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Violences communautaires à Arbinda et Zoaga : «Le gouvernement a péché par inaction» (Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC)

 

Le chef de file de l’opposition politique a tenu à son siège sa traditionnelle conférence de presse le 9 avril 2019. Trois principaux sujets étaient au menu de cette rencontre avec les journalistes : le dialogue politique national annoncé par le chef de l’Etat, la crise du foncier et les violences communautaires survenues à Arbinda et à Zoaga. Sur ce dernier point, l’opposition estime que « le gouvernement a péché par inaction ».

 

 

 

 

A cette conférence de mardi de l’opposition, ils étaient deux à tenir le crachoir : Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), et Adjaratou Sawadogo, vice-présidente du Rassemblement des forces indépendantes/Tous pour le développement social (RFI/ TDS). Le premier point abordé a été le dialogue politique annoncé par le président du Faso.  Petit éclaircissement : ce dialogue, à en croire les conférenciers, a été une proposition de l’opposition lors de sa rencontre avec le chef de l’Etat le 4 avril dernier. Foi des conférenciers, Roch Marc Christian Kaboré, au départ, a souhaité échanger avec l’opposition sur le passage à la Ve République et les élections de 2020. Mais au cours de la rencontre, l’opposition a demandé que les concertations aillent au-delà des questions purement politiques et prennent en compte les grandes préoccupations touchant à la vie de la Nation. Tout compte fait, l’opposition souhaite « que ce dialogue soit sincère et vise l’intérêt supérieur des Burkinabè ».

 

Lors de sa précédente sortie, l’opposition politique avait condamné les récentes violences intercommunautaires à Arbinda et à Zoaga. A Arbinda, faut-il le rappeler, 62 personnes ont été tuées dans des affrontements entre les communautés peule et fulsé le 31 mars dernier et jours suivants.  Et presque au même moment à Zoaga, dans la province du Boulgou,  un conflit lié à la chefferie a occasionné la mort de huit personnes ainsi que des blessés. L’opposition croit savoir que ces différentes tensions sont nourries de violences précédentes dont celles de Yirgou survenues au début de l’année courante et restées jusque-là impunies. Et les conférenciers de conclure à ce sujet que « le gouvernement a péché par inaction ».

 

Au sujet de la crise foncière, les conférenciers se sont intéressés au cas de la commune de Saaba. Par la bénédiction du Conseil municipal, 16 sociétés immobilières auraient été attributaires de plus de 2700 hectares dans cette commune périphérique de la capitale. L’opposition soupçonne des faits de corruption et de manipulation de la part de certaines personnalités et s’offusque d’une opération de lotissement qui ne dit pas son nom malgré la suspension toujours d’actualité. « Le MPP, un parti qui se dit de gauche, suspend les lotissements et les autorise pour les riches. C’est cela la promotion immobilière à l’ère de ce parti », s’est indigné Amadou Dicko, pour qui « la promotion immobilière telle que pratiquée aujourd’hui est une menace pour la cohésion sociale », car elle présage des conflits meurtriers.

 

Une fois n’est pas coutume, l’actualité sportive s’est aussi invitée à cette rencontre avec la presse. En effet, l’opposition politique a exprimé sa fierté à Cheik Ahmed Al-Hassan Sanou, sacré le 6 avril dernier champion du monde de log lift de la saison 2019, après avoir soulevé une charge de 220 kg. L’opposition souhaite que l’Etat honore ce sportif « à la hauteur de ses exploits et l’accompagne pour qu’il puisse développer sa discipline et encadrer d’autres jeunes qui voudraient lui emboîter le pas ».

 

Bernard Kaboré

(Stagiaire)

Dernière modification lemercredi, 10 avril 2019 21:27

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