxe. De super luxe, je devrais dire. Sauf que moi Toégui je ne comprends rien au discours du Docteur Rassabl’ga. Et lorsque je m’évertue à l’écouter j’ai aussitôt envie de regagner le Samogodougou sans demander mon reste.

Tiens tiens, la bonne idée ! Et si on instituait une foire aux ‘’Bon petit’’ ? Pour sûr, avec 2020 galopant, les mentors toutes catégories se bousculeraient au…  J’ai failli dire une bêtise. Les mentors sont une espèce rare. Ils ne sont pas nombreux au point de se bousculer au portillon. Roch ? D’accord ! Et après ? Komboïgo ? D’accord ! Et après ? Zéphirin Diabré ? D’accord ! Et après ? Laurent Bado ? Laurent Bado vous dites ? Des ‘’Bon petit’’ ? Hum ! Pas tellement hein… Peut-être bien un ou deux. Ou deux ou trois. Si vous insistez, je vous donnerai un ou deux noms : Tahirou Barry… Carlos Toé.

Ne me parlez pas d’Arbinda !

Vivement cette foire aux ‘’Bon petit !’’ J’ai mon Top 10. Avec des ‘’Bon petit’’ comme ça ! Y aura de bonnes affaires à faire. Et sans doute qu’après la foire aux ‘’Bon petit’’ les ‘’voleurs d’idée‘’ comme dit Moustapha Laabli Thiombiano vont instituer aussi une foire aux frappeurs  de gong.

Dans l’histoire des ‘’Bon petit’’, Gilbert Noël Ouédraogo constitue un cas à part. Il est mentor de nos jours, mais dans une vie antérieure il fut ‘’Bon petit’’. Mais à la différence avec les autres ‘’Bon petit’’ c’est qu’il était un ‘’Bon petit’’ dans le sens propre du terme. On peut même dire qu’il fut un ‘’Bon petit’’ dès le berceau. Un ‘’Bon petit’’ de sang, c’est l’expression qu’il faut.

Ne me parlez pas d’Arbinda !

Gilbert le mentor a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2020. Il l’a annoncé sans même attendre la Conférence nationale (souveraine) annoncée par le président du Faso et le Premier ministre. Une Conférence nationale ou un CCRP, c’est du pareil au même. Rendons grâce à Dieu. Comme on dit, à quelque chose, malheur est bon. Peut-être que sans ces abominables terroristes descendus de l’enfer l’idée d’une Conférence nationale ne nous serait pas venue à l’esprit.

Je disais que Gilbert est candidat pour 2020. C’est la première candidature Libérale si on ne tient pas compte de celle de Kadré Désiré Ouédraogo dont on ne sait pas s’il est Libéral ou SOCIAL DEMOCRATE ou tout cela à la fois.

Quelle histoire ! Il y a seulement deux semaines que Gilbert et Zeph ont annoncé que 2020 c’est gnac dans le bac… Qu’ils présenteront avec d’autres Libéraux une candidature unique et que les carottes étaient cuites pour quiconque aurait la mauvaise idée de se frotter à eux. Et voilà !!! A moins que cette décision ne soit le fruit d’un plan B minutieusement concocté en prévision d’un second tour que beaucoup croient plausible. Certains même le croient très plausible. Pas faciles à comprendre, nos Libéraux. Comme ces fiançailles des BAOBAB. Le député Abdoulaye Mossé a même parlé de ‘’fiançailles gay’’, l’autre étant Libéral et l’autre Social-démocrate. On y perd d’autant plus son latin qu’aux élections passées, les élections post-Insurrection, le CDP dont la candidature avait été refusée par la Transition, (à ne pas confondre avec Cheriff Sy) était venu à Zeph pour lui proposer de se fiancer à lui pour la Présidentielle. Refus de Zéphirin qui aurait été élu s’il avait accepté. A l’époque, beaucoup de personnes  avaient témoigné de l’admiration au Président de l’UPC pour avoir manifesté sa fidélité à son obédience politique, le Libéralisme.

Beaucoup d’autres comme Toégui avaient estimé que Zeph n’avait pas toute sa tête.

La presse n’a pas été avare de photos après la rencontre du chef de l’Etat avec la Majorité et l’Opposition. Je m’en suis régalé. De très belles photos par-dessus le marché. Mais je suis resté sur ma faim. Je n’ai aperçu nulle part ni Kadré Désiré Ouédraogo ni Soumane Touré. KDO, on peut ne l’avoir pas aperçu ni avec la Majorité ni avec l’Opposition. Pour la bonne raison qu’on ne sait pas à la vérité, dans quel camp il se situe. Et il ne malcause jamais. En politique, ce n’est pas bon signe de ne pas malcauser.

Et Soumane Touré ? Y a-t-il plus opposant que Soumane Touré au Faso ? Non. Y a-t-il plus malcauseur ? Non. On peut le dire, Kadré Désiré Ouédraogo est le contraire de Soumane Touré, Soumane Touré est le contraire de Kadré Désiré Ouédraogo.

Par contre j’ai été surpris de voir Alpha Barry juste au premier rang à côté de son collègue de l’Administration territoriale Siméon Sawadogo. Ce n’est pas souvent qu’on voit Alpha Barry à une cérémonie éminemment politique loin des ors d’un palais. Mais je sais pourquoi. Alpha Barry veut à présent entrer en politique et il a commencé à tisser sa toile. Les princes et les rois, y a pas que ça. Il y a la politique politicienne. Vous vous souvenez de la pose de la première pierre du barrage de Niou, le patelin de Alpha Barry ? Une cérémonie en grande pompe sous le haut parrainage du président du Faso. Alpha Barry était là, un peu discret comme si de rien n’était. On parlait de la concrétisation d’une promesse de campagne du président. Et on omettait de dire qui a donné cette idée au président du Faso.

Moi je sais. Vous le saurez aussi aux prochaines législatives. On peut être ministre des Affaires étrangères et député du Kourwéogo.

Charles Guibo